Wikipédia:Sélection/Afrique du Sud

Chat à pattes noires

Chat à pieds noirs en captivité au Zoo de Wuppertal (Allemagne).
Chat à pieds noirs en captivité au Zoo de Wuppertal (Allemagne).

Le Chat à pieds noirs (Felis nigripes), ou Chat aux pattes noires, est une espèce de félin sauvage trapu au pelage tacheté. Son nom lui vient de ses soles plantaires (le dessous du pied) recouvertes de poils noirs qui le protègent du sol brûlant du désert. Pesant en moyenne moins de deux kilogrammes, il est l'un des plus petits félins au monde et le plus petit d'Afrique.

Réputé féroce, c'est un prédateur très actif de petits mammifères et d'oiseaux qu'il chasse toute la nuit. Contrairement aux autres félinés, les grosses proies comme l'Outarde korhaan composent une part non négligeable de son régime alimentaire. Territoriaux et solitaires, les couples ne se rencontrent que quelques heures lors de la saison de reproduction. La mère élève seule ses petits dont le développement est rapide en comparaison des autres petits félins. En raison de sa petite taille, le Chat à pieds noirs subit la prédation de nombreux autres carnivores comme le Chacal à chabraque ou les grands prédateurs africains.

Typique des habitats semi-arides, le Chat à pieds noirs se trouve essentiellement dans les déserts du Karoo et du Kalahari dans le Sud de l'Afrique. Les principales menaces pesant sur l'espèce sont le surpâturage qui détruit son habitat et la lutte indifférenciée contre les nuisibles. En raison de son aire de répartition réduite, il est classé comme « vulnérable » sur la liste rouge de l'UICN. Malgré un programme européen pour les espèces menacées (EEP) et un américain (ESB), il est rare en captivité. La mortalité est élevée à cause d'une maladie héréditaire, l'amylose de type AA et les effectifs sont en déclin. Plusieurs fronts de recherche en collaboration avec le Black-footed Cat Working Group explorent autant la procréation médicalement assistée que l'observation et la collecte de données à long terme sur les Chats à pieds noirs sauvages.

Équipe d'Afrique du Sud de rugby à XV

L’équipe d’Afrique du Sud pendant la Coupe du monde de rugby 2007
L’équipe d’Afrique du Sud pendant la Coupe du monde de rugby 2007

L’équipe d’Afrique du Sud de rugby à XV est l’équipe qui représente l’Afrique du Sud dans les principales compétitions internationales de rugby à XV.

En raison de son palmarès, elle est considérée comme l’une des meilleures sélections nationales au monde. Au , elle est première au classement des équipes nationales de rugby.

Elle porte le surnom de « Springboks » (ou « Springbokke » en afrikaans et « Amabokoboko » en zoulou), du nom des gazelles d’Afrique méridionale, et dispute chaque année le Tri-nations contre les équipes de Nouvelle-Zélande et d’Australie ; elle effectue aussi régulièrement des tournées pour se confronter aux équipes européennes qu’elle affronte tous les quatre ans lors de la coupe du monde de rugby.

Rivale séculaire des All Blacks, l’équipe néo-zélandaise, la sélection sud-africaine a souffert de son isolement. Longtemps mise à l’index en raison de la politique d’apartheid, l’équipe d’Afrique du Sud n’a pas attendu longtemps pour retrouver son rang dans la hiérarchie mondiale. Les Springboks enlèvent en effet le titre de champion du monde à domicile en 1995, titre renouvelé en 2007 en France puis en 2019 au Japon, les deux fois contre l'Angleterre.

Histoire de l'Afrique du Sud

Drapeau de l’Afrique du Sud

L’histoire de l’Afrique du Sud est très riche et très complexe du fait de la juxtaposition de peuples, de cultures et d'origines éthniques différentes depuis la Préhistoire. La culture des Bochimans y est présente depuis au moins 25 000 ans et celle des Bantous, 2 500 ans. Les deux cultures auraient, selon des sources limitées à l’archéologie, généralement cohabité paisiblement. L’histoire écrite débute avec l’arrivée des Européens, en commençant par les Portugais qui décident de ne pas coloniser la région, laissant la place aux Néerlandais. Les Britanniques la contestent vers la fin du XVIIIe siècle, menant à deux guerres. Le XXe siècle est marqué par la montée et la chute du régime ségrégationniste de l’apartheid.


Histoire de la Colonie du Cap

La Colonie du Cap (coloriée en orange) à son apogée territoriale au début du XXe siècle.
La Colonie du Cap (coloriée en orange) à son apogée territoriale au début du XXe siècle.

L'histoire de la Colonie du Cap en Afrique du Sud commence en 1488 quand le navigateur portugais Bartolomeu Dias, atteint le Cap de Bonne-Espérance (baptisé Cap des tempêtes) puis lorsqu'en 1497, Vasco de Gama le franchit pour trouver le chemin vers la route des Indes.

Il faut attendre cependant plus d'un siècle avant qu'une puissance européenne n'envisage d'y implanter un établissement permanent.

En mars 1647, les rescapés du naufrage du navire néerlandais le Nieuwe Haarlem sont les premiers Européens à s'installer durablement (et involontairement) en terre sud-africaine. Après avoir été secourus au bout d'une année, certains d'entre eux, à leur retour en Hollande, parviennent à convaincre la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC) d'y installer un établissement permanent chargé d'approvisionner les navires de la compagnie.

Nelson Mandela

Nelson Mandela, en 2008.
Nelson Mandela, en 2008.

Nelson Rolihlahla Mandela, dont le nom du clan tribal est « Madiba », né le à Mvezo (Union d'Afrique du Sud) est un homme politique sud-africain ; il a été l'un des dirigeants historiques de la lutte contre le système politique d'apartheid avant de devenir président de la République d'Afrique du Sud de 1994 à 1999, à la suite des premières élections nationales non raciales de l'histoire du pays.

Nelson Mandela intègre le Congrès national africain (ANC) en 1944, afin de lutter contre la domination politique de la minorité blanche et la ségrégation raciale menée par celle-ci. Devenu avocat, il participe à la lutte non violente contre les lois d'apartheid mises en place par le gouvernement du Parti national à partir de 1948. L'ANC est interdit en 1960, et, la lutte pacifique ne donnant pas de résultats tangibles, Mandela fonde et dirige la branche militaire de l'ANC, Umkhonto we Sizwe, en 1961, qui mène une campagne de sabotage contre des installations publiques et militaires. Arrêté par la police sud-africaine sur indication de la CIA, il est condamné lors du procès de Rivonia à la prison et aux travaux forcés à perpétuité. Dès lors, il devient un symbole de la lutte pour l'égalité raciale, et bénéficie d'un soutien international croissant.

Après vingt-six années d'emprisonnement dans des conditions souvent très dures, Mandela est relâché le , et soutient la réconciliation et la négociation avec le gouvernement du président Frederik de Klerk. En 1993, il reçoit, avec ce dernier, le prix Nobel de la paix pour avoir conjointement et pacifiquement mis fin au régime d'apartheid, et jeté les bases d'une nouvelle Afrique du Sud démocratique…

Match de rugby à XV Afrique du Sud - Japon (2015)

Le Community Stadium de Brighton, où se déroule la rencontre.
Le Community Stadium de Brighton, où se déroule la rencontre.

Le match de poule de la Coupe du monde de rugby 2015 opposant l'Afrique du Sud et le Japon le à Brighton en Angleterre voit le Japon l'emporter 34-32 et constitue ce qui est considéré comme la plus grande surprise de l'histoire de la compétition et le plus grand exploit du rugby japonais. Ce match est également connu comme le « miracle de Brighton ».

Alors que les Springboks sont l'une des meilleures nations mondiales avec notamment deux sacres en 1995 et 2007, et que le Japon n'a jusque là remporté qu'un seul match dans toute l'histoire de la Coupe du monde, les Brave Blossoms maîtrisent leur match du début à la fin, s'appuyant sur un gros pack et une belle résilience, et s'offrent une victoire historique à la surprise générale. Le sélectionneur australien Eddie Jones, qui a repris cette sélection en main en 2012, et l'arrière Ayumu Goromaru, qui a inscrit 24 points, sont les grands artisans de ce succès.

Malgré la victoire, le Japon ne parvient pas à se qualifier pour les quarts de finale, tandis que l'Afrique du Sud finit première du groupe et terminera troisième de la compétition après avoir perdu en demi-finale contre les futurs vainqueurs. Cependant, ce match a un impact favorable sur l'image du rugby japonais, qui doit organiser l'édition suivante de la Coupe du monde en 2019.

Nozizwe Madlala-Routledge

Nozizwe Madlala-Routledge reçue au Pentagone en octobre 2000.
Nozizwe Madlala-Routledge reçue au Pentagone en octobre 2000.

Nozizwe Madlala-Routledge, née le 29 juin 1952, est une femme politique sud-africaine. De culture zouloue, elle devient membre du Mouvement de conscience noire, puis du Congrès national africain (ANC) et du parti communiste sud-africain. Elle s'engage dans le combat contre l'apartheid, puis participe aux travaux de transition vers un régime démocratique multiracial.

Devenue députée au parlement sud-africain, elle est nommée en 1999 ministre adjointe de la Défense, bien que pacifiste, puis, en avril 2004, vice-ministre déléguée de la Santé. Elle est surtout connue, dans cette fonction, pour son combat contre le SIDA en Afrique du Sud et pour avoir résisté au déni par le président Thabo Mbeki de la gravité de la situation. À la suite de ces désaccords avec le président sud-africain sur l'importance de la pandémie et de ses déclarations sur la politique de santé nécessaire pour y répondre, elle est limogée en août 2007.

Tournée de l'équipe de France de rugby à XV en 1958

Le président de la fédération sud-africaine, Danie Craven.
Le président de la fédération sud-africaine, Danie Craven.

L’équipe de France de rugby à XV en tournée en 1958 est la première équipe de rugby à XV représentant la France à se déplacer dans l’hémisphère Sud dans une nation du Commonwealth. Elle effectue une tournée en Afrique du Sud en 1958 et termine invaincue en test match avec une victoire et un match nul.

Les Springboks — surnom de l’équipe d’Afrique du Sud — affrontent les Français dans une série historique pour les Bleus — surnom de l’équipe française — pourtant handicapés par plusieurs absences. Lors du premier test match, la sélection française obtient un match nul 3-3. La tournée est un succès complet car le , l’équipe de France remporte sa première victoire par 9-5 face aux Springboks lors du second test match à l’Ellis Park de Johannesburg, sous la conduite de Lucien Mias, le Docteur Pack. L’équipe de France démontre alors qu’elle peut rivaliser avec les meilleures équipes au monde. Ces bons résultats préfigurent les succès à venir dans le Tournoi des cinq nations.