Wikipédia:Lumière sur/Belanda Hitam

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Tableau représentant un soldat noir des Indes néerlandaises par Isaac Israëls. Collection du Rijksmuseum Amsterdam.
Tableau représentant un soldat noir des Indes néerlandaises par Isaac Israëls. Collection du Rijksmuseum Amsterdam.

Belanda Hitam, ou Hollandais noirs, est le nom des soldats africains servant au sein de l'armée royale néerlandaise des Indes orientales (Koninklijk Nederlands Indisch Leger) aux XIXe et XXe siècles dans les Indes orientales néerlandaises (aujourd'hui Indonésie). Les premières vagues de recrutement sont effectuées depuis la ville d'Elmina (maintenant située au Ghana, en Afrique de l'Ouest). Ces recrues sont d'anciens esclaves provenant de l'intérieur du territoire dont les Néerlandais rachètent la liberté auprès du royaume ashanti, à la suite de l'accord passé entre Jan Verveer et l'Asantehene Kwaku Dua I.

Entre et , plus de 3 000 Africains sont recrutés sur la Côte-de-l'Or néerlandaise pour servir dans l'armée coloniale des Indes orientales néerlandaises. Ce recrutement est une mesure d'urgence pour maintenir un effectif suffisant sur place. En effet, les Néerlandais accusent de nombreuses pertes de soldats européens et des dizaines de milliers de soldats indigènes dans la guerre de Java menée contre le prince javanais Diponegoro. Les Pays-Bas suivent l'exemple d'autres puissances coloniales comme le Royaume-Uni et la France, en recrutant des soldats en Afrique afin de combattre dans d'autres colonies. En général, les membres des armées étrangères sont peu enclins à sympathiser avec la population indigène dans sa résistance à la domination coloniale. Le recrutement prend fin après la cession d'Elmina au Royaume-Uni par le traité de Sumatra, signé en 1871.

Certains Africains retournent alors dans leur pays d'origine, en Afrique de l'Ouest, mais la plupart s'installent dans les Indes orientales néerlandaises après avoir pris épouse localement. Leurs descendants sont considérés comme indo ou indo-africains et portent toujours le surnom de Belanda Hitam. Après la Seconde Guerre mondiale et la reconnaissance de l'indépendance de l'Indonésie par les Pays-Bas, le , la plupart d'entre eux s'installent aux Pays-Bas.