Le syndrome ukrainien est un syndrome touchant les combattants et anciens combattants russes de l'invasion russe de l'Ukraine depuis 2022.

Contexte modifier

En 2022, la Russie lance son invasion de l'Ukraine. Ce conflit se caractérise par une situation de guerre de haute-intensité[1],[2], une situation inédite en Europe depuis la fin des Guerres de Yougoslavie, et plus généralement depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, qui avait vu les guerres de haute-intensité laisser place à des guerres asymétriques[3]. De plus, les forces armées russes s'engagent pendant cette guerre dans des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité[4],[5],[6],[7],[8].

A partir de la deuxième moitié de 2022, les forces mercenaires servant l'armée russe, comme le Groupe Wagner, commencent à recruter des volontaires dans des prisons russes, en échange de leur liberté à la fin de leur service de quelques mois[9],[10]. Les prisonniers acceptant ces conditions sont pour la plupart des prisonniers condamnés à de lourdes peines, qui acceptent donc de mettre en jeu leur vie pour leur liberté[11].

Syndrome modifier

Lors du retour des soldats mobilisés et des mercenaires en Russie, de manière croissante à partir de début 2023, la criminalité augmente de manière drastique dans les zones où ils rentrent[12]. Ainsi, la consommation de drogues, les viols, les meurtres commis par d'anciens soldats s'accroissent en Russie[11],[12]. Cette évolution s'explique probablement par ce qui est appelé le « syndrome ukrainien », un ensemble de troubles psychologiques, psychiatriques ou pathologiques développé par les soldats, principalement Russes, lors de l'invasion de l'Ukraine[13],[14],[15].

Références modifier

  1. (en) « Le retour de la haute intensité en Ukraine : quels enseignements pour les forces terrestres ? », sur www.ifri.org (consulté le )
  2. (en) CZDEFENCE, « Conventional high intensity warfare will continue to occur, albeit with some variations », sur www.czdefence.cz (consulté le )
  3. « Défense : vers un retour à des guerres de haute intensité », sur www.vie-publique.fr (consulté le )
  4. Matilda Bogner, « Situation in Ukraine. Statement delivered by the Head of Human Rights Monitoring Mission in Ukraine on the situation in Ukraine », Office of the High Commissioner for Human Rights, .
  5. Myroniuk, « Russian soldiers murder volunteers helping starving animals near Kyiv » [archive du ], sur The Kyiv Independent, (consulté le ).
  6. Karim Ahmad Khan, « Statement of ICC Prosecutor, Karim A.A. Khan QC, on the Situation in Ukraine: Receipt of Referrals from 39 States Parties and the Opening of an Investigation » [archive du ], sur ICC, (consulté le ).
  7. « Russian military commits indiscriminate attacks during the invasion of Ukraine » [archive du ], sur Amnesty International, (consulté le ).
  8. (en) HRMMU Update on the human rights situation in Ukraine, 24 February – 26 March 2022 (rapport), UN Human Rights Monitoring Mission in Ukraine, (lire en ligne).
  9. « Guerre en Ukraine : le groupe Wagner recrute des prisonniers russes en promesse d'une remise de peine », sur Franceinfo, (consulté le )
  10. La Maison Blanche alerte face à la montée en puissance du groupe Wagner en Ukraine, France 24 avec AFP, 23 décembre 2022.
  11. a et b (en-GB) Andrew Roth et Pjotr Sauer, « ‘He’s really dangerous’: fear as Wagner convict soldiers return from Ukraine », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  12. a et b « Meurtres, troubles psychologiques, drogues... Le difficile retour des soldats russes d'Ukraine », sur L'Express, (consulté le )
  13. « Le "syndrome ukrainien" frappe la société russe : les faits divers se multiplient », sur R24.BE (consulté le )
  14. « Vu de Kiev. La Russie souffrira-t-elle du “syndrome ukrainien” ? », sur Courrier international, (consulté le )
  15. Paul Gogo, « Le "syndrome ukrainien" frappe la société russe : les faits divers se multiplient », sur La Libre.be, (consulté le )

Articles connexes modifier