Transports dans la Haute-Loire
Les transports dans le département français de la Haute-Loire sont, comme dans beaucoup de territoires ruraux et montagneux, peu performants. La lenteur des transports terrestres (en cours d'amélioration toutefois en direction de Saint-Étienne et Lyon) explique le sentiment d'enclavement de ce département et l'existence d'une liaison aérienne quotidienne entre Paris et Le Puy-en-Velay, bien que cette agglomération compte moins de 40 000 habitants.
Autoroutes | 15 km[1] | A75 |
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Routes nationales | 169 km[1] | N 88 N 102 |
R.D. et V.C. | 11 236 km[1] | |
Autocars interurbains | Cars Région Haute-Loire |
Principales gares de voyageurs | Le Puy-en-Velay |
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Services voyageurs | TER Auvergne-Rhône-Alpes, Intercités |
Principaux ports |
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Aéroports | Le Puy-en-Velay - Loudes |
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Réseaux de transport en commun | Tudip (Le Puy-en-Velay) |
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Transport routier modifier
Infrastructures routières modifier
La Haute-Loire ne compte qu'un court tronçon d'autoroute, l'A75, à l'extrémité nord-ouest du département. Celle-ci ne dessert directement aucune agglomération importante de la Haute-Loire, mais la route nationale 102 qui s'en sépare dessert Brioude et Le Puy-en-Velay ; l'A75 et la RN 102 relient ainsi le département à Clermont-Ferrand.
Le principal axe routier du département est aujourd'hui la route nationale 88, qui relie Toulouse à Lyon par Le Puy-en-Velay ; le récent accroissement démographique du nord-est du département (où se trouvent aujourd'hui les deuxième et troisième communes les plus peuplées du département) a conduit à la mise à 2x2 voies partielle de cette route entre Le Puy et Saint-Étienne.
Identifiant | Origine | Principales agglomérations desservies dans le département | Fin | Remarques |
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Autoroute A75 | Autoroutes A71 et A711 à Clermont-Ferrand | Lempdes-sur-Allagnon | Autoroute A9 à Villeneuve-lès-Béziers près de Béziers | Autoroute à 2x2 voies, gratuite et non-concédée. |
Route nationale 9 | Route nationale 7 à Moulins, vers Paris | Frontière espagnole vers Barcelone | Progressivement déclassée en RD 909 dans le département au fur et à mesure des ouvertures de l'A75. | |
Route nationale 88 | Autoroute A47 à Saint-Chamond, vers Lyon (initialement : Lyon) |
Monistrol-sur-Loire, Yssingeaux, Le Puy-en-Velay, Pradelles (depuis les années 1970, auparavant : Landos) | Autoroute A68 à Marssac-sur-Tarn près d'Albi, vers Toulouse (initialement : Toulouse) |
Jusque dans les années 1970, la RN 88 passait par Laval-Atger entre Costaros et Châteauneuf-de-Randon ; cet itinéraire a été déclassé en RD 88 et la RN 88 a pris son itinéraire actuel aux RN 102 et 106 dans le département. La RN 88 est aujourd'hui aménagée en voie express à 2x2 voies entre Saint-Chamond et Yssingeaux (sauf viaduc du Lignon) et dans la périphérie du Puy-en-Velay. Sa mise à 2x2 voies intégrale est projetée à long terme. |
Route nationale 102 | Autoroute A75 (initialement : route nationale 9) à Lempdes-sur-Allagnon, vers Clermont-Ferrand | Brioude, Paulhaguet, Le Puy-en-Velay, Pradelles | Montélimar (initialement : route nationale 86 à Viviers, vers Bourg-Saint-Andéol et Pierrelatte) |
La route nationale 102 a connu une légère rectification de tracé à l'extrémité sud du département (frontière de l'Ardèche) dans les années 1970, avec la reprise du tracé de l'ancienne route nationale 102A à la place de son tracé historique par Lespéron. |
Route nationale 103 | Le Puy-en-Velay | Vorey, Retournac, Yssingeaux, Tence, Le Chambon-sur-Lignon | La Voulte-sur-Rhône | Déclassée dans les années 1970 en RD 103. |
Route nationale 105 | Yssingeaux | Montfaucon-en-Velay | Route nationale 82 à Davézieux près d'Annonay | Déclassée dans les années 1970 en RD 105. |
Route nationale 106 | Route nationale 7 à Saint-Gérand-le-Puy, vers Moulins et Paris | La Chaise-Dieu, Saint-Paulien, Le Puy-en-Velay, Pradelles | Nîmes | Déclassée dans les années 1970 en RD 906 dans le département (sauf les tronçons en tronc commun ou repris par la RN 88). Le contournement du Puy-en-Velay par l'ouest, qui porte également le nom de RD 906, est postérieur au déclassement de la RN 106 et n'appartenait pas à son itinéraire. |
Route nationale 498 | Route nationale 106 à Chamborne (commune de Félines), vers La Chaise-Dieu | Craponne-sur-Arzon | Route nationale 88 à Saint-Chamond | Déclassée dans les années 1970 en RD 498. |
Route nationale 499 | Route nationale 496 à Parentignat, près d'Issoire | La Chaise-Dieu | Déclassée dans les années 1970 en RD 999. | |
Route nationale 500 | Route nationale 88 à Firminy, vers Saint-Étienne | La Séauve-sur-Semène, Montfaucon-en-Velay, Tence, Fay-sur-Lignon, Le Monastier-sur-Gazeille, Pradelles | Route nationale 88 à Châteauneuf-de-Randon, vers Mende | Déclassée dans les années 1970 en RD 500, sauf le tronçon au sud de Pradelles qui est repris par la RN 88. |
Route nationale 501 | Route nationale 82 à Planfoy | Riotord | Route nationale 105 à Montfaucon-en-Velay, vers Yssingeaux | Déclassée dans les années 1970 en RD 501. |
Route nationale 503 | Route nationale 501 à Riotord, vers Yssingeaux | Route nationale 86 à Saint-Pierre-de-Bœuf, vers Vienne et Lyon | Déclassée dans les années 1970 en RD 503. | |
Route nationale 535 | Le Puy-en-Velay | Le Monastier-sur-Gazeille | Route nationale 104 à Saint-Priest, vers Privas | Déclassée dans les années 1970 en RD 535. |
Route nationale 585 | Route nationale 102 à Vieille-Brioude, près de Brioude | Langeac, Saugues | Route nationale 88 (auj. RD 988) à Châteauneuf-de-Randon | Déclassée dans les années 1970 en RD 585. |
Route nationale 587 | Route nationale 585 à Esplantas, vers Le Puy-en-Velay | Chanaleilles | Route nationale 920 à Espalion, vers Rodez | Déclassée dans les années 1970 en RD 587. |
Route nationale 588 | Route nationale 499 à Cistrières, près de La Chaise-Dieu | Brioude | Route nationale 126 (auj. RN 122) à Murat, vers Aurillac | Déclassée dans les années 1970 en RD 588. |
Route nationale 589 | Le Puy-en-Velay | Monistrol-d'Allier, Saugues | Route nationale 121 à Chaudes-Aigues | Déclassée dans les années 1970 en RD 589. |
Route nationale 590 | Le Puy-en-Velay | Langeac | Route nationale 120 à Arpajon-sur-Cère, près d'Aurillac | Déclassée dans les années 1970 en RD 590. |
Transport collectif de voyageurs modifier
La Haute-Loire est desservie par le réseau régional de transport routier Cars Région, dont le réseau de la Haute-Loire compte près d'une vingtaine de lignes régulières.
Covoiturage et autopartage modifier
Transport ferroviaire modifier
Historique modifier
La première ligne de chemin de fer ouverte dans le département est la ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes-Courbessac, mise en service en 1856-1857 juqu'à Brioude mais achevée en 1870 seulement. Le réseau d’intérêt général du département, principalement concédé à la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), n'a jamais été très étendu, en raison du faible potentiel de ce département rural et peu peuplé et des contraintes du relief. À la veille de la Première Guerre mondiale, le chemin de fer d’intérêt général à écartement normal atteignait toutefois Allègre, Brioude, La Chaise-Dieu, Craponne-sur-Arzon, Dunières, Monistrol-sur-Loire, Le Puy-en-Velay ou encore Retournac, par des lignes presque toutes à voie unique. Le projet de ligne transcévenole entre Le Puy et Aubenas ne sera jamais achevé.
La Haute-Loire n'a jamais été desservie par des chemins de fer d’intérêt local, mais un réseau à écartement métrique, le réseau du Vivarais, classé d'intérêt général, reliait l'Ardèche et la Haute-Loire en desservant notamment Yssingeaux et Le Chambon-sur-Lignon.
Toutes les lignes à écartement métrique et une partie des lignes à écartement normal fermèrent au cours de la deuxième moitié du XXe siècle.
Cartes du réseau ferroviaire dans le département | |||||||||
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Situation actuelle modifier
Le transport ferroviaire est peu fréquenté dans la Haute-Loire, deux gares seulement dépassant les 100 000 voyageurs en 2019 (Le Puy-en-Velay avec 272 000 voyageurs et Bas-Monistrol avec 102 000 voyageurs)[2].
Les deux principales lignes ferroviaires de la Haute-Loire sont la ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes-Courbessac et la ligne de Saint-Georges-d'Aurac à Saint-Étienne-Châteaucreux, toutes deux à voie unique et non-électrifiées. La première voit son importance décliner du nord au sud, au fur et à mesure que s'en détachent la ligne de Figeac à Arvant puis la ligne de Saint-Georges-d'Aurac à Saint-Étienne-Châteaucreux ; cette dernière possède deux tronçons très différents, celui à l'ouest du Puy étant peu fréquenté tandis que celui entre le Puy et Saint-Étienne voit son trafic progresser.
Ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes-Courbessac | Ligne non-électrifiée, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs, à voie unique sauf au nord d'Arvant où elle à double voie. |
Ligne de Saint-Georges-d'Aurac à Saint-Étienne-Châteaucreux | Voie unique non-électrifiée dans le département, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Figeac à Arvant | Voie unique non-électrifiée, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Firminy à Saint-Rambert-d'Albon | Ligne non-exploitée dans le département et en partie déclassée. |
Ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Darsac | Ligne déclassée dans le département. |
Ligne du Puy à Langogne | Ligne déclassée. |
Ligne de Bonson à Sembadel | Ligne déclassée. |
Ligne de Lavoûte-sur-Loire à Raucoules | Ligne déclassée (anciennement à écartement métrique). |
Ligne de Dunières au Cheylard | Ligne déclassée (anciennement à écartement métrique). |
Ligne transcévenole | Ligne déclassée, en grande partie construite mais jamais mise en service. |
Transport aérien modifier
L'aéroport du Puy-en-Velay - Loudes est l'un des moins fréquentés de France métropolitaine parmi ceux proposant des vols réguliers (moins de 6 000 passagers en 2019[3]), mais sa liaison quotidienne vers Paris-Orly est vitale pour une ville qui ne bénéficie pas d'une liaison ferroviaire ou routière performante vers la capitale.
L'aérodrome de Brioude - Beaumont est quant à lui réservé à l'aviation légère de tourisme et de loisirs.
Transports en commun urbains et périurbains modifier
La communauté d'agglomération du Puy-en-Velay est la seule autorité organisatrice de la mobilité du département[4]. Elle organise un réseau de transport baptisé Tudip, composé de lignes régulières urbaines et périurbaines et de transport à la demande desservant la plupart des communes de son vaste ressort territorial.
Le tramway du Puy-en-Velay a desservi la ville de 1896 à 1914.
Modes actifs modifier
Le département est traversé par plusieurs voies vertes, véloroutes et sentiers de grande randonnée.
Notes et références modifier
- INSEE, « Réseau routier au 31 décembre 2018 : comparaisons départementales », sur insee.fr, (consulté le ).
- SNCF, « Fréquentation en gares », sur data.sncf.com (consulté le ).
- « Statistiques annuelles, Aéroport de Le Puy-en-Velay - Loudes », sur le site de l'Union des aéroports français (consulté le ).
- Cerema, « Liste et composition des Autorités Organisatrices de la Mobilité au 1er janvier 2022 », sur cerema.fr, (consulté le ).