Traité interaméricain d'assistance réciproque

Le traité interaméricain d'assistance réciproque (ou traité de Rio ou pacte de Rio) est un traité établi en 1947 entre tous les États américains (sauf le Canada) conclu au début de la guerre froide contre le bloc soviétique et qui devint la clé de voûte de l'influence des États-Unis sur l'Amérique latine jusque dans les années 1980.

Traité interaméricain d'assistance réciproque
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  • États signataires
  • États signataires s'étant retiré du traité
  • Autres États
Présentation
Titre Traité interaméricain d'assistance réciproque
Organisation internationale Organisation des États américains
Type traité
Adoption et entrée en vigueur
Signature
Entrée en vigueur

Description

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La conclusion de ce traité remplit l'une des clauses de l'acte de Chapultepec, signé en 1945, lors de la conférence de Mexico. Les principales dispositions du traité de Rio sont le règlement pacifique des conflits entre les États signataires et une défense commune contre toute agression, le principe étant posé qu’une attaque dirigée contre un État américain serait une attaque contre tous les États américains[1]. Le traité vise principalement l'Union soviétique[2].

L'acte de Chapultepec lui-même avait été précédé, en 1940, d'une résolution de la Conférence panaméricaine affirmant le principe de la défense commune contre une agression venant d'un pays non-américain.

On observe une baisse continue d'influence du traité depuis la guerre des Malouines qui vit les États-Unis soutenir la Grande-Bretagne, rompant de facto le traité, processus qui s'est amplifié dès la fin de la guerre froide[3].

Le traité est dénoncé par le Mexique le .

Le , les pays de l'ALBA, soit la Bolivie, l'Équateur, le Nicaragua et le Venezuela, se sont retirés du traité[4] une décision qu'a déploré l'administration Obama[5].

États signataires

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États s'étant retirés du TIAR

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  1. L'Assemblée nationale du Venezuela approuve la reincorporation au TIAR en juillet 2019 [6]

Références

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  1. « Signature du Traité interaméricain d'assistance réciproque à Rio de Janeiro » (consulté le ).
  2. Guillaume Long, « Le ministère des colonies américaines », sur Le Monde diplomatique,
  3. (en) Amacio Jorge de Oliveira, « The Brazilian foreign policy and the hemispheric security », Revista Fuerzas Armadas y Sociedad, Facultad Latinoamericana de Ciencias Sociales, vol. 1, no SE,‎ , p. 0 (ISSN 0717-1498, résumé, lire en ligne).
  4. (es) Desarrollo de Medios, « La Jornada : Bolivia, Ecuador, Nicaragua y Venezuela dejan el mecanismo de defensa TIAR », sur La Jornada (consulté le ).
  5. « EEUU lamenta que Bolivia, Ecuador, Nicaragua y Venezuela se retiren de TIAR », sur El Universal (consulté le ).
  6. « Venezuela: feu vert du Parlement à un traité permettant une intervention étrangère », Le Figaro, (consulté le )

Annexes

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Bibliographie

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  • René-Jean Dupuy, « L'application du Traité d'assistance réciproque de Rio de Janeiro dans l'affaire Costa-Rica-Nicaragua », Annuaire français de droit international, CNRS Editions, vol. 1, no 1,‎ , p. 99-110 (DOI 10.3406/afdi.1955.1147, lire en ligne [PDF]).
  • Alain Musset, « Le 11 septembre 2001. Les Amériques et les sciences sociales », Cahiers des Amériques latines, Institut des hautes études de l'Amérique latine, no 37,‎ , p. 6-12 (ISBN 2907163868, ISSN 1141-7161, lire en ligne).

Articles connexes

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Liens externes

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