Présentation

Cette page est consacrée à l’organisation et à la maintenance du cadre Wikipédia:Lumière sur de la page d’accueil de Wikipédia. Celui-ci est rempli par l’appel de la page correspondante, dont le contenu est renouvelé quotidiennement de façon automatique. Lorsqu'un article est labellisé à la suite d'un vote AdQ ou BA, il faut créer une sous-page « Wikipédia:Lumière sur/Nom de l'article labellisé ». Cette dernière comprend le résumé introductif de l'article (avec un maximum de 400 mots). L'article sera ensuite mis en lumière sur la page d’accueil le jour programmé.

Il n'y a pas de « sélection », tous les articles de Wikipédia apparaissent sur la page d'accueil, une fois labellisés. Ils peuvent également repasser une nouvelle fois après plusieurs années, s'ils ont été remis à neuf par le projet Après label.

Pour rédiger une Lumière sur un article, suivez les instructions de la page d'aide.

Programme du mois

Lundi 1er mars 2021

Séraphin Lampion est un personnage fictif des Aventures de Tintin, créé par Hergé. Il apparaît pour la première fois dans L'Affaire Tournesol, le dix-huitième album de la série, en 1956, et devient alors un des personnages récurrents des dernières aventures.

Assureur de métier, père d'une famille nombreuse, c'est avant tout un bavard intarissable et un individu sans gêne qui entre à Moulinsart sans y être invité. Ses intrusions répétées suscitent l'exaspération des autres personnages, en particulier le capitaine Haddock. À ce titre, il incarne l'archétype de l'éternel casse-pieds, du gêneur insupportable qui n'entend rien des remarques que lui adressent ses interlocuteurs. Séraphin Lampion, qui ne semble connaître que la plaisanterie comme mode d'expression, fait aussi preuve d'une familiarité excessive avec ses interlocuteurs.

Il apparaît comme « l'antithèse de Tintin », un antihéros ancré dans le quotidien, « insignifiant » aux dires mêmes de son créateur. Quand les héros de la série portent à eux seuls la responsabilité de sauver le monde, Lampion apparaît comme le représentant de la classe moyenne et de la société de masse. Pour autant, certains spécialistes de l'œuvre d'Hergé, comme Albert Algoud, tendent à le réhabiliter, et préfèrent voir en lui un personnage « lumineux », ainsi qu'en atteste la référence biblique de son prénom.

Séraphin Lampion est interprété par Georges Berthomieu dans la série télévisée d'animation Les Aventures de Tintin, réalisée en 1991, puis par Nicolas Lormeau dans une adaptation radiophonique des Bijoux de la Castafiore en 2020.

Mardi 2 mars 2021

 
Harry Shearer au festival du livre de Portland en Oregon en novembre 2007.

Harry Shearer est un acteur, écrivain, musicien, animateur de radio, réalisateur et producteur américain né le à Los Angeles en Californie. Il commence sa carrière en tant qu'enfant acteur. Entre 1969 et 1976, il est membre du Credibility Gap, un groupe comique de radio. Après la dissolution de celui-ci, il coscénarise le film Real Life en 1979 aux côtés de Albert Brooks et travaille en tant que scénariste sur la série de Martin Mull, Fernwood 2 Night.

Harry Shearer fait partie de la distribution du Saturday Night Live en 1979 et 1980 et de nouveau en 1984 et 1985. En 1984, il crée et scénarise le film Spinal Tap, un documentaire satirique qui devient un classique. En 1989, il rejoint l'équipe de la série télévisée d'animation Les Simpson, dans laquelle il donne voix à de nombreux personnages dont M. Burns, Waylon Smithers, le Principal Skinner, Ned Flanders, le Révérend Lovejoy, Kent Brockman et le Dr Hibbert. Harry Shearer apparaît également dans plusieurs films dont The Truman Show et A Mighty Wind et en réalise deux : Teddy Bears' Picnic en 2001 et The Big Uneasy en 2010. Depuis 1983, il anime le programme radiophonique de musique et d'humour Le Show. Il est l'auteur de trois ouvrages.

Harry Shearer remporte un Primetime Emmy Award en 2014 et reçoit de nombreuses autres nominations aux Emmys et aux Grammys. Il est marié entre 1974 et 1977 à la compositrice Penny Nichols, puis depuis 1993 avec l'auteure-compositrice-interprète Judith Owen. En 2013, il devient artiste en résidence à l'université Loyola de La Nouvelle-Orléans.

Mercredi 3 mars 2021

 
Modèle réduit du Brillant, vaisseau de la flotte de Louis XIV qui a inspiré le dessin de La Licorne.
Le Secret de La Licorne est le onzième album de bande dessinée des Aventures de Tintin, créée par le dessinateur belge Hergé. L'histoire constitue la première partie d'un diptyque qui s'achève avec Le Trésor de Rackham le Rouge.

L'histoire est d'abord publiée en noir et blanc et de façon quotidienne du au dans les pages du Soir. L'album en couleurs paraît le 5 octobre 1943. La publication du récit commence donc durant l'occupation allemande de la Belgique, mais aucun élément de l'intrigue n'évoque ce contexte de guerre. En amenant Tintin sur la piste d'un trésor caché, un thème très présent dans la littérature populaire, Hergé choisit l'évasion littéraire de son héros, comme pour fuir l'actualité oppressante de son époque.

L'écriture du scénario doit beaucoup à la participation de Jacques Van Melkebeke, ami et collaborateur d'Hergé, qui le place dans les traces des plus grandes références du genre, comme L'Île au trésor de Robert Louis Stevenson, Les Enfants du capitaine Grant de Jules Verne ou encore Robinson Crusoé de Daniel Defoe. Dans son aspect graphique, l'album se distingue par un souci de réalisme et un niveau de détail très élevé dans les décors. Pour ce faire, Hergé étudie de nombreux modèles réduits des vaisseaux de la flotte de Louis XIV, comme le Brillant, et fait également réaliser une maquette de La Licorne afin de la représenter sous différents angles dans son récit.

Salué comme l'une des plus grandes réussites narratives d'Hergé, Le Secret de la Licorne marque également la première apparition dans Les Aventures de Tintin du château de Moulinsart, qui deviendra ensuite un des lieux récurrents de la série, et de son majordome Nestor. Le personnage du capitaine Haddock, dont c'est la troisième apparition, y trouve une nouvelle dimension, dans la mesure où la recherche du trésor se double pour lui de la quête de son identité sur les traces de son aïeul, le chevalier François de Hadoque.

Le film Les Aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne, sorti en 2011 et réalisé par Steven Spielberg, est en partie adapté de l'album.

Jeudi 4 mars 2021

 
Louise d’Orléans, reine des Belges en 1841. Huile sur toile par Franz Xaver Winterhalter.

Louise Marie Thérèse Charlotte Isabelle d'Orléans, née le à Palerme (Sicile) et morte le à Ostende (Belgique), est une princesse française, devenue la première reine des Belges par son mariage en 1832 avec le roi des Belges Léopold Ier.

Ancêtre de la dynastie régnant sur la Belgique, Louise est également l'ascendante de l'actuel grand-duc de Luxembourg, du prétendant au trône d'Italie, ainsi que du prince Napoléon.

Membre de la maison d'Orléans par son père le roi des Français Louis-Philippe Ier, Louise est issue d'une fratrie de dix enfants élevés dans un esprit chaleureux en France à partir de 1817, lorsque son père revient définitivement à Paris. Elle grandit dès lors dans les diverses résidences royales. Sous la Restauration, les règnes de Louis XVIII et de Charles X, la popularité de Louis-Philippe s'accroît. À l'issue de la Révolution de Juillet de 1830, ce dernier devient roi des Français.

Louise reçoit une éducation pieuse, rigoureuse et libérale dispensée selon les préceptes émanant de son père, hormis ceux inhérents à la religion, domaine qui relevait du champ de compétences de sa mère Marie-Amélie. Douée pour les arts, elle laisse quelques œuvres picturales de bonne facture, sans toutefois égaler le talent artistique de sa sœur Marie.

En 1832, elle épouse le roi des Belges Léopold Ier, un mariage politique, mais où la concorde règne entre les époux. Mère de trois enfants survivants : Léopold II, Philippe et Charlotte, sa santé s'altère prématurément. Sa volumineuse correspondance, notamment avec sa mère, la place au rang des épistolières et offre un témoignage de première main de la vie politique européenne de son temps.

Louise joue un rôle discret à la cour de Belgique, mais elle devient rapidement un efficace soutien pour le roi qui la consulte en raison de son entendement avisé des questions politiques et diplomatiques. Louise exerce, à plusieurs reprises, un rôle de facilitatrice dans divers mariages concernant sa fratrie. Au point de vue de ses idées, elle fait figure de progressiste en s'opposant à la peine de mort.

L'exil de son père après la révolution française de 1848 et sa mort deux ans plus tard en Grande-Bretagne, altèrent la santé déclinante de la reine qui meurt le , à 38 ans, à Ostende. L'historiographie retient d'elle le surnom de « Reine bien-aimée ».

Vendredi 5 mars 2021

 
Le moulin vu de l'est en 1916.

Le moulin de Rouvres est un lieu historique meusien situé sur la commune de Rouvres-en-Woëvre, en France. Les premières mentions de son existence remontent au XIIIe siècle. Il était à l'origine rattaché à une ferme occupée depuis la période gallo-romaine, puis transformé au XIIe siècle en abbaye. Un étang, probablement antérieur à sa construction, lui procurait une double fonction, à la fois meunière et piscicole. Entre le XIIIe siècle et le XVIIIe siècle, il est devenu un important moulin à eau ainsi qu'une source de revenus majeure pour la seigneurie de Rouvres-en-Woëvre.

Face à la concurrence du poisson venu des côtes maritimes françaises ainsi que des minoteries industrielles, le moulin est finalement démantelé et son étang est asséché à la fin du XIXe siècle. D'abord transformé en exploitation agricole, il est au cœur des combats de la bataille des frontières lors de la Première Guerre mondiale, puis est occupé par l'armée allemande et est transformé en camp militaire. Sa proximité avec la ligne de front au cours de la bataille de Verdun en faisait un lieu stratégique ; il pouvait alors abriter jusqu'à 3 000 soldats. Après la guerre, il retrouve sa fonction agricole, mais tombe progressivement en ruine. Il est partiellement restauré au début du XXIe siècle et il abrite aujourd'hui un musée dédié à la Première Guerre mondiale.

Samedi 6 mars 2021

 
David Chase, le créateur des Soprano, en 2015.

La première saison des Soprano, une série télévisée dramatique américaine, est diffusée pour la première fois aux États-Unis par HBO entre le et le . En France, sa première diffusion a lieu entre le et le sur Jimmy tandis qu'elle est diffusée en Suisse et au Québec respectivement entre le et le sur TSR1 et du au sur Super Écran.

La production de la saison débute en 1997 avant d'être mise à l'arrêt le temps que HBO valide le pilote. Le créateur de la série David Chase est également producteur exécutif, showrunner et responsable de l'écriture ; les crédits de cette dernière sont partagés entre Chase, Mark Saraceni, Jason Cahill, James Manos Jr., Frank Renzulli, Joe Bosso et le couple Robin Green et Mitchell Burgess.

La saison remporte le Golden Globe dans la catégorie « Meilleure série télévisée - Drame », l’Emmy Award du meilleur scénario pour une série dramatique pour l'épisode Suspicion ainsi que plusieurs autres récompenses. Le casting est quant à lui sélectionné pour plusieurs récompenses, tel que James Gandolfini pour l'Emmy Award du meilleur acteur principal dans une série dramatique. Le coffret DVD de la saison sort en Amérique du Nord le ainsi que dans la région 2 le . La série est également disponible sur l'iTunes Store ainsi que sur HBO Max.

Dimanche 7 mars 2021

 
Massacre des dominicains d'Arcueil, photomontage, Metropolitan Museum of Art.

Les Crimes de la Commune sont une série de photomontages réalisés par Ernest-Charles Appert à l'issue de la Commune de Paris. Photographe parisien accrédité auprès du tribunal de la Seine, parfois cité comme l'ancêtre du bertillonnage, il photographie les communards incarcérés à Versailles et utilise ces portraits lors de photomontages. Cette pratique du photomontage engagé fait débat. En outre, ces photographies posent des enjeux en matière de pratique commerciale comme de droit d'auteur.

Lundi 8 mars 2021

 
Baptistère de Bekalta avec son riche décor mosaïqué.

Le baptistère de Bekalta, appelé aussi baptistère d'El Gaalla, est une cuve baptismale paléochrétienne richement décorée de mosaïques et dans un état de conservation remarquable retrouvée à l'extrême fin du XXe siècle près de Bekalta, dans la délégation du même nom et le gouvernorat de Monastir en Tunisie.

La découverte fortuite est liée à des travaux de nivellement du terrain dans l'exploitation d'une carrière occupant le terrain sur lequel le site archéologique est situé. L'exploitation a endommagé les vestiges du complexe religieux à laquelle appartenait la cuve, même si les sources divergent sur l'état initial du site ; quoi qu'il en soit, ce dernier n'a pas pu être étudié de façon satisfaisante.

Le baptistère constitue désormais une pièce majeure du département paléochrétien du musée archéologique situé à Sousse. En effet, les cuves baptismales pourvues de mosaïques sont extrêmement rares parmi les vestiges connus. La forme polylobée, très singulière dans le contexte d'un édifice religieux, en fait également un élément original. Ainsi, selon le père Silvio Gaston Moreno, « par sa forme polylobée et cruciforme ce baptistère […] est un cas unique en Afrique du Nord ».

Mardi 9 mars 2021

 
Manuscrit datant de la dynastie Tang du Zhuangzi, découvert parmi les manuscrits de Dunhuang et conservé au Japon (réplique datant des années 1930).

Le Zhuangzi ou Tchouang-tseu (chinois : 莊子 ; pinyin : Zhuāngzǐ ; Wade : Chuang-tzu ; EFEO : Tchouang-tseu) est un ancien texte chinois de la fin de la période des Royaumes combattants (476 à 221 av. J.-C.), qui contient des histoires illustrant la nature insouciante du sage taoïste idéal. Nommé d'après son auteur traditionnel, Zhuangzi (369 à 288 av. J.-C. environ), c'est l'un des deux textes fondateurs du taoïsme, avec le Dao de jing.

Il se compose d'une grande collection d'anecdotes, d'allégories, de paraboles et de fables, qui sont souvent de nature humoristique ou irrévérencieuse. Il est composé de 33 chapitres, dont seuls les sept premiers — appelés « chapitres intérieurs » — sont réellement attribués à la personne de Zhuangzi tandis que les chapitres restants — respectivement « chapitres extérieurs » et « chapitres divers » — sont attribués à diverses écoles s'inscrivant dans la continuité intellectuelle de Zhuangzi, et voient leur paternité débattue par les sinologues.

Ses thèmes principaux sont la spontanéité en action et la libération du monde humain, en particulier de ses normes, conventions et technologies. Les fables et anecdotes tentent d'illustrer la vanité des distinctions humaines entre le bien et le mal, le grand et le petit, la vie et la mort, ou l'humain et la nature. Alors que d'autres philosophes chinois anciens se concentrent sur le devoir moral et personnel, Zhuangzi encourage l'errance insouciante, le « non-agir » (無為, wúwéi), la spontanéité naturelle, la méfiance envers le langage et la communion avec la « Voie » cosmique (, dào) en suivant la nature. Il met également en avant des pratiques de maîtrise de soi et de son énergie intérieure (, ) reposant sur la quiétude et l'absence de pensée. Il valorise la figure de l'homme authentique, sage et invincible, parvenu à cet état supérieur grâce à ces postures morales et ces pratiques, qui est à l'origine du « Saint » de la tradition taoïste.

Bien qu'il soit principalement connu comme une œuvre philosophique, le Zhuangzi est plus généralement considéré comme l'un des plus grands textes de toute l'histoire de la Chine. Chef-d'œuvre à la fois philosophique et littéraire, il influence considérablement les écrivains et dramaturges depuis plus de 2 000 ans et la dynastie Han (206 av. J.-C. à 220 apr. J.-C.) et laisse des traces dans la culture chinoise telles que la fable du Rêve du papillon ou celle de l'oiseau mythique Peng. La méfiance de Zhuangzi envers la politique et les institutions qui transparaît dans l'œuvre inspire également en Occident, de sorte qu'il est parfois considéré comme le « premier anarchiste de l'Histoire ».

Mercredi 10 mars 2021

 
La villa Marlier à Wannsee où s'est déroulée la conférence en janvier 1942.

La conférence de Wannsee réunit dans la villa Marlier de Berlin, le , quinze hauts responsables du Troisième Reich, délégués des ministères, du parti ou de la SS, pour mettre au point l'organisation administrative, technique et économique de la « solution finale de la question juive », voulue par Adolf Hitler et ensuite mise en œuvre, sur ses instructions, par Hermann Göring, Heinrich Himmler, Reinhard Heydrich et l'un des collaborateurs de ce dernier, Adolf Eichmann.

Au moment où la conférence se tient, la Shoah a débuté depuis déjà plusieurs mois : la déportation des Juifs du Reich a commencé ; après le déclenchement de l'invasion de l'URSS, les Einsatzgruppen exécutent les Juifs par centaines de milliers depuis  ; le centre d'extermination de Chełmno est en activité dès et d'autres centres d'extermination nazis sont en construction ou en projet.

Présidée par Reinhard Heydrich, la conférence, dont le secrétariat est assuré par Adolf Eichmann, dure moins de deux heures. Si elle est brève et n'est pas marquée par des décisions fondamentales, elle constitue, pour la plupart des historiens de la Shoah, une étape décisive dans la réalisation de la Shoah, en entérinant d'une part le contrôle total de la SS sur la mise en œuvre de l'extermination du peuple juif, d'autre part le rôle de Heydrich en tant que maître d'œuvre dans le processus destructeur, puis en obtenant la collaboration sans entraves et le soutien sans faille de l'ensemble de l'appareil de l'État et du parti nazi. Son importance est confirmée par l'existence de plusieurs monographies. Son historiographie fait toujours l'objet de vigoureux débats.

La villa Marlier où eut lieu la conférence est depuis 1992 un lieu de mémoire.

Jeudi 11 mars 2021

Pauline Lafont est une philanthrope française née dans le 3e arrondissement de Lyon le et morte à Songieu le .

Investie dans l'entreprise familiale au côté de son mari Adolphe Lafont, elle participe également activement à des œuvres sociales et culturelles et donne à la ville de Villeurbanne des terrains ainsi que sa roseraie situés aux alentours de sa villa qu'elle avait elle-même conçue. Ceux-ci deviendront le jardin des Tout-petits-Adolphe-Lafont et le square de la Roseraie.

Vendredi 12 mars 2021

 
Francis Imbard en 2001.

L'affaire Francis Imbard est une affaire criminelle qui débute à Paris en France le . Ce jour-là, Francis Imbard, 58 ans, est tué d'une balle dans la tête alors qu'il quitte son domicile. La brigade criminelle du 36, quai des Orfèvres ouvre le jour-même une enquête de police. Les policiers déterminent les circonstances de cet homicide.

Francis Imbard, né en 1944 dans le Gard en France, est un gérant d'établissements de nuit parisiens. Un temps enseignant, il se lance assez rapidement dans les affaires et rachète plusieurs sociétés en péril, à bas coût, puis les remet sur pied, avant de les revendre. C'est à la fin des années 1990, qu'il crée le Brasil Tropical, un dîner-spectacle et L'Enfer (plus tard renommée Le Red Light), une boîte de nuit. Ses établissements, très populaires au début des années 2000, deviennent des lieux de référence du « monde de la nuit » parisien.

Plusieurs pistes sont exploitées par les enquêteurs : un crime passionnel, un débiteur avec une trop grande dette, ou encore, celle d'un règlement de comptes, qui leur apparaît comme la plus probable, mais aucun suspect n'est identifié, laissant l'affaire non résolue. Tout au long de l'enquête, plusieurs juges d'instruction se succèdent. En 2008, une ordonnance de non-lieu est rendue, avant que l'enquête ne soit finalement rouverte. En 2014, un individu est mis en examen pour complicité et participation au meurtre, mais cette mise en examen est annulée pour vice de procédure.

Samedi 13 mars 2021

 
Étude pour le drapé de la Vierge.

Étude pour le drapé de la Vierge est un dessin réalisé par le peintre florentin Léonard de Vinci et conservé au département des arts graphiques du musée du Louvre. Il est exécuté au fusain, à l'encre de Chine et au lavis de gris, avec des rehauts de blanc de céruse sur papier jauni teinté de noir.

Vraisemblablement créé entre 1507 et 1510 — bien que des chercheurs repoussent cette date vers 1516-1517 —, le dessin constitue une étude préparatoire au drapé du manteau de la Vierge Marie présent dans le tableau La Vierge, l'Enfant Jésus et sainte Anne conservé au musée du Louvre. Il appartient à une série d'études largement postérieures au début de la création du tableau en 1502-1503 et chacune intéressée à un de ses détails : deux d'entre elles décrivent ainsi particulièrement des parties du drapé — le tissu sur la cuisse droite de la figure et le tombé du pan de tissu sur la hanche de la figure. Le motif décrit étant assez différent du tableau mais se retrouvant sur des copies d'atelier, les chercheurs tiennent ce travail comme un des arguments en faveur de la théorie selon laquelle ces copies seraient autant de prototypes grandeur nature du tableau du Louvre.

Le dessin se distingue par la multiplicité des matériaux utilisés et la complexité de la technique qui sont déployés au bénéfice d'une œuvre d'une grande finesse. De fait, le dessin de l'Étude pour le drapé de la Vierge témoigne de l'évolution de la maîtrise technique du peintre depuis ses débuts.

Dimanche 14 mars 2021

 
Carte du voyage de Charles De Gaulle en Amérique latine en 1964.

Le voyage de Charles de Gaulle en Amérique du Sud est une série de visites d'État effectuées par le président de la jeune Ve République française en Amérique du Sud entre le et le 1964. Durant ce périple de trois semaines et 32 000 km, le plus long effectué par Charles de Gaulle, il visite le Venezuela, la Colombie, l'Équateur, le Pérou, la Bolivie, le Chili, l'Argentine, le Paraguay, l'Uruguay et le Brésil.

Ce voyage est motivé par la volonté du président français de tourner la page de la décolonisation, après la fin de la guerre d'Algérie en 1962, et de poursuivre sa « politique de grandeur » en mettant l'accent sur la coopération, notamment en resserrant les liens entre la France et l'Amérique latine.

L'opération fait l'objet d'une préparation minutieuse par le Quai d'Orsay et les ambassades françaises des pays concernés. Le voyage est précédé d'une visite au Mexique, du 16 au 19 mars 1964, au cours de laquelle de Gaulle lance son célèbre « Marchemos la mano en la mano ». De Gaulle, accompagné d'une délégation française, effectue le périple en Caravelle. Par deux reprises, il voyage aussi à bord du croiseur Colbert.

La visite du chef d'État français suscite un véritable engouement dans les pays traversés. L'« homme du 18 Juin » est précédé de son aura de chef de la France libre et sait se gagner les faveurs des foules, notamment par ses allocutions en espagnol. Cependant, certaines des thématiques qu'il développe dans ses discours ne sont pas bien reçues par certains pouvoirs en place, notamment sa critique de l'hyperpuissance américaine. Le bilan du voyage est finalement mitigé. Sur le plan de la communication, c'est un franc succès mais qui n'est pas suivi par beaucoup de traductions concrètes. En effet, la France reste un acteur mineur sur le plan économique en Amérique du Sud et la position des États-Unis dans la région n'est pas bousculée.

Lundi 15 mars 2021

 
Portrait en médaillon par le graveur Nicolas de Larmessin.

Henri-Charles de Beaumanoir, marquis de Lavardin, né le au Mans et mort le à Paris, est un militaire et ambassadeur français. Nommé lieutenant général de Bretagne en 1670 par Louis XIV, il fait face en 1675 à la révolte du Papier timbré. Au début des troubles, il tente de ramener l'ordre tout en retardant l'entrée des troupes royales dans la province, mais il doit s'effacer à la suite de la dégradation de la situation.

En 1687, dans un contexte d'intenses tensions diplomatiques entre la France et la papauté, il est nommé ambassadeur extraordinaire à Rome et est chargé par le Roi-Soleil de s'opposer au retrait des franchises des ambassadeurs par le pape Innocent XI. Il occupe alors le quartier du palais Farnèse avec plusieurs centaines d'hommes en armes et est excommunié par le pape. Il est rappelé au début de l'année 1689, peu avant la mort d'Innocent XI, du fait de la politique d'apaisement pratiquée par Louis XIV.

De retour en Bretagne, le marquis de Lavardin voit ses fonctions d'officier du roi réduites par la montée en puissance de l'absolutisme royal mais reste un personnage de premier plan dans la province ; il consacre les dernières années de sa vie à faire reconnaître les droits de l'Amirauté de Bretagne, menacés par l'amiral de France.

Mardi 16 mars 2021

 
Silhouette de la DAMS GD-01..

La DAMS GD-01 est un prototype de monoplace de Formule 1 conçue par les ingénieurs Rob Arnott, Claude Galopin et Barry Ward, avec l'assistance de Reynard Motorsport pour l'écurie française de Formule 3000 DAMS. Elle est testée par le Français Erik Comas et le Néerlandais Jan Lammers, en vue de préparer l'arrivée de DAMS en Formule 1 en 1996. La GD-01 est propulsée par un moteur V8 Ford-Cosworth ED et équipée d'une boîte de vitesses semi-automatique Xtrac conçue spécialement pour cette monoplace.

La GD-01 est imaginée dès , mais le manque de budget lié à l'absence de partenaire financier et les modifications apportées à la règlementation technique pour 1995 à la suite des accidents mortels de Roland Ratzenberger et d'Ayrton Senna lors du Grand Prix de Saint-Marin 1994 freine son développement. Pendant l'hiver 1995, le patron de DAMS, Jean-Paul Driot, négocie avec Gérard Larrousse pour la reprise de son écurie et l'engagement de sa monoplace aux mains d'Éric Bernard pour trois à quatre Grands Prix, mais les pourparlers n'aboutissent pas, poussant DAMS à reporter son arrivée en Formule 1 à .

Présentée le sur le circuit Bugatti, la GD-01 effectue son unique essai un mois plus tard sur le circuit Paul-Ricard. Elle affiche alors des performances particulièrement modestes, eu égard à une aérodynamique simpliste et déjà obsolète, qui traduit un important manque de développement. Faute d'avoir trouvé un commanditaire qui lui aurait permis de réunir le budget nécessaire à un engagement en Formule 1, DAMS repousse à nouveau son arrivée dans la discipline à 1997 et envisage un programme d’essais tout au long de l'année 1996. Finalement, la GD-01 ne reprend plus la piste et l'écurie française renonce définitivement à s'aligner en championnat.

Mercredi 17 mars 2021

 
Haut de la statue.

La Brigitte du Ménez-Hom, également appelée Déesse du Ménez-Hom, est le surnom donné par les archéologues à une statue en bronze découverte en 1913, à Dinéault, une commune finistérienne de l'Ouest de la France. Datant probablement de la seconde moitié du Ier siècle après Jésus-Christ, elle est considérée comme la plus ancienne représentation d'une femme en Bretagne. Trouvée par hasard lors d'un labour par Jean Labat, un jeune cultivateur, la sculpture, dont les éléments sont faits dans un alliage ternaire essentiellement composé de cuivre, mesure environ 70 cm.

Gardée dans un premier temps par Labat, la statue est ensuite échangée contre quelques consultations familiales auprès du Dr Antoine Vourc'h. À la mort de ce dernier, sa fille, qui en a hérité, souhaite la donner à un prêtre allemand qui prétend vouloir venir en aide à des orphelins au Chili. Finalement, avec l'aide d'un comité de soutien, le départ de la statue vers l'Amérique du Sud est empêché et l'objet est acquis par le musée de Bretagne à Rennes en 1972.

L'archéologue, historien et maître de conférences brestois René Sanquer, qui a étudié la statue, pense qu'il s'agit d'une Minerve différente de son modèle gréco-romain, l'identifiant plutôt à la déesse Brigit que l'on retrouve dans les textes irlandais du haut Moyen Âge et à Brigantia en Bretagne romaine. Mais, pour le professeur d'histoire ancienne Gérard Moitrieux, il s'agirait d'une composition semblable aux figures de Minerve qui sont très fréquentes en Gaule.

Plusieurs reproductions en bronze de la tête de l'original ont été réalisées par un sculpteur de Saint-Malo, à la demande du maire rennais Edmond Hervé, pour les offrir en présents de haute valeur aux hôtes de marque de la ville.

Jeudi 18 mars 2021

 
Portrait d'Alix Payen par son frère Paul Milliet.

Alix Payen, née Milliet le au Mans et morte le à Paris, est une ambulancière communarde française. Elle est connue pour la correspondance qu'elle a tenue avec sa famille et publiée après sa mort.

Issue d'une famille bourgeoise, républicaine et fouriériste, Alix Payen grandit en Savoie exilée du régime de Napoléon III. Elle s'établit en 1861 dans le 10e arrondissement de Paris, après s'être mariée à l'âge de dix-neuf à Henri Payen, un sergent de la Garde nationale.

La guerre de 1870 contre l'Allemagne perdue, la Garde nationale participe à l'insurrection de la Commune de Paris et subit un siège de l'armée régulière, dite versaillaise. Alors que son époux part combattre aux côtés des insurrectionnels, Alix Payen le suit. Elle s'engage comme ambulancière au sein du 153e bataillon de la XIe légion. Pendant un mois, d'avril à , elle est présente au fort d'Issy, au fort de Vanves, dans les tranchées de Clamart, à Levallois puis à Neuilly. Son mari blessé et atteint du tétanos, elle se retire à Paris à la fin du mois de mai pour veiller sur lui. Il meurt durant les derniers jours de la Commune. Elle parvient à échapper à la répression versaillaise.

Durant son engagement, Alix Payen maintient une correspondance régulière avec sa famille. Avec un œil bourgeois, elle décrit les conditions difficiles, le manque de vivres ou d'équipement. Elle raconte les affrontements comme la vie au sein de son bataillon. À Paris intra muros, sa mère et sa sœur témoignent de leur quotidien sous la Commune. Ses lettres, rare témoignage contemporain, rendent compte de la participation des femmes aux combats et de la place qu'elles y eurent, ambiguës entre l'outrepassement d'un espace réservé aux hommes et l'acceptation de la domination masculine, à travers les devoirs imposés à l'épouse qui suit son mari.

Après la Commune, sans fortune, Alix Payen retourne habiter chez ses parents à Paris. Elle tente de vivre seule de petits travaux dans l'art, avant de connaître un second, mais court, mariage en 1880. Elle passe les trente dernières années de sa vie auprès de sa famille, réunie à la Colonie, un phalanstère fouriériste situé dans la forêt de Rambouillet. Elle meurt en 1903, à l'âge de 61 ans.

Après sa mort, sa correspondance est publiée en 1910 par Paul Milliet, frère d'Alix Payen, au sein d'une biographie familiale dans les Cahiers de la Quinzaine dirigés par Charles Péguy, puis en 2020 dans un ouvrage que lui a consacré Michèle Audin.

Vendredi 19 mars 2021

 
Portrait de Félix Milliet, auteur inconnu.

Félix Milliet, né le à Valence et mort le dans le 5e arrondissement de Paris, est un officier puis militant républicain, poète et chansonnier français. Il milite aux côtés de son épouse Louise Milliet, née le au Mans et morte le à Paris.

Orphelin originaire de la Drôme, Félix Milliet développe ses idées républicaines dès la révolution de Juillet en 1830. Il suit une carrière militaire, qui le conduit dans le Maine, et s'exerce à l'art de la poésie. Là, il fait la connaissance de Louise Milliet, une adolescente originaire d'une famille noble et aisée. Ils se marient et emménagent au Mans.

C'est au Mans que la carrière politique de Félix Milliet connaît son apogée. Il côtoie d'importants républicains de la ville, comme Auguste Savardan, Marie Pape-Carpantier ou Jacques François Barbier. Après avoir quitté l'armée, il se fait connaître par ses chansons engagées qu'il publie dans des journaux régulièrement interdits, par la monarchie de Juillet puis par le régime républicain de Louis-Napoléon Bonaparte. Il se qualifie de socialiste, même s'il est en pratique très modéré, et partage les idées anticléricales et fouriéristes de ses amis. Il soutient l'insurrection parisienne des journées de Juin en 1848 puis se présente aux élections législatives l'année suivante parmi les candidats de la Montagne.

Après le coup d'État du 2 décembre 1851, il est impliqué dans une affaire de tentative d'insurrection dans la région mancelle et condamné à l'exil à Nice au début de l'année 1852. Il se réfugie à Genève, rapatrie sa famille auprès de lui et poursuit son engagement. Ainsi, il continue d'écrire et de publier des chansons, jusqu'à ce que l'une d'entre elles, Chansonnier impérial pour l'an de grâce 1853, le fasse condamner de nouveau à l'exil, cette fois-ci pour Londres.

Félix Milliet se réfugie en Savoie, alors rattachée au royaume de Sardaigne. Il cesse ses publications politiques et se consacre à la peinture et à sa famille. Toujours fouriériste, il envisage de rejoindre le projet phalanstérien de La Réunion au Texas, avant que le projet ne périclite ; il voit en ces petites communautés la possibilité d'une « harmonie mondiale » utopique. Il ne revient en France qu'en 1866, soit sept ans après la loi d'amnistie des condamnés politiques et quatorze ans après le début de son exil.

Il passe les vingt dernières années de sa vie retraité à Paris, puis à La Colonie, un phalanstère situé à Condé-sur-Vesgre (Seine-et-Oise). Sa femme Louise Milliet participe activement à l'organisation de la communauté, mais lui n'est que peu actif. Il meurt en 1888. Il doit sa notoriété en partie à son fils Paul Milliet, qui retrace sa vie dans une biographie familiale parue au sein des Cahiers de la Quinzaine de Charles Péguy en 1910.

Samedi 20 mars 2021

 
Sergent James Allen Ward debout dans le cockpit de son Vickers Wellington à Feltwell, Norfolk, juillet 1941.

James Allen Ward VC né le et mort le est un récipiendaire néo-zélandais de la croix de Victoria (VC), la récompense la plus élevée et la plus prestigieuse pouvant être décernée pour bravoure face à l'ennemi aux forces britanniques et du Commonwealth.

Né à Wanganui (Nouvelle-Zélande), Ward est enseignant au début de la Seconde Guerre mondiale. Il se porte immédiatement volontaire pour intégrer la force aérienne royale néo-zélandaise et, après avoir terminé sa formation en Nouvelle-Zélande, se rend en Angleterre. À la mi-, il est affecté au No. 75 Squadron RAF de la RAF, qui utilise des bombardiers Vickers Wellington. Il participe à ses premières missions de bombardement en tant que copilote. Au cours de la dernière, le , il obtient la croix de Victoria pour l'exploit d'être monté sur l'aile de son bombardier Wellington afin d'éteindre un incendie, au niveau du moteur, causé par une attaque lors d'une mission nocturne. Ward est le premier des trois aviateurs néo-zélandais à recevoir la VC pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est tué deux mois plus tard en commandant son propre Wellington lors d'une mission de bombardement au-dessus de l'Allemagne.

Dimanche 21 mars 2021

 
Portique du forum de Philippes.

Philippes (en grec ancien : Φίλιπποι / Phílippoi) est une ville antique fondée par le roi de Macédoine Philippe II en 356 av. J.-C., abandonnée au XIVe siècle après la conquête ottomane, aujourd'hui un site archéologique faisant partie du nome de Kavala en Grèce.

Modeste fondation macédonienne, Philippes occupe une place notable dans l'Histoire en raison de deux événements majeurs : la bataille de Philippes sous ses murs en octobre 42 av. J.-C., puis la prédication paulinienne en 49 ou 50. Les héritiers de Jules César la transforment en colonie romaine sur la via Egnatia, peuplée de vétérans italiens. Le passage de l'apôtre Paul — et son martyre à Philippes selon certains historiens grecs modernes — induisent durant l'Antiquité tardive l'édification de vastes basiliques, peut-être comme centre de pèlerinage. Durement touchée par un séisme au début du VIIe siècle, la cité se couvre de ruines et subit d'éphémères occupations bulgare, latine et serbe, alternant avec des retours de domination byzantine, jusqu'à la conquête ottomane au XIVe siècle et son abandon complet.

Redécouverte par des érudits au XIXe siècle, Philippes est rattachée à la Grèce en 1913, et progressivement fouillée par les archéologues de l'École française d'Athènes, puis par leurs homologues grecs, qui mettent au jour le théâtre, le forum monumental du IIe siècle et une série d'églises paléobyzantines. L'Église de Grèce fait de Philippes un lieu de commémoration paulinienne, et le site archéologique devient en 2016 le 18e site grec inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Lundi 22 mars 2021

 
Église Notre-Dame-de-l'Assomption, lithographie de Thomas Drake, album vendéen, vers 1850.

La bataille de Bouin se déroule le lors de la guerre de Vendée. Elle oppose sur l'île de Bouin les troupes républicaines de l'Armée de l'Ouest et les forces vendéennes du général Charette.

Les combats ont lieu dans le cadre d'une offensive républicaine lancée en novembre depuis Nantes et Les Sables-d'Olonne en vue de reconquérir l'île de Noirmoutier, tombée en octobre aux mains des Vendéens. Après plusieurs défaites contre les colonnes des généraux Haxo et Dutruy, Charette tente sans succès de se replier sur Noirmoutier et se retrouve cerné sur l'île de Bouin.

L'assaut est lancé le matin du par trois colonnes républicaines qui enfoncent les défenses royalistes et se rendent maîtresses en quelques heures de toute l'île, libérant des centaines de prisonniers patriotes et capturant tous les canons et tous les chevaux des insurgés. Cependant, malgré de lourdes pertes, l'armée de Charette échappe à la destruction et parvient à s'enfuir à travers les marais. À peine quelques jours plus tard, elle reprend ses attaques dans le bocage et le Charette est élu généralissime de l'Armée catholique et royale du Bas-Poitou.

Mardi 23 mars 2021

Myst III: Exile est un jeu vidéo d'aventure à la première personne qui fait suite à Myst et à Riven. Contrairement aux précédents épisodes, ce troisième opus n'a pas été développé par Cyan Worlds mais par Presto Studios. Le jeu, édité par Ubisoft, est tout d'abord sorti sur PC en 2001, puis sur PlayStation 2 et Xbox fin 2002.

Le joueur prend le rôle d'un ami d'Atrus. Membre de la race D'ni, Atrus peut créer des liaisons vers d'autres mondes, appelés Âges, en écrivant des livres descriptifs. Dans Exile, Atrus a écrit un Âge pour que les D'ni puissent vivre tout en reconstruisant leur civilisation. Le livre est volé par un personnage mystérieux que le joueur poursuit pour tenter de le récupérer.

Le jeu a globalement été bien accueilli par la critique. Le site Jeuxvideo.com estime qu'il s'agit du meilleur jeu de la franchise et le meilleur jeu d'aventure de l'année 2001. À l'inverse, certains critiques ont estimé qu'Exile a prouvé que ce type de jeu n'avait plus sa place sur le marché vidéoludique : le jeu s'est moins bien vendu que prévu, un million d'exemplaires s'étant écoulés durant la première année (les deux premiers opus totalisaient sur la même période dix millions de ventes à eux deux) et Presto Studios a mis la clé sous la porte un an après la sortie initiale du jeu. Le quatrième opus de la série, Revelation, a été développé et édité par Ubisoft.

Mercredi 24 mars 2021

 
Al Jean est le show runner de la saison.

La quinzième saison des Simpson est diffusée pour la première fois aux États-Unis par la Fox entre le et le . En France, elle est diffusée du 4 septembre au sur Canal+, en Belgique entre le 7 et le sur Club RTL et au Québec entre le 2 septembre et le sur Télétoon. L'auteur-producteur de la saison est Al Jean. Cinq épisodes sont produits pendant la saison précédente.

La saison est marquée par plusieurs controverses, notamment la menace de Rupert Murdoch, président de Fox News Channel de porter Les Simpson en justice à cause de l'épisode Le Député Krusty et la grève des voix originales pour obtenir une augmentation de salaire de 235 000 dollars par épisode. C'est également pendant la production de cette saison que sort le jeu vidéo The Simpsons: Hit and Run, permettant l'exploration libre de Springfield en voiture ou à pied et doublé pour la première fois en français.

La saison est plutôt bien accueillie par la critique même si une baisse de qualité est généralement remarquée. Elle est nommée dans quatre catégories aux Primetime Emmy Awards et remporte celui du meilleur doublage pour Dan Castellaneta. Les Simpson se positionne à la trente-et-unième place des audiences de la saison aux États-Unis avec une moyenne de 11 millions de téléspectateurs par épisode. Il s'agit du cinquième meilleur score de la Fox après American Idol, Mon incroyable fiancé, The Simple Life et That '70s Show. Le coffret DVD de la saison, à l'effigie d'Otto Bus, sort en région 1 le , en région 2 le 3 décembre de la même année et en région 4 le 12 décembre.

Jeudi 25 mars 2021

 
Chapelle Saint-Louis en 1888.

La chapelle Saint-Louis de Carthage était une chapelle édifiée entre 1840 et 1841 à Carthage (Tunisie), à partir d'une donation d'un terrain au roi de France par le bey de Tunis en 1830. Elle se trouvait au sommet de la colline de Byrsa, au cœur du site archéologique de Carthage, jusqu'à sa destruction en 1950.

Bien que déprécié du fait de son style architectural, l'édifice fait l'objet de plusieurs campagnes de restauration dans son histoire. À partir de l'installation des pères blancs, il constitue un centre à partir duquel s'exerce une activité pastorale, médicale à destination des populations locales et également archéologique avec la naissance des premières collections de ce qui devient par la suite le musée national de Carthage.

C'est un témoignage de la période charnière de l'histoire commune entre la France et la Tunisie, du Moyen Âge avec la tradition entourant la mort de Louis IX lors de la huitième croisade sur le site en 1270 au renouveau au XIXe siècle de la vénération de ce souverain reconnu saint. L'histoire de l'édifice témoigne aussi de la période du protectorat français à partir de 1881, et sa destruction intervient à la veille de l'indépendance du pays.

Vendredi 26 mars 2021

 
Le pavillon principal.

Le château Beauce, appelé un temps le monastère des Oblates de Béthanie ou maison Notre-Dame-du-Rosaire, est une ancienne résidence bourgeoise construite en , située au cœur du centre-ville de Sainte-Marie en Nouvelle-Beauce, au Québec (Canada). La maison, de style éclectique, présente un intérêt patrimonial pour des motifs historique et architectural. D'abord occupée par des notables, elle est cédée en à des communautés religieuses qui la transforment en couvent, puis en monastère.

Menacé de démolition en , puis sinistré par la crue printanière historique de la rivière Chaudière en 2019, le château Beauce est protégé par la ministre de la Culture et des communications du Québec depuis .

Samedi 27 mars 2021

 
Logo original de la série.

La première saison de True Detective, une anthologie américaine de séries policières créée par Nic Pizzolatto, est diffusée le sur la chaîne câblée HBO. La distribution principale est composée de Matthew McConaughey, Woody Harrelson, Michelle Monaghan, Michael Potts et Tory Kittles. La saison comporte huit épisodes et sa première diffusion s'est terminée le . En tant qu'anthologie, chaque saison de True Detective a sa propre histoire, qui suit un ensemble disparate de personnages dans différents contextes.

Construite comme un récit non linéaire, la première saison se concentre sur les détectives de la Louisiana State Police, Rustin « Rust » Cohle (McConaughey) et Martin « Marty » Hart (Harrelson), qui enquêtent sur le meurtre de la prostituée Dora Lange en 1995. Dix-sept ans plus tard, ils doivent réexaminer l'enquête, ainsi que plusieurs autres crimes non résolus. Pendant ce temps, l'infidélité de Hart menace son mariage avec Maggie (Monaghan), et Cohle lutte pour faire face à son passé trouble. La première saison de True Detective explore les thèmes du pessimisme philosophique, de la masculinité et du christianisme ; les critiques analysent la représentation des femmes dans la série, son style rappelant la politique des auteurs et l'influence des bandes dessinées et des fictions d'horreur bizarres sur son récit.

Au départ, Pizzolatto conçoit True Detective comme un roman, mais il estime que l'histoire est plus adaptée à la télévision. Les épisodes, réalisés par Cary Joji Fukunaga, sont filmés en Louisiane sur une période de trois mois. La série reçoit des critiques positives et est citée comme l'une des meilleures séries de 2014. Elle est candidate à de nombreux prix, dont une nomination aux Primetime Emmy Awards pour la meilleure série dramatique et un Golden Globe Award pour la meilleure mini-série ou téléfilm, et a remporté plusieurs autres distinctions pour son écriture, sa cinématographie, sa réalisation et son interprétation.

Dimanche 28 mars 2021

 
Le biais d'attribution hostile est un biais cognitif.

Le biais d'attribution hostile, également appelé biais d'attribution d'intention hostile ou biais attributionnel d'hostilité, consiste en la propension à attribuer à autrui une intention hostile et ce même si l’intention est ambiguë ou bénigne, altérant ainsi la cognition sociale et relevant d'une distorsion cognitive.

Il a tout d’abord été observé dans les années 1980, sur un groupe de jeunes enfants, mais également dans un grand nombre de profils, notamment chez l’adulte et l’adolescent ou au sein de groupes.

Plusieurs études ont montré que le biais d’attribution est associé à certaines pathologies comme la schizophrénie, l’alexithymie ou le trouble grave de l’usage d’alcool. Des tests visant à repérer ce biais ont été mis au point et peuvent différer en fonction de l'âge des participants.

Il a été observé que les personnes ayant un biais d’attribution hostile ont souvent tendance à fournir une réponse comportementale agressive et suite à ces observations, un lien avec l’agressivité a donc été établi. Des méthodes de diminutions de ce biais ont donc été élaborées, sous forme de thérapies cognitives et d’exercices adaptés pour différents profils de participants.

Lundi 29 mars 2021

 
Débris de la section avant du Boeing 747 de Pan Am, baptisé Clipper Maid of the Seas, près du village de Lockerbie en Écosse.

Le , un Boeing 747 effectuant le vol Pan Am 103, entre Londres et New York, explose au-dessus du village de Lockerbie en Écosse, après la détonation d'une bombe, tuant les 243 passagers et seize membres d'équipage. De grandes sections de l'avion s'écrasent sur plusieurs rues résidentielles de Lockerbie, y tuant onze personnes. Connue sous le nom d'attentat de Lockerbie, il s'agit de l'attaque terroriste la plus meurtrière de l'histoire du Royaume-Uni.

À la suite d'une enquête conjointe de trois ans menée par la police locale et le Federal Bureau of Investigation (FBI) des États-Unis, des mandats d'arrêt sont émis contre deux ressortissants libyens en . En 1999, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi remet les deux hommes à la justice après de longues négociations et des sanctions de l'Organisation des Nations unies (ONU). En 2001, Abdelbaset al-Megrahi, officier du renseignement libyen, est emprisonné à perpétuité après avoir été reconnu coupable de 270 chefs d'accusation de meurtre en relation avec l'attentat à la bombe. En , il est libéré par le gouvernement écossais en raison de son cancer de la prostate. Il décède en , seule personne à avoir été condamnée pour l'attaque.

En 2003, Kadhafi accepte la responsabilité de l'attentat et verse des indemnités aux familles des victimes, tout en affirmant ne pas être à l'origine de l'attaque. L'acceptation de la responsabilité fait partie d'une série d'exigences énoncées par une résolution de l'ONU afin que les sanctions contre la Libye soient levées.

Pendant la première guerre civile libyenne en 2011, l'ancien ministre de la Justice Mustafa Abdul Jalil affirme que le dirigeant libyen a personnellement ordonné l'attentat. Bien qu'aucune preuve ne soit présentée publiquement en ce sens, les enquêteurs pensent toujours que l'attaque ne résulte pas du seul Megrahi et de nombreuses zones d'ombre entourent toujours l'affaire.

À la suite de l'identification de nouveaux suspects en 2015, à l'occasion du 32e anniversaire de l'attentat le , les États-Unis annoncent la mise en accusation d'un autre ancien officier du renseignement libyen, Abu Agila Mohammad Masud, détenu en Libye, qu'ils soupçonnent d'avoir construit la bombe à l'origine de l'attentat. Ce dernier est extradé et placé en détention aux États-Unis en .

Mardi 30 mars 2021

Le convoi du 24 janvier 1943, dit « convoi des 31000 », est un convoi de répression et de déportation parti de France en direction d'Auschwitz dans le cadre de l'opération « Nuit et brouillard ». Il est issu d'un convoi qui est d'abord mixte à son départ de Compiègne : 230 femmes et 1 446 hommes sont répartis dans différents wagons à bestiaux, puis le train est séparé en deux à Halle-sur-Saale, les wagons contenant les hommes étant alors dirigés vers le camp d'Oranienbourg-Sachsenhausen tandis que ceux des femmes sont envoyés vers Auschwitz.

C'est le seul convoi de résistantes à destination d'Auschwitz. À leur arrivée le , elles reçoivent chacune un matricule compris entre les numéros 31625 et 31854, ce qui donne plus tard son nom au convoi. Là, elle passent deux semaines dans le block de quarantaine avant de rejoindre les autres prisonnières dans le camp. Considérées comme aptes au travail, plusieurs déportées du convoi sont envoyées dans le kommando Raisko — situé à l'extérieur de l'enceinte d'Auschwitz, il est l'un des moins pénibles du camp — tandis que certaines entrent au revier en tant qu'« infimières » grâce à Danielle Casanova. Pendant toute leur détention, les déportées du convoi du restent solidaires et s'entraident pour survivre. Finalement, en , les trente-sept survivantes du groupe encore détenues dans l'enceinte d'Auschwitz sont mises dans un block de quarantaine — où elles n'ont plus à travailler — après que le lieu de leur détention a été connu de la Résistance intérieure française et communiqué sur les ondes de Radio Londres. Elles obtiennent également le droit de contacter leurs proches par courrier.

Après un an de ce traitement, les survivantes du groupe sont transférées — à partir de  — à Ravensbrück, un camp pour femmes situé au nord de Berlin. Elles y passent près d'un an et, lors de l'avancée des Alliés, sont séparées pour la première fois. Sept d'entre elles sont envoyées dans une usine de missiles à Beendorf (Saxe), tandis que trente-trois autres sont mises dans un convoi de 585 femmes transférées au camp de Mauthausen. Ravensbrück est libéré en , tout comme Mauthausen, et certaines survivantes — les plus maigres et les plus malades — sont prises en charge par les Bus blancs de la Croix-Rouge suédoise. La dernière survivante du convoi à rentrer de déportation est Marie-Jeanne Bauer, qui revient à Paris le , après avoir été libérée d'Auschwitz le précédent.

Sur les 230 femmes parties en de Compiègne, seules 49 femmes sont revenues de déportation, soit un taux de mortalité de 79 %. En 1965, une des survivantes, Charlotte Delbo, publie le premier tome de sa trilogie Auschwitz et après, intitulé Aucun de nous ne reviendra, dans lequel elle raconte ce qu'elle a vécu à Auschwitz sous forme de petites scènes et de poèmes. Les deux tomes suivants, Une connaissance inutile (1970) et Mesure de nos jours (1971), sont construits de la même manière. Toujours en 1965, elle publie également Le Convoi du 24 janvier, une compilation de courtes biographies de chaque membre du convoi.

Mercredi 31 mars 2021

 
Jennie Fletcher vers 1905, dans son maillot du Leicester Ladies Swimming Club.

Jennie Fletcher, née le à Leicester et morte le à Teeswater au Canada, est une nageuse britannique.

Jennie Fletcher est issue de la classe ouvrière : son père tient une petite boutique, mais elle et ses frères et sœurs travaillent en usine. Elle profite d'un programme d'apprentissage de la natation dans les écoles primaires de Leicester. Très vite remarquée, elle multiplie les compétitions à l’adolescence. De 1906 à 1912, elle est six fois championne d'Angleterre sur le 100 yards nage libre dont elle bat aussi à 11 reprises le record du monde. Elle réussit à s’entraîner malgré ses horaires à l'usine. Les épreuves de natation féminine ayant été annulées lors des Jeux olympiques de Londres en 1908, elle doit attendre ceux de 1912 à Stockholm. Si elle se contente de la troisième place en individuel sur le 100 mètres nage libre, elle remporte l'or au relais 4 × 100 mètres nage libre.

Profitant de sa renommée olympique, elle peut enfin quitter l'usine pour enseigner la natation, d'abord à Leicester puis au Canada où elle émigre avec son époux après la Première Guerre mondiale. Les règles de l'amateurisme alors empêchant de gagner de l'argent avec le sport, même en l'enseignant, elle doit cependant mettre fin à sa carrière de sportive.