Raphaël Gaillard
Raphaël Gaillard, né le à Paris, est un écrivain et psychiatre français. Il est élu à l'Académie française le [1].
Fauteuil 16 de l'Académie française | |
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depuis le | |
Naissance | |
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Nom de naissance |
Raphaël Sébastien Nestor Gaillard |
Nationalité |
française et suisse |
Formation | |
Activités | |
Père |
Christian Gaillard, psychanalyste, professeur aux Beaux-Arts de Paris |
Mère |
Alix Gaillard, enseignante germaniste |
Fratrie |
A travaillé pour |
Centre hospitalier Sainte-Anne - GHU Paris (depuis le ) Cambridge University Hospitals NHS Foundation Trust (en) (- Centre hospitalier Sainte-Anne - GHU Paris (- |
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Directeur de thèse | |
Distinctions |
Biographie modifier
Normalien
et médecin, Raphaël Gaillard est professeur de psychiatrie à l’université Paris Cité, chargé du pôle hospitalo-universitaire de l’hôpital Sainte-Anne.
Après une thèse de sciences sur les bases cérébrales de la conscience et un post-doctorat à l’université de Cambridge, il a poursuivi ses travaux de recherches en neurosciences cognitives et computationnelles, visant à modéliser le fonctionnement cérébral avec les outils informatiques et les apports de l’imagerie cérébrale. Ses travaux ont été publiés dans des revues scientifiques internationales (plus de 150 publications, notamment Proceedings of the National Academy of Sciences et la principale revue de psychiatrie, Molecular Psychiatry). Avec Stanislas Dehaene, il a développé un modèle cognitif[2] de la schizophrénie, considérée comme liée à une perturbation de l’accès à la conscience. Dans la continuité de ses études rue d’Ulm, il poursuit également des travaux sur la participation de processus inflammatoires aux troubles psychiques, et le rôle des cellules souches.
Il a présidé la sous-section 49-03 de psychiatrie du Conseil national des universités. Expert judiciaire, il préside la Compagnie des experts médecins près la cour d’appel de Paris (CEMCAP) et il est vice-président du conseil départemental de la ville de Paris de l’Ordre des médecins. Il anime le principal congrès francophone de psychiatrie, le Congrès de l’Encéphale, ainsi que la revue éponyme.
Il préside la Fondation Pierre Deniker, qui œuvre pour la recherche en santé mentale et une meilleure connaissance des troubles psychiques par le grand public.
Il obtint les prix Pierre-Robin, en 2005, puis Louis-Forest, en 2008, de la chancellerie des universités de Paris. Le prix de l’Innovation thérapeutique Béatrice Denys lui fut décerné en 2017. Il fut lauréat en 2019 du prix Maria et Philippe Halphen de l’Académie des sciences. Son ouvrage Un coup de hache dans la tête. Folie et créativité a été salué en 2022 par le prix Jacques de Fouchier de l’Académie française.
Paru en janvier 2024, son essai L’homme augmenté s’attache à montrer en quoi notre cerveau a toute les raisons de s'hybrider avec la technologie, dont l’intelligence artificielle née en l'imitant. Et comment cette hybridation vient en écho à la grande hybridation de l'humanité, celle de l'avènement de l’écriture et de la lecture.
Le , alors qu'il est auditionné par le Sénat sur l'intelligence artificielle, il évoque l'utilisation de technologies de stimulation cérébrale pour les soins apportés à des patients souffrant de troubles neurologiques et psychiatriques, et le fait que ces mêmes technologies sont susceptibles d'augmenter certaines facultés cérébrales (notamment le projet Neuralink).
Le même jour il dépose sa candidature à l'Académie française. Le , il est élu au fauteuil de Valéry Giscard d'Estaing dès le premier tour en recueillant 15 voix sur 30 votants, soit tout juste la majorité. À 47 ans, il est le benjamin de l'institution, le plus jeune depuis Jean d’Ormesson en 1973[1].
Travaux modifier
Références modifier
Liens externes modifier
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