Télescope submillimétrique à grande ouverture porté par ballon

Le Télescope submillimétrique à grande ouverture porté par ballon[1] (en abrégé BLAST pour l'anglais Balloon-borne Large Aperture Submillimeter Telescope) est un télescope submillimétrique suspendu à un ballon stratosphérique. Il dispose d'un miroir primaire de 2 mètres qui dirige la lumière vers des réseaux de bolomètres fonctionnant à 250, 350 et 500 µm. Ces réseaux ont été développés pour l'instrument SPIRE de l'Observatoire spatial Herschel. Le projet est réalisé par un consortium multi-universitaire dirigé par l'Université de Pennsylvanie (États-Unis) et qui comprend également l'Université de Toronto (Canada), l'Université Brown (États-Unis), l'Université de Miami (États-Unis), l'Université de la Colombie-Britannique (Canada), le Jet Propulsion Laboratory (États-Unis), l'Institut national d'astrophysique, optique et électronique (INAOE, Mexique) et l'Université de Cardiff (Royaume-Uni). Le troisième vol de BLAST en Antarctique a été un succès scientifique, mais une grande partie du télescope a été détruite après l'atterrissage. Il a été reconstruit pour un vol depuis l'Antarctique lors de l'été austral 2010-11. Ce vol le plus récent de BLAST (alias BLAST-Pol) dispose d'un polarimètre pour observer la lumière polarisée des noyaux de formation d'étoiles. La lumière est polarisée à cause des champs magnétiques. On pense que les champs magnétiques inhibent l’effondrement des noyaux. L'Observatoire spatial Herschel ne possède pas de polarimètre.

BLAST
Présentation
Type
Radiotélescope, balloon-borne telescope (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Données techniques
Diamètre
2 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Longueur d'onde
250 000 nm, 350 000 nm et 500 000 nmVoir et modifier les données sur Wikidata

Les principaux objectifs scientifiques de BLAST sont :

Le cinéaste Paul Devlin a réalisé un film documentaire intitulé BLAST ! à propos du projet[2]. Paul est le frère du cosmologiste Mark Devlin, chercheur principal du projet BLAST.

Vols modifier

  1. Le premier vol de BLAST fut un vol d'ingénierie (d'essai). BLAST a été lancé vers 15 h 10 UTC le 28 septembre 2003 depuis la base Columbia Scientific Balloon Facility à Fort Sumner, au Nouveau-Mexique, aux États-Unis, et a atterri environ 26 heures plus tard près de Newcomb, également au Nouveau-Mexique.
  2. Le deuxième vol de BLAST fut son premier vol scientifique. BLAST a été lancé à 1 h 10 UTC le 12 juin 2005 depuis Esrange, près de Kiruna, en Suède, et a atterri à 6 h 15 UTC le 16 juin 2005 sur l'île Victoria, dans les Territoires du Nord-Ouest, au Canada.
  3. Le troisième vol de BLAST fut son deuxième vol scientifique. BLAST a été lancé à 1:54:10 UTC le 21 décembre 2006 depuis la base McMurdo, en Antarctique, et a atterri à 1:05 UTC le 2 janvier 2007 756 km au sud-ouest de McMurdo. Le troisième atterrissage du télescope fut désastreux ; le parachute n'a pas réussi à se détacher de la nacelle (à l'atterrissage) et les vents de l'Antarctique l'ont entraîné à la surface de la glace pendant 24 heures, pour finalement s'immobiliser dans une crevasse à 200 km du site d'atterrissage. Les disques durs contenant les données collectées ont finalement été localisés et récupérés sur le chemin de traînée, mais le télescope a été en grande partie détruit[3].
  4. Le quatrième vol de BLAST (le premier sous le nom de BLAST-Pol) a été lancé à 4 h 06 UTC le 27 décembre 2010 depuis Willy Field, station McMurdo, Antarctique, et a atterri sur la plateforme de glace de Ross.

Références modifier

Liens externes modifier