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Programme du mois

Dimanche 1er février 2015

 
Italie du Sud en 1112.

Le comté de Sicile, appelé aussi GranContea, est un ancien État souverain normand sous investiture papale, créé en 1071 pour le duc normand Roger Ier de Sicile.

La création du comté de Sicile par les Normands s'inscrit dans un triple contexte. D'une part, il y a la présence en Italie du Sud de Normands ambitieux qui cherchent à se tailler des fiefs. D'autre part, la papauté veut diffuser le christianisme et reprendre des terres aux princes musulmans. Enfin, les églises chrétiennes d'Occident et d'Orient issues du schisme de 1054 se disputent la région.

La création du comté débute en février 1061, lorsque Robert Guiscard traverse le détroit de Messine en partant de Reggio de Calabre pour accoster à Messine avec un millier d'hommes. Elle est entérinée en 1071 par décision papale. Toutefois, la fin de conquête de la Sicile, qui marque la fin de l'Émirat de Sicile, n'est achevée qu'en 1091.

Durant sa brève existence, le comté est prospère et voit la création d'un important centre de traduction de la science grecque et de la mathématique arabe vers le latin. La noblesse qui dirige le pays est franque et normande. Elle réalise plusieurs édifices de style arabo-normand qui mêlent les architectures arabe, byzantine et normande. En ce qui concerne le droit, on assiste au même métissage puisque le droit normand subit l'influence de la loi islamique. D'une manière générale, les différentes communautés chrétiennes et musulmanes vivent en bonne entente.

Le comté disparait en 1130, sous Roger II de Sicile. Celui-ci à cette date possède également le duché de Calabre et des Pouilles et est fait roi de Sicile par l'antipape Anaclet II qui a besoin de son aide. Le royaume de Sicile devient alors une des plus grandes puissances de son temps, capable de rivaliser avec les Républiques de Pise et de Venise.

Lundi 2 février 2015

 
Le village vu du sud.

Saint-Quentin-sur-Indrois (prononcé [sɛ̃ kɑ̃.tɛ̃ sy.ʁɛ̃d.ʁwa]) est une commune française du département d'Indre-et-Loire, dans la région Centre-Val de Loire et l'ancienne province de Touraine. Dès le Néolithique, l'Homme s'installe à Saint-Quentin, sur le plateau fertile de la Champeigne tourangelle. Cette occupation est pérenne au fil des millénaires, attestée par les vestiges de mégalithes, de tumulus, de voies antiques et de sarcophages mérovingiens. L'histoire médiévale de la paroisse, dont le nom apparaît dans les textes vers la fin du XIIe siècle, est marquée par les figures de la bienheureuse Jeanne-Marie de Maillé qui y naquit et d'Adam Fumée, médecin et proche conseiller de plusieurs rois de France qui se rendit acquéreur du château des Roches. Saint-Quentin fut également le lieu d'une des scènes d'une tentative d'enlèvement politique du sénateur Clément de Ris à l'instigation de Fouché.

Partagée entre le plateau de la Champeigne au nord, la forêt domaniale de Loches au sud et parcourue dans sa partie médiane par la vallée de l'Indrois, Saint-Quentin offre une grande variété de paysages et d'habitats naturels qui hébergent une flore et une faune très diversifiée. Son territoire communal est d'ailleurs intégré à un site du réseau Natura 2000 et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF).

La courbe démographique de Saint-Quentin-sur-Indrois présente une physionomie très comparable à celle d'autres communes rurales du même département. Après un exode rural important entre les années 1880 et la fin des années 1960, la commune regagne peu à peu une part de sa population depuis le dernier quart du XXe siècle et compte, en 2014, 512 habitants. Ce redressement ne se traduit pourtant pas par une redynamisation de l'économie locale : les habitants de Saint-Quentin-sur-Indrois travaillent en très grande majorité en dehors de la commune, sur les pôles d'emploi attractifs constitués par Amboise et Loches, que dessert la même route passant par Saint-Quentin-sur-Indrois.

Mardi 3 février 2015

 
Stanowski avec le maillot des Maple Leafs de Toronto.

Walter Peter Stanowski (né le à Winnipeg, dans la province du Manitoba, au Canada) est un joueur professionnel canadien de hockey sur glace. Il joue en tant que défenseur entre 1938 et 1952 dans la Ligue américaine de hockey et dans la Ligue nationale de hockey.

Champion 1938 de la Coupe Memorial avec les Seals de Saint-Boniface, il rejoint les Maple Leafs de Toronto en 1938 et remporte avec eux une première Coupe Stanley en 1942. Sélectionné dans la première équipe d'étoiles de la LNH en 1941, il met en pause sa carrière professionnelle pendant un peu plus de deux ans en raison de la Seconde Guerre mondiale entre 1942 et 1944. De retour dans la LNH, il remporte trois nouvelles Coupes Stanley avec Toronto en 1945, 1947 et 1948.

Échangé après cette nouvelle Coupe, il termine sa carrière dans la LNH en jouant avec les Rangers de New York entre 1948 et 1951 puis rejoint pour un peu plus d'une saison les rangs des Mohawks de Cincinnati dans la LAH. Il arrête sa carrière en 1952 après s'être cassé une jambe. Stanowski devient ensuite vendeur d'engins de construction avant de s'installer dans la ville d'Etobicoke en Ontario où il vit toujours. Au début des années 2010, il est le joueur le plus âgé encore en vie des Maple Leafs.

Mercredi 4 février 2015

 
Arnaud Démare portant son maillot rose, avec son maillot vert et son maillot blanc, et Rudy Kowalski portant son maillot à pois.

La 60e édition des Quatre Jours de Dunkerque a eu lieu du 7 au . La course fait partie du calendrier UCI Europe Tour 2014 en catégorie 2.HC.

L'épreuve est remportée pour la deuxième année consécutive par le Français Arnaud Démare, membre de l'équipe FDJ.fr et vainqueur des première et deuxième étapes. Il s'impose respectivement devant son compatriote Sylvain Chavanel (IAM), lauréat de la troisième étape, et le Danois Michael Valgren (Tinkoff-Saxo), tous deux repoussés à six secondes au classement général final.

Arnaud Démare remporte par la même occasion le classement par points et celui du meilleur jeune tandis qu'un autre tricolore, le local Rudy Kowalski (Roubaix Lille Métropole), gagne le classement du meilleur grimpeur. La formation française AG2R La Mondiale termine quant à elle meilleur équipe. Toutes les étapes ont été glanées par des coureurs français puisque les deux dernières sont revenues respectivement à Thierry Hupond (Giant-Shimano) et Jimmy Engoulvent (Europcar).

Jeudi 5 février 2015

Guillaume Moullec, né le à Brest, est un footballeur français. Il dispute onze saisons au niveau professionnel et joue trois cent matchs pour quatre équipes différentes.

Fils d'un footballeur, Guillaume Moullec intègre le centre de formation du Stade brestois 29 à 12 ans, et joue avec les jeunes. En 1997, il poursuit sa formation au Montpellier Hérault Sport Club où il débute chez les professionnels en 2001. Il devient un titulaire récurrent à partir de 2003. Cependant, il subit, avec Montpellier, une relégation lors de la saison 2003-2004 et quitte le club en 2005.

Breton d'origine, il signe au Football Club de Lorient, en Ligue 2, et décroche la promotion avec les Merlus. Malgré une saison 2005-2006 très complète, Moullec alterne le poste de titulaire et le banc des remplaçants durant la saison 2006-2007. Non conservé, il rejoint le Football Club de Nantes, qui retrouve la Ligue 1 en 2008. Malgré des tensions, au début de la saison 2008-2009, il garde une place relativement importante au sein de l'effectif. Une blessure et des choix tactiques l'éloignent des terrains en fin de saison et les Canaris sont relégués en Ligue 2.

Le joueur retrouve Michel Der Zakarian au Clermont Foot 63 et reste deux saisons. La dernière, en 2011-2012, lui permet de devenir meilleur passeur de son équipe. Cependant, il n'est pas prolongé et se retrouve sans club. Le défenseur intègre l'USJA Carquefou en janvier 2013. Après un essai non concluant au DPMM Brunei en fin d'année 2013, il prend sa retraite de footballeur en 2014 pour devenir entraîneur du club amateur de l'AC Saint-Brévin.

Il est également un des joueurs ayant reçu le plus de sélections avec l'équipe de Bretagne de football avec cinq matchs de 2008 à 2013.

Vendredi 6 février 2015

 
Pierre Bonny caricaturé dans Le Petit Parisien en octobre 1935, lors du procès Volberg, où il est condamné pour corruption.

Pierre Bonny, né en 1895 à Bordeaux et fusillé en décembre 1944 lors de l'épuration, est un policier français devenu célèbre durant l'entre-deux-guerres, au sein de la Sûreté générale : son nom est d'abord associé à de retentissantes affaires criminelles et politico-financières, dont beaucoup ont été oubliées depuis tandis que d'autres, telles les affaires Seznec, Stavisky et Prince, ont marqué les mémoires.

Révoqué de la police en 1935 et condamné pour corruption, mêlé au démantèlement de la Cagoule en 1937, il réapparaît en 1942 sous l'Occupation, où il est l'un des responsables de la Gestapo française de la rue Lauriston. Outre le souvenir accablant d'un traître et collaborateur sans scrupules, il incarne couramment la figure d'un homme corrompu, exécuteur supposé des basses œuvres du régime. Son fils, biographe, y oppose l'image d'un homme de bonne volonté victime des circonstances et de la trahison des politiques, mais les historiens lui préfèrent celle, plus banale, d'un policier simplement vénal égaré par les multiples tentations offertes aux membres d'une police alors très politique.

Samedi 7 février 2015

 
Aphrodite de Bactriane, or et turquoise, 5,0 × 2,6 cm.

Tillia tepe, Tilia tepe, Tillya tepe, ou Tillā tapa ou « le tertre d’or », ou « la colline de l’or » est un site archéologique afghan situé dans la province de Djôzdjân à proximité de Chéberghân et fouillé en 1978 par une équipe soviéto-afghane dirigée par l’archéologue russo-grec Viktor Sarianidi, un an avant l’invasion soviétique de l’Afghanistan de 1979.

Les fouilles du tell de l’âge du bronze ont permis de dégager un trésor de plus de 21 000 pièces diverses dans six sépultures (cinq femmes et un homme), dont des éléments de joaillerie très raffinés et datés des environs du Ier siècle avant J.-C. Parmi les éléments mis au jour des milliers de pièces découvertes sont en or, en turquoise ou en lapis-lazuli. Le tout constitue selon Jean-François Jarrige « un éblouissant ensemble de parures où se mêlent l'art des steppes, l'iconographie gréco-romaine, des objets indiens et des miroirs chinois du tout début du Ier siècle de notre ère ». Les fouilles ont livré une « extraordinaire moisson d'objets, éblouissants par leur matière et leur raffinement, mais plus précieux encore par tout ce qu'ils suggèrent de contacts » selon Pierre Chuvin. Le trésor est un « précieux témoignage d'un monde ouvert depuis longtemps aux échanges commerciaux » et en même temps le « prototype même du trésor archéologique oriental ».

Les découvertes faites alors ne se limitent pas au trésor : le site livra bien d’autres éléments importants pour la connaissance historique. Bien des questions restent cependant en suspens comme l’identité des personnes inhumées ainsi ou les influences diverses qui transparaissent dans les œuvres mises au jour.

L'histoire du pays rattrape la fabuleuse découverte archéologique : « le contexte chaotique des années 1980, qui emporte l'Afghanistan dans la tourmente de vingt années de guerre, allait créer le mythe, celui de l'or de Bactriane sur fond de guerres civiles et de luttes fratricides ».

Après sa découverte le trésor est considéré comme perdu pendant les conflits que subit l’Afghanistan : la guerre et l’occupation soviétique puis la guerre civile qui se poursuit jusqu’à ce que les Talibans soient chassés du pouvoir à Kaboul par l'intervention américaine de l'automne 2001. Cette période a été particulièrement dévastatrice, non seulement pour les populations mais aussi pour le patrimoine culturel du pays dont les sites archéologiques et le musée national qui perd la plus grande partie de ses collections.

Le trésor est redécouvert en 2003, il bénéficie depuis lors d’un éclairage international lors d’expositions organisées à l’étranger dont à Paris, au Musée national des arts asiatiques - Guimet, en 2006-2007. Il est prévu que l’or de Bactriane prendra place dans un nouveau musée à Kaboul non encore à l’ordre du jour du fait de l’instabilité chronique que connaît le pays.

Les découvertes sont essentielles, car il s’agit là selon l’expression de l'archéologue Véronique Schiltz d’un « chaînon manquant entre la fin d’Aï Khanoum, la cité grecque de l’Oxus détruite par les nomades, et la naissance du grand empire kouchan, construit, lui, par les nomades » et d'« un témoin majeur de l'identité afghane et de toute l'Asie centrale ».

Dimanche 8 février 2015

 
Dessin de la position du cheval pendant le rollkur.

Le rollkur ou Roll Kur, officiellement hyperflexion de l'encolure, est une technique controversée de dressage équestre, définie par la fédération équestre internationale (FEI) comme étant la flexion de l'encolure du cheval obtenue par la force. Il consiste à faire travailler l'animal avec l'encolure enroulée et le museau proche du poitrail. Connu dès les années 1970 en saut d'obstacles, le rollkur est médiatisé avec les succès de chevaux de compétition dressés suivant cette méthode, en particulier ceux des Néerlandais comme le fameux Totilas, et les montures d'Anky van Grunsven. Réputé augmenter l'expressivité et l'engagement des chevaux de compétition, il place aussi ces animaux dans une situation inconfortable. Le rollkur fait l'objet d'un conflit entre les instances équestres néerlandaises et allemandes dès 2005. Il crée de vifs débats dans la communauté équitante les années suivantes, notamment avec la circulation de vidéos témoignant de possibles maltraitances. Il est officiellement banni par la FEI en février 2010. Seule la position « bas et rond » (dite « ldr ») obtenue sans usage de force reste autorisée. Cette technique est employée par la majorité des cavaliers de dressage de haut niveau, cependant la distinction entre rollkur et « ldr » n'est pas évidente.

L'opposition au rollkur provient autant du grand public que de vétérinaires ou d'écuyers. Elle a surtout pour base les douleurs que peut ressentir le cheval soumis à cette technique. Si ces opposants estiment qu'il constitue un acte de maltraitance animale, d'autres personnes, en particulier des professionnels du dressage et certains vétérinaires, réfutent toute maltraitance dès lors que le rollkur est demandé sans usage de force et par un cavalier expérimenté.

Lundi 9 février 2015

 
Une médaille d'or des Jeux olympiques d'hiver de 1984.

Les Jeux olympiques d'hiver de 1984, officiellement connus comme les XIVes Jeux olympiques d'hiver, ont lieu à Sarajevo dans la République socialiste de Bosnie-Herzégovine en Yougoslavie du 8 au . La ville obtient l'organisation de cette compétition lors de sa première candidature en s'imposant face à Göteborg en Suède et Sapporo au Japon. C'est la première fois que les Jeux d'hiver se tiennent dans un pays communiste. Les épreuves se déroulent à Sarajevo et dans des stations des Alpes dinariques situées à moins de 25 kilomètres de la ville. Au début des Jeux, le programme sportif est perturbé à cause des mauvaises conditions météorologiques et les courses de ski alpin commencent avec quatre jours de retard.

Les Jeux rassemblent 1 272 athlètes de 49 pays, ce qui représente une forte augmentation par rapport à 1980. Ils participent dans six sports et dix disciplines qui regroupent un total de trente-neuf épreuves officielles, une de plus que quatre ans plus tôt. L'Égypte, les Îles Vierges britanniques, Monaco, Porto Rico et le Sénégal participent pour la première fois aux Jeux olympiques d'hiver. La Finlandaise Marja-Liisa Hämäläinen, qui remporte les trois courses individuelles de ski de fond, est l'athlète la plus médaillée de ces Jeux. La Yougoslavie gagne la première médaille de son histoire aux Jeux d'hiver grâce au skieur Jure Franko, deuxième du slalom géant. L'Allemagne de l'Est, qui s'adjuge toutes les médailles d'or et d'argent en patinage de vitesse féminin et en bobsleigh, est première du tableau des médailles avec vingt-quatre récompenses dont neuf en or. Elle devance l'Union soviétique et les États-Unis. Les Jeux olympiques d'hiver de 1984, considérés comme un succès, permettent de moderniser Sarajevo et de développer les sports d'hiver en Yougoslavie. Mais la guerre de Bosnie-Herzégovine, qui éclate en 1992, fait des dizaines de milliers de victimes et endommage fortement la ville et les installations olympiques. Certains sites sont rénovés après la guerre mais d'autres restent abandonnés.

Mardi 10 février 2015

 
Planche de Joseph Wolf accompagnant la description originale de l'espèce.

Le Râle de Wallace (Habroptila wallacii) est une espèce d'oiseaux de la famille des Rallidae. C'est un grand râle incapable de voler et endémique de l'île d'Halmahera, des Moluques du Nord en Indonésie. Il y vit dans les marais à sagoutiers adjacents aux forêts marécageuses. Son plumage est principalement gris-ardoise foncé ; la peau nue autour de ses yeux, son bec long et épais et ses pattes sont de couleur rouge vif. Son cri est semblable à un roulement de tambour et s'accompagne d'un battement d'ailes. La timidité de cet oiseau et la densité de son habitat font que peu d'informations sont connues sur son comportement.

Le Râle de Wallace se nourrit d'insectes et de pousses de sagou, et avale de petites pierres pour aider à la digestion mécanique de sa nourriture. Il semble être monogame, mais rien n'est connu sur son comportement de cour. Le seul nid connu à ce jour, peu profond, se situait en haut d'une souche d'arbre en décomposition et se formait de copeaux de bois et de feuilles mortes. Les deux oisillons qui s'y trouvaient étaient couverts d'un duvet noir caractéristique des râles venant d'éclore.

La faible population du Râle de Wallace, qu'on estime entre 3 500 et 15 000 représentants, et son aire de répartition restreinte en font une « espèce vulnérable » selon l'Union internationale pour la conservation de la nature. Ce râle est principalement menacé par la destruction de son habitat, due aux récoltes de sagou et à la conversion des zones humides en terres rizicoles. L'oiseau est également consommé par les populations locales. Le seul nid connu se trouvant dans une zone fréquentée par des villageois locaux, le Râle de Wallace pourrait s'adapter mieux qu'il n'était pensé aux changements de son habitat.

Mercredi 11 février 2015

 
Écran de départ de l'environnement Wilds.

Nidhogg est un jeu vidéo de combat sur le thème de l'escrime axé sur le multijoueur local. Il est conçu par le développeur indépendant Messhof et est commercialisé le pour Microsoft Windows via Steam après quatre ans de développement. Il est porté sur OS X le , puis sur PlayStation 4 et PlayStation Vita le de la même année. La version commercialisée inclut la possibilité de jouer en ligne, un mode de jeu solo et une bande son dynamique composée par Daedelus.

Le jeu se déroule dans un environnement en deux dimensions, à l'aspect rétro et pixelisé. Chaque joueur contrôle un personnage armé d'une épée qui se déplace sur une arène linéaire à défilement horizontal. Pour gagner, il doit atteindre le bord du terrain qui lui fait face ; mais seul le joueur qui est le dernier à avoir tué son adversaire peut se déplacer vers son objectif. Chaque partie est constituée de plusieurs petits combats rapides : en effet, il suffit d'un seul coup pour tuer son ennemi, mais celui-ci réapparaît dans l'arène après quelques secondes.

La qualité de l'expérience de jeu en multijoueur local est unanimement reconnue par la presse spécialisée et il est cité, à l'instar de TowerFall ou Samurai Gunn, comme l'un des jeux indépendants participant au renouveau de cette pratique. Sa simplicité, son accessibilité et sa convivialité sont particulièrement saluées, tout comme l'excellence de sa jouabilité et l'équilibre de son game design. En revanche, elle porte un regard perplexe sur le contenu solo du jeu, considéré comme bien trop maigre, et sur le jeu en ligne qui souffre beaucoup de ses problèmes de latence.

Nidhogg est récompensé par le Nuovo Award lors de l'Independent Games Festival de 2011 et par le Game Design Award lors de l'IndieCade de 2013. Une suite, intitulée Nidhogg II, est sortie en 2017.

Jeudi 12 février 2015

 
Les tremplins de Kiremitliktepe.

Les épreuves de combiné nordique à l'Universiade d'hiver de 2011 se déroulent du 28 janvier au au tremplin de Kiremitliktepe, près de la ville d'Erzurum en Turquie.

Trois épreuves masculines figurent au programme de cette compétition, soit les mêmes que lors de la précédente édition des Universiades à Harbin. L'épreuve individuelle sur le tremplin normal est remportée par le Suisse Tommy Schmid qui était troisième après le saut. Le Japonais Aguri Shimizu remporte le départ en ligne grâce à son concours de saut où il réalisa les deux sauts les plus longs du concours. La Russie remporte au sprint le relais devant la Pologne et la seconde équipe russe.

La Russie est la nation la plus médaillée avec trois médailles, une en or et deux de bronze.

Vendredi 13 février 2015

 
Planche de 1898 issue de The Birds of Celebes and the neighbouring islands et représentant un Râle de Platen.

Le Râle de Platen (Aramidopsis plateni) est une espèce d'oiseaux de la famille des Rallidae, la seule du genre Aramidopsis. C'est un gros râle inapte au vol, avec des parties inférieures grises rayées de blanc sur les flancs et le bas-ventre, un menton blanc, des ailes marron et du roux sur la nuque. Les sexes se ressemblent, mais la femelle a le roux de la nuque plus vif, et le bec et l'iris colorés différemment. Le cri typique est un ronflement en ee-orrrr qui lui vaut le nom anglais de Snoring rail, soit « râle ronfleur ».

Le Râle de Platen est endémique d'Indonésie, où il ne vit que sur les îles de Célèbes et de Buton, parmi la végétation dense des zones humides. Son habitat inaccessible et ses mœurs discrètes font que l'espèce est rarement observée, et peu de choses sont connues de son comportement. Seul le plumage adulte a été décrit, et sa reproduction est inconnue. Le Râle de Platen se nourrit de petit crabes et probablement d'autres petites proies comme les lézards. Bien que l'oiseau soit protégé par la loi indonésienne depuis 1972, il reste menacé par la destruction de son habitat (même au sein des réserves naturelles), par la chasse pour sa chair et par la prédation d'espèces introduites. Pour ces raisons, l'espèce est considérée comme « vulnérable » par l'Union internationale pour la conservation de la nature.

Samedi 14 février 2015

Le monastère Saint-André d'Eixalada (catalan : Sant Andreu d'Eixalada) est un monastère chrétien bénédictin fondé en 840-841 ou avant dans l'Est des Pyrénées (actuel département français des Pyrénées-Orientales), au bord du fleuve Têt, et détruit par une inondation en 878.

Fondé par des membres d'une même famille, le monastère Saint-André d'Eixalada connait d'abord une période de stagnation et de pauvreté, jusqu'à l'arrivée de nouveaux moines, bien plus aisés, en 854. Le plus fortuné d'entre eux, nommé Protasius, est également un homme d'un fort dynamisme. Sous son impulsion, le monastère accroît ses possessions et son influence, obtenant notamment en 871 un diplôme du roi des Francs, Charles le Chauve, qui en fait une abbaye royale.

En 878, l'abbaye est à son apogée. À la fois protégée du comte de Conflent Miron le Vieux et son alliée, elle participe à la conquête par celui-ci du comté de Roussillon. À la fin de cette même année, le monastère Saint-André d'Eixalada est détruit par une inondation. Les dégâts sont tels que les moines survivants décident d'abandonner le site et de fonder une nouvelle abbaye en aval, à Cuxa, sur un terrain appartenant à Protasius.

Dimanche 15 février 2015

 
Page de titre de la première édition, avec en latin : « Elle [donne à] voir le comportement d'un grand nombre d'êtres humains ».

L'Histoire de Tom Jones, enfant trouvé (The History of Tom Jones, a Foundling en anglais), abrégé en Tom Jones, est un roman de Henry Fielding, publié par l'éditeur londonien Andrew Millar en 1749. Commencé en 1746 et terminé en 1748, c'est un livre ambitieux qui doit en partie son inspiration à la vie de son auteur, ne serait-ce que par le portrait de l'héroïne censé être à l'image de sa première épouse Charlotte Craddock, décédée en 1744. Très critiqué à sa parution, il devient vite un immense succès populaire qui ne s'est jamais démenti et il est souvent cité parmi les dix plus grands romans de la littérature universelle : en 1955, Somerset Maugham le place en première position dans son essai Dix romans et leurs auteurs. Dès 1750, Pierre-Antoine de La Place en donne une version française libre qui aurait inspiré Voltaire pour Candide. En 1765, André Philidor en fait un opéra qui se maintient au répertoire : c'est dire la rapidité de son rayonnement, même au-delà de la Grande-Bretagne.

Constitué de dix-huit livres, chacun inauguré par un premier chapitre discursif, un proemium apologétique et explicatif souvent sans rapport avec ce qui suit, Tom Jones emprunte beaucoup à la tradition picaresque, mais innove dans la description et la caractérisation des scènes et des personnages, plus réalistes que celles de bien d'autres ouvrages contemporains. En effet, son but, affirmé à maintes reprises par le narrateur, est de présenter la nature humaine telle qu'elle est et non telle qu'elle devrait être ou est imaginée, embellie, noircie ou encore déportée vers le fantastique.

Tom Jones se distingue aussi par l'analyse constante de l'art de l'écriture et de la fabrication du roman, le lecteur se trouvant sans cesse interpelé au sujet de l'histoire, des personnages, des effets rhétoriques et surtout des multiples facettes de l'ironie qui sous-tendent les registres comique et pseudo-épique (mock epic) du récit.

L'ouvrage est dédié à « l'Honorable George Lyttelton, Esq., Lord-Commissaire du Trésor », fervent partisan de l'auteur, avec l'espoir que le texte « contribuera à promouvoir la vertu et l'innocence » ; comme preuve de sa bonne foi, Fielding révèle que le personnage du Squire Allworthy est fondé sur un homme de bien, son ami Ralph Allen.

Lundi 16 février 2015

 
Page de titre d'une édition de 1657.

Les Provinciales (titre complet : Lettres écrites par Louis de Montalte à un provincial de ses amis et aux RR. PP. Jésuites sur le sujet de la morale et de la politique de ces Pères) est un ensemble de dix-huit lettres, en partie fictives, écrites par Blaise Pascal. Publiées entre janvier 1656 et mars 1657, elles ont d’abord eu pour but de défendre le théologien janséniste Antoine Arnauld, menacé d’être condamné par la Sorbonne, avant de s’orienter vers une critique de la Compagnie de Jésus et, en particulier, de la casuistique laxiste défendue par ses membres.

Les Provinciales paraissent dans le cadre d’un débat de longue haleine entre jansénistes et jésuites au sein de l’Église catholique, portant principalement sur la grâce et les pratiques sacramentelles. Ces derniers semblent triompher quand le Saint-Siège condamne en 1653 un ensemble de propositions attribuées à Jansénius. Antoine Arnauld, plus importante figure du parti janséniste depuis plusieurs années, réagit en publiant plusieurs libelles apologétiques ; l’un d’entre eux est mis en cause devant la Sorbonne en novembre 1655, et la condamnation du théologien semble très rapidement certaine.

Pour faire face à une procédure perdue d’avance, les jansénistes prennent alors le parti de s’adresser à l’opinion publique. Ils font pour cela appel à Blaise Pascal : celui-ci, qui a récemment décidé de se consacrer à la religion, ne s’est jusqu’alors jamais essayé à ce genre d’ouvrages, bâtissant sa réputation sur ses travaux de mathématiques et de physique. Les Provinciales sont néanmoins un grand succès, immédiat et croissant, qui se justifie tant par la qualité d’écriture de l’auteur (emploi d’un style agréable, usage efficace du comique, « vulgarisation » réussie de la théologie), que par la solidité de son argumentation. Ce dernier choisit d’employer la fiction : un Parisien de la bonne société informerait par lettres un ami vivant en province du déroulement du procès d’Arnauld à la Sorbonne. La première lettre parait en janvier 1656, anonymement et clandestinement.

Après la troisième, le théologien ayant été condamné, Pascal change de cible : il s’attaque désormais exclusivement à la Compagnie de Jésus. Celle-ci est dès lors incarnée par un Père naïf et pédant, qui durant plusieurs entretiens expose au narrateur les plus coupables maximes morales défendues par les jésuites, sans en percevoir la gravité, ni l’indignation de son interlocuteur. Avec la onzième lettre, se produit un second tournant : l’auteur abandonne cette fois la fiction pour répliquer directement aux jésuites, qui ont entretemps produit plusieurs réponses. Les Provinciales cessent de paraître en mars 1657, pour des raisons mal connues.

Malgré une forte répression des autorités politiques, l’œuvre a fait évoluer l’élite sociale qui constitue à l’époque l’opinion publique en faveur du jansénisme, tout en donnant une image négative de la Compagnie de Jésus en France. Les maximes morales laxistes dénoncées par Pascal font rapidement l’objet de la réprobation générale, et sont condamnées à plusieurs reprises par Rome. Néanmoins, les Provinciales n’ont pas eu le même succès quant à la défense du courant janséniste et de Port-Royal, l'abbaye qui l’incarne : dans les années qui suivent, les mesures de persécution provenant du roi de France et du Saint-Siège redoublent à leur égard. D’un point de vue littéraire, la réputation de l’œuvre n'a malgré tout jamais été remise en cause : celle-ci est aujourd’hui considérée comme un classique de la littérature française.

Mardi 17 février 2015

 
Drymoreomys albimaculatus posé sur une branche.

Drymoreomys albimaculatus, seule représentante connue du genre Drymoreomys, est une espèce de rongeurs de la tribu des Oryzomyini qui vit dans la forêt atlantique du Brésil. Ce mammifère a seulement été répertorié dans les États de São Paulo et Santa Catarina et n'a été décrit et scientifiquement nommé qu'en 2011. Avec une masse corporelle de 44 à 64 grammes, Drymoreomys est un rongeur de taille moyenne avec une longue fourrure orange à roux-chamoisé dessus et grisâtre avec des marques blanches dessous. Les coussinets des pattes arrière sont très développés et des poils bruns recouvrent la partie supérieure de la patte. La queue est marron dessus et dessous. La partie avant du crâne est relativement longue et les arêtes de la boîte crânienne sont faibles. Le palais est court et se termine au niveau de la troisième molaire.

Drymoreomys albimaculatus vit dans les forêts humides sur les pentes de l'est de la Serra do Mar et se reproduit peut-être tout au long de l'année. Bien que son aire de répartition soit relativement étendue et comprenne certaines zones protégées, sa présence y est rare et les populations parsemées, et ses découvreurs considèrent qu'il doit être classé parmi les espèces « quasi-menacées » sur la liste rouge de l'UICN. Parmi les Oryzomyini, Drymoreomys est le genre le plus proche d'Eremoryzomys que l'on trouve dans les Andes du Pérou, une parenté étrange puisque les deux espèces sont très éloignées géographiquement et vivent dans des habitats opposés, humide pour Drymoreomys et aride pour Eremoryzomys.

Mercredi 18 février 2015

 
Vestiges de la cella du temple.

Le temple gallo-romain de Tours est un ancien édifice cultuel de type fanum, daté de la fin du Ier siècle de notre ère et qui se situait dans le centre-ville de la cité antique de Caesarodunum, correspondant également au cœur de la ville contemporaine de Tours, dans le département d'Indre-et-Loire.

Il a selon toute probabilité succédé, au même emplacement, à un premier sanctuaire construit dans la première moitié du Ier siècle. Il appartenait au groupe assez restreint des temples urbains d'inspiration celtique à sanctuaire circulaire, comme la tour de Vésone à Périgueux. Sa cella mesurait probablement plus d'une trentaine de mètres de diamètre pour au moins vingt de haut ; elle était précédée à l'est d'un pronaos de style romain classique surmonté d'un fronton triangulaire, l'ensemble étant inscrit dans un péribole d'environ 0,7 hectare. L'édifice apparaît ainsi comme le résultat de la rencontre de deux cultures religieuses mais aussi architecturales, même si les raisons qui ont conduit au choix d'un édifice au plan si particulier sont inconnues. De nombreux éléments de son architecture, de son décor et de son environnement restent à découvrir. Enfin, historiens et archéologues ne savent rien des dates d'abandon et de destruction du temple, tout comme de la ou des divinités auxquelles il était consacré. Pourtant, dès le Haut Moyen Âge, une nécropole occupait le site de cet ancien monument et une enceinte urbaine du XVe siècle réutilisa certaines de ses structures.

Son existence était révélée par des textes médiévaux, mais pas son emplacement. Fortuitement mis au jour à la faveur des travaux de déblaiement des ruines de Tours après la Seconde Guerre mondiale et rapidement examinés, ses vestiges, alors encore imposants, furent en grande partie détruits face à l'urgence de la reconstruction. Le temple fit l'objet de deux campagnes de fouilles préventives, dans les années 1990 et au tournant du troisième millénaire ; ses abords immédiats furent partiellement étudiés en 2000 et en 2011. Il ne reste plus de ce grand temple que de très rares vestiges connus, tous souterrains, portés à l'Inventaire général du patrimoine culturel, mais tout porte à croire que d'autres parties existent encore, scellées dans les fondations des immeubles reconstruits après la guerre.

Jeudi 19 février 2015

 
The Covent-Garden Journal, no 5, 18 janvier 1752.

The Covent-Garden Journal (également appelé The Covent Garden Journal), fondé le 4 janvier 1752, fut une publication périodique éphémère, surtout littéraire, éditée à Londres deux fois par semaine pendant la majeure partie de cette année. Il était presque entièrement financé par le dramaturge, essayiste et romancier Henry Fielding sous le pseudonyme de Sir Alexander Drawcansir, Knt. Censor of Great Britain (« Sir Alexander Drawcansir, Knt., censeur de la Grande-Bretagne »). Le magazine cessa ses publications le 25 novembre et, de ce fait, fut le dernier magazine de Fielding qui mourut le 8 octobre 1754.

La première originalité de cette entreprise journalistique est que, contrairement aux autres (Common Sense, The Champion, The History of Our Own Times, The True Patriot, Jacobite's Journal), elle n'était attachée à aucune cause politique. En revanche, et c'est-là sa deuxième originalité, elle avait une vocation commerciale puisque destinée à promouvoir le Universal Register Office, à la fois bureau de recrutement, agence immobilière et magasin d'antiquités, dans lequel Fielding et son demi-frère John étaient associés. Sans doute Andrew Millar, qui avait publié tous les romans de Fielding, avait-il lui aussi des parts dans l'entreprise.

La facture de la revue ne diffère guère de celle de ses prédécesseurs : même format de quatre pages, un article de fond ou une lettre émanant d'un contributeur, puis une plus petite colonne consacrée à Covent Garden, en général relayant les affaires judiciaires traitées par Fielding dans l'intervalle des numéros, suivie de quelques nouvelles trouvées dans d'autres journaux, souvent assorties d'un commentaire ironique ; enfin, au moins dans dix-sept des soixante-douze numéros, une page intitulée Court of Censorial Enquiry. Selon Bertrand A. Goldgar, la plus remarquable de toutes ces rubriques est celle dite Covent Garden, car Fielding met toute son ironie à traiter des cas individuels, tout en essayant de se donner une image de bon juge de paix, et s'en sert comme tribune éditoriale pour discuter de délinquance et de criminologie.

Fielding se veut aussi censeur et sous son pseudonyme aux allures bravaches emprunté à La Répétition (The Rehearsal, 1671), de Buckingham, pièce satirique visant John Dryden, il se donne un ample champ d'exploration, politique, social, judiciaire et littéraire. Son premier acte de défiance fut à l'origine d'une violente bataille dite « du papier ». D'autres controverses surgirent ensuite et il semble que le public commença à se lasser. Dès le milieu de l'été, les ventes ayant chuté, le magazine ne parut qu'une fois par semaine, et le 25 novembre, Fielding, malade, annonça la fin de l'aventure en déclarant qu'il entendait dorénavant se consacrer à la révision de ses œuvres et non plus à « correspondre avec les plus joyeuses muses ».

Vendredi 20 février 2015

 
L'église Saint-Martin.

Sare est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine, à la frontière avec l'Espagne. Elle est adossée à la chaîne pyrénéenne, qui forme autour du bassin occupé par le bourg un cirque ouvert vers l'est et le nord. Son histoire géologique explique la formation de grottes qui ont été occupées durant l'Aurignacien ; l'âge du bronze a, quant à lui, laissé de nombreux monuments funéraires sur les pistes et les plateaux montagneux de la commune. Son territoire forme aujourd'hui une enclave dans la Communauté forale de Navarre avec laquelle elle partage 25 kilomètres de frontière et la langue basque ; cette particularité a eu des conséquences fortes sur l'histoire de la commune, qui a au cours des siècles conclu des accords pastoraux avec les communes espagnoles voisines. Pendant la Révolution française, les Basques du Labourd sont accusés de garder des relations avec les Navarrais et les Guipuscoans, ce qui conduit à la déportation de la totalité des habitants de Sare en mars 1794 dans des conditions très précaires. Dans cet épisode tragique, une partie de la population perd la vie du fait de la déportation et de la famine, conséquence des pillages. Lors de la guerre d'indépendance espagnole, la coalition anglo-hispano-portugaise menée par le duc de Wellington franchit la frontière et repousse les troupes françaises qui se sont retranchées dans des redoutes situées sur la Rhune.

La commune recèle un habitat ancien, dont certaines, parmi les 283 maisons recensées à la fin du XXe siècle, datent partiellement du XVe siècle. L'architecture traditionnelle de ces édifices, leur décoration extérieure et leur orientation définissent l'archétype de la maison labourdine rurale tel qu'il existe dans l'imagerie populaire sous le vocable de « maison basque ». La population de Sare est restée stable pendant près de 200 ans, à partir de 1793, ne prenant un essor véritable qu'à partir des années 1990, pour atteindre plus de 2 500 habitants au début des années 2010. L'activité agricole est fortement ancrée dans les paysages, même si la localité a accueilli depuis le Moyen Âge une industrie minière, et plus récemment une usine de traitement de la laine. La proximité de la frontière et la configuration du relief et des voies de communication, ajoutées au partage de la langue basque, ont donné naissance à une économie locale partagée entre l'Espagne et la France, dont les ventas et la contrebande sont les signes les plus frappants.

Sare possède un patrimoine naturel sauvage ou semi-sauvage, encadré par des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique, ou protégé par des réglementations nationales ou régionales.

La localité a accueilli des personnalités marquantes, soit issues du village, soit, Axular considéré comme le premier « prosiste » de langue basque, Napoléon III ou Édouard VII, attirées par les paysages et les grottes, ou par les démonstrations de pelote basque. La localité, qui a fait l'objet d'une étude approfondie de la part de José Miguel de Barandiarán, a, sous le nom d'Etchezar, également servi de modèle à Pierre Loti, pour figurer le village de Ramuntcho.

Samedi 21 février 2015

 
Fonction de masse d'une distribution binomiale.

En théorie des probabilités et en statistique, la loi binomiale modélise le nombre de succès obtenus lors de la répétition indépendante de plusieurs expériences aléatoires identiques. Une manière visuelle de représenter cette suite d'expériences est d'utiliser un arbre de probabilité : à chaque génération de l'arbre, deux branches partent de chaque nœud, une pour le succès et une pour l'échec.

Plus mathématiquement, cette loi de probabilité discrète est décrite par deux paramètres :   le nombre d'expériences réalisées et   la probabilité de succès. Pour chaque expérience appelée épreuve de Bernoulli, on utilise une variable aléatoire qui prend la valeur 1 lors d'un succès et la valeur 0 sinon. La variable aléatoire, somme de toutes ces variables aléatoires, compte le nombre de succès et est de loi binomiale. Il est alors possible d'obtenir la probabilité de   succès dans une répétition de   expériences :

 .

Cette formule fait intervenir le coefficient binomial   duquel provient le nom de la loi.

L'importance de cette loi est d'abord historique puisqu'elle a été l'objet d'étude du théorème de Moivre-Laplace, résultat du xviiie siècle fondateur des théorèmes de convergence. La loi a également son utilité pour modéliser des situations simples de succès ou échec, un jeu de pile ou face par exemple. Le calcul de sa fonction de masse devient rapidement fastidieux lorsque   est grand, il est alors possible d'utiliser des approximations par d'autres lois de probabilité telles que la loi de Poisson ou la loi normale et d'utiliser des tables de valeurs.

La loi binomiale est utilisée dans divers domaines d'étude, notamment à travers des tests statistiques qui permettent d'interpréter des données et de prendre des décisions dans des situations dépendant de l'aléa. De par la simplicité de sa définition, c'est l'une des lois de probabilité étudiées dans les cours d'introduction à la théorie des probabilités.

Dimanche 22 février 2015

 
Vue de la mairie.

Azay-sur-Indre (prononcé [a.ze sy.ʁɛ̃dʁ]) est une commune française du département d'Indre-et-Loire en région Centre-Val de Loire. Le village rural est installé sur le flanc ouest d'une vallée au confluent de l'Indre et l'Indrois. Le fond de la vallée, sujet aux inondations, n'a été que très peu bâti. Azay n'apparaît qu'au Moyen Âge, les témoignages des époques antérieures étant très ténus. Successivement fief, paroisse puis enfin commune, Azay a toujours porté ce nom, assorti d'un déterminant qui fut souvent le patronyme du propriétaire du lieu. Le dernier détenteur d'une partie des terres d'Azay, juste avant la Révolution française, fut le marquis de La Fayette.

La commune a connu une forte baisse de sa population depuis la fin du Second Empire jusqu'aux années 1970. Depuis, la courbe s'est inversée et Azay-sur-Indre regagne des habitants alors que des logements nouveaux se construisent ; en 2014, la commune compte 385 habitants. Peu d'emplois sont pourtant offerts sur le territoire communal, les habitants travaillant en très grande majorité à Loches ou à Tours. Territoire agricole de longue date, Azay-sur-Indre connaît une importante diminution du nombre de ses exploitations agricoles, mais la surface agricole utile se maintient, grâce à l'augmentation des surfaces cultivées par exploitation.

La commune est riche d'un patrimoine naturel, entre vallées et plateaux, partiellement englobé dans un vaste site Natura 2000, et de monuments protégés par une inscription auprès des monuments historiques. Ainsi se distinguent, outre l’église paroissiale, une ancienne métairie monastique et un manoir ; d'anciens moulins, aujourd'hui désaffectés, sont par ailleurs établis sur l'Indrois et sur l'Indre.

Lundi 23 février 2015

 
Frontières de Sare avec les communes limitrophes. Le trait rouge indique la position de la frontière entre l'Espagne et la France.

L'économie frontalière particulière de Sare — commune française du département des Pyrénées-Atlantiques, à la frontière avec l'Espagne — s’explique par l'interpénétration des vallées, alliée à une unité linguistique, le basque, et des liens familiaux développés au cours des siècles. Enfoncée pour plus des trois cinquièmes de son territoire dans la Navarre espagnole, Sare partage la frontière avec trois communes navarraises, Vera de Bidassoa, Echalar et Zugarramurdi,

Le territoire déterminé par ces quatre localités fait l'objet, dès le Moyen Âge, d'une lutte d'influence à la fois religieuse, entre les diocèse de Bayonne et de Pampelune, et politique, entre les royaumes de Navarre et de Castille. Sare bénéficie jusqu'à la Révolution d'une autonomie administrative par rapport à l'autorité royale, conséquence de son appartenance au parlement que constitue le biltzar du Labourd, et économique, du fait de sa capacité à signer des accords de facerie avec ses trois voisines navarraises ; cette dernière est encore confirmée par le traité signé en 1957 avec Vera de Bidassoa. Jusqu'à la Révolution, on parlera de la république de Sare, et les villages navarrais serviront alors de refuge aux exilés politiques saratars.

Si l’activité pastorale a donné lieu très tôt à une compascuité naturelle sur ces terres frontalières, toujours d’actualité, les disparités de taxes et la solidarité entre les quatre communautés sont à l’origine de deux phénomènes économiques singuliers, l’apparition d'une part de points de vente peu après la frontière, du côté espagnol, les ventas, et l’émergence d’autre part de la contrebande, qui concernait initialement des produits de première nécessité, échangés entre les vallées.

Les quatorze ventas encore présentes en 1993 ont évolué au cours des années, passant, pour certaines, de l’état de simples buvettes à celui de véritables supermarchés. D’autre part, la contrebande, bénéficiant souvent de la compréhension des douaniers, a donné naissance à une population ayant pignon sur rue et fréquentant les célébrités internationales lors de leurs excursions en pays saratar.

Mardi 24 février 2015

 
Diagramme réunissant les lettres semblables de deux pangrammes et donnant leur position dans l'alphabet.

Portez ce vieux whisky au juge blond qui fume est un exemple bien connu de pangramme (courte phrase utilisant toutes les lettres de l’alphabet latin). Sans être le plus ancien ni le plus court, c’est sans doute le plus célèbre des pangrammes français. Parfois attribué à Georges Perec, voire au Journal de Mickey, il est en fait attesté dès 1924 dans un manuel de dactylographie. Plusieurs auteurs se sont intéressés au pangramme du juge sous l'angle de la contrainte littéraire. Il a par ailleurs été critiqué pour ses présupposés sociologiques.

Mercredi 25 février 2015

 
Un Engoulevent d'Europe posé sur une branche, en Turquie.

L'Engoulevent d'Europe (Caprimulgus europaeus) est une espèce d'oiseaux de la famille des Caprimulgidae. Comme tous les engoulevents, c'est un oiseau crépusculaire et nocturne. Il possède un plumage cryptique très complexe, mêlant le gris, le beige et le brun, qui lui confère un camouflage efficace le jour, lorsqu'il reste posé au sol ou perché, immobile, le long d'une branche. En vol, le mâle arbore cependant des taches blanches bien visibles sur les coins de la queue et au bout des ailes. Le cou est court, portant une grosse tête munie d'un petit bec. Les ailes et la queue sont longues et étroites ; les pattes sont courtes. L'Engoulevent d'Europe se nourrit d'une grande variété d'insectes volants, qu'il attrape en vol, souvent en chassant depuis un perchoir. Il chasse à vue, utilisant ses yeux relativement grands et munis d'une couche réfléchissante qui améliore sa vision de nuit. Il ne semble pas utiliser son ouïe pour chasser, et ne fait pas d'écholocalisation. Il boit et se baigne au vol.

L'Engoulevent d'Europe mâle occupe un territoire au printemps, et rappelle sa présence par son chant nocturne caractéristique. Celui-ci ressemble à un ronronnement roulé et modulé, continu sur plusieurs minutes, audible à plusieurs centaines de mètres et répété pendant des heures. Le mâle patrouille sur son territoire avec les ailes remontées en « V », la queue étalée, chassant les intrus en claquant des ailes et en criant. Le claquement des ailes sert aussi à la parade, quand le mâle poursuit la femelle dans un vol en spirale. L'Engoulevent d'Europe ne construit pas de nid, mais pond ses œufs directement sur le sol. Ceux-ci éclosent après 16 à 21 jours d'incubation, et les poussins acquièrent leur plumage après 16 à 17 jours supplémentaires.

L'Engoulevent d'Europe se reproduit dans la majeure partie de l'Europe et en Asie, et hiverne en Afrique subsaharienne. Il privilégie généralement les zones ouvertes et sèches, avec quelques arbres et de petits buissons, comme les landes, les clairières, les coupes ou les jeunes pinèdes. Depuis la description originale de l'espèce en 1758, six sous-espèces ont été distinguées. Elles varient de façon clinale avec la géographie, les oiseaux étant de plus en plus petits et pâles en allant vers l'est. Bien que l'espèce soit exposée à la prédation et au parasitisme, elle est surtout menacée par la perte de son habitat, le dérangement et la diminution du nombre d'insectes causée par l'usage de pesticides. En dépit de la décroissance des populations, les effectifs encore larges et l'immense aire de reproduction font que l'espèce est considérée comme de « préoccupation mineure » par l'Union internationale pour la conservation de la nature. Le nom de genre de l'Engoulevent d'Europe, Caprimulgus, fait référence à un vieux mythe selon lequel l'engoulevent tèterait les chèvres, les empêchant alors de donner du lait.

Jeudi 26 février 2015

 
Requin nerveux.

Le Requin nerveux (Carcharhinus cautus) est une espèce de requins de la famille des Carcharhinidae, qui doit son nom à son comportement très timide à l'égard des humains. Il est commun dans les eaux côtières peu profondes au large du nord de l'Australie, de la Papouasie Nouvelle-Guinée et des îles Salomon. C'est un petit requin brunâtre ou grisâtre mesurant entre 1 et 1,3 m de long. Il a un museau court et émoussé, des yeux ovales et une seconde nageoire dorsale relativement grande. La bordure antérieure de la plupart des nageoires est finement marquée de noir, et l'extrémité du lobe inférieur de la nageoire caudale est noire.

Les petits poissons osseux sont les proies préférées du Requin nerveux, mais il peut également consommer des crustacés, des mollusques et des serpents. Il est vivipare, et l'embryon en développement se nourrit via une connexion placentaire. Les détails de son cycle de vie dépendent fortement des latitudes sous lesquelles il vit, comme la saison de reproduction et la durée de la gestation. Les femelles donnent naissance à un à six petits tous les ans ou tous les deux ans. Le Requin nerveux est inoffensif, et est une prise accessoire des pêcheurs dans les filets et les chaluts. L'Union internationale pour la protection de la nature (UICN) manque de données pour attribuer un statut de sauvegarde à l'espèce, à l'exception des eaux australiennes où ses populations semblent en bonne santé et ont été classées comme de « préoccupation mineure ».

Vendredi 27 février 2015

 
Exemple de comics de la Seconde Guerre mondiale : Black Terror no 10 (mai 1945).

L’âge d'or des comics est, dans l'histoire de la bande dessinée américaine, la période qui va de 1938 à 1954. En 1933, Max Gaines crée le format du comic book qui consiste à rééditer des bandes dessinées à succès, appelées comic strips, déjà publiées dans les journaux, mais c'est en 1938, avec l'apparition dans les pages d'Action Comics de Superman, archétype du super-héros, que l'on date le plus souvent le début de cette période. Le comic book est alors un élément important de la culture populaire ; le prix est modique (10 cents), et les ventes atteignent souvent le million d'exemplaires. L'entrée en guerre des États-Unis en 1941 ne nuit pas à la bonne santé du secteur ; au contraire, les super-héros patriotiques attirent un important lectorat, dont de nombreux militaires envoyés sur le front.

Si la naissance de Superman sert à dater le début de l'âge d'or, cela ne signifie pas que le super-héros est le seul genre proposé. Durant cette période il se vend aussi des comics humoristiques, des adaptations de dessins animés, des comics d'horreur, des romance comics, etc. Toutefois, si un grand nombre de titres existent, la qualité est loin d'être au rendez-vous pour tous. Quelques grands noms se détachent mais la majeure partie des comics publiés souffrent de la faiblesse du scénario ou du dessin. Malgré ces défauts, qui tendent à disparaître après la Seconde Guerre mondiale, le comics reste un élément essentiel de la culture populaire. Il diffuse des messages politiques, voire des récits de propagande contre le nazisme et, plus tard, contre le communisme. L'influence que ces œuvres peuvent avoir sur des esprits juvéniles inquiète les parents et, après des campagnes cherchant à censurer les comics, un sous-comité sénatorial est chargé d'évaluer la dangerosité de ceux-ci. Craignant l'instauration d'une censure d'État, les éditeurs mettent en place un organisme de contrôle des comics, le Comics Code Authority, ce qui oblige plusieurs maisons d'édition à mettre la clé sous la porte.

Samedi 28 février 2015

 
Cérémonie du 70e anniversaire du défilé du 11 novembre 1943 à Oyonnax.

Le défilé du 11 novembre 1943 à Oyonnax représente une des actions les plus emblématiques de l'histoire du maquis de l'Ain et du Haut-Jura et de la Résistance intérieure française. Durant la Seconde Guerre mondiale, alors que le gouvernement du maréchal Philippe Pétain interdit toutes cérémonies commémoratives de l'Armistice de 1918, les chefs du maquis décident de passer outre l'interdiction et organisent audacieusement un défilé dans les rues d'Oyonnax, en zone occupée. Le maquis subit un certain nombre de représailles et le maire de la ville ainsi qu'un de ses adjoints sont fusillés. L'événement est rapidement médiatisé, notamment le dans un faux numéro du Nouvelliste. La presse anglo-saxonne relaie l'information tandis que Emmanuel d'Astier de La Vigerie en informe lui-même Winston Churchill : c'est ce défilé qui aurait achevé de le convaincre de la nécessité d'armer la Résistance française.

Après-guerre, Oyonnax a été récompensée par la Médaille de la Résistance qui figure sous son blason.