Typologie lithique
En archéologie préhistorique, une typologie lithique est une liste de types d'objets de pierre taillée, le plus souvent des outils ou des outils présumés, présentant des attributs caractéristiques (morphologie, dimensions, techniques de fabrication, matériau, etc.). L'emploi des catégories descriptives standardisées définies dans des typologies (généralement dénommées « listes typologiques » en archéologie préhistorique) peuvent ensuite être analysées à l'aide de procédures statistiques. La typologie permet ainsi de comparer des ensembles d'industries lithiques associés à des couches archéologiques et, donc, de décrire leur évolution au cours du temps ou de différencier des ensembles contemporains correspondant à des traditions ou des activités distinctes.
En France, des archéologues tels que François Bordes[1], Georges Laplace[2], Denise de Sonneville-Bordes[3] ou Jacques Tixier[4] ont apporté des contributions importantes à la typologie lithique au cours de la seconde moitié du XXe siècle.
Types d'outils
modifier- Outils sur lamelles
- lamelle Dufour : lamelle de 2 à 3 cm, à profil courbe, retouchée finement et marginalement sur une ou deux faces ; elle est caractéristique de l’Aurignacien.
- lamelle solutréenne : lamelle marquée par sa rectitude très franche, longue et étroite ; elle est rare et caractérise certaines phases de Solutréen.
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Lame à troncature -
Lame à bords abattus -
Fléchette
- Outils sur lames
- grattoir
- burin[5]
- fléchette
- pointe de la Gravette
- pointe de Châtelperron
- pointe à cran
- pointe à dos courbe
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Pointe de Châtelperron -
Pointe de la Gravette -
Pointe à cran -
Pointe à dos courbe
- outils façonnés
- microlithes
- lamelle d'Ouchtata : très proche de la lamelle solutréenne, sauf que la retouche n’est pas homogène, mais irrégulière. Elle caractérise certaines cultures de l'Épipaléolithique du Sahara, notamment l'Ibéromaurusien.
- lamelle de Montbani : lamelle à retouche latérale partielle et irrégulière, caractéristique du Tardenoisien[6]
- pointe azilienne
- pointe ahrensbourgienne
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Pointe azilienne -
Pointe ahrensburgienne -
Pointe d'El-Khiam -
Pointe d'Adelaida
Références
modifier- François Bordes, Typologie du Paléolithique ancien et moyen, Bordeaux, Imprimerie Delmas, , 216 p..
- Georges Laplace, Recherches sur l'origine et l'évolution des complexes leptolithiques, Paris, De Boccard, , 586 p. (lire en ligne)
- Denise de Sonneville-Bordes, « Lexique typologique du Paléolithique supérieur : Outillage lithique - I Grattoirs - II Outils solutréens », Bulletin de la Société préhistorique de France, , p. 327-335 (lire en ligne).
- Jacques Tixier, Typologie de l'épipaléolithique du Maghreb, Paris, Arts et métiers graphiques, , 209 p..
- F. Benzécri, « Typologie de l’outillage préhistorique en pierre taillée. Application à la définition du type burin de Noailles », Les cahiers de l’analyse des données, t. 2, no 2, , p. 215-238 (lire en ligne [sur persee], consulté le ).
- Michel N. Brézillon, La dénomination des objets de pierre taillée (IVe supplément à « Gallia Préhistoire »), Paris, éd. CNRS, , 427 p. (présentation en ligne), p. 263-267.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Perlès, C. (1988b) - « Typologie », in : Dictionnaire de la Préhistoire, Leroi-Gourhan, A., (Éd.), PUF, p. 1127.