Sur un arbre perché
Sur un arbre perché est un film franco-italien, réalisé par Serge Korber, sur un scénario de Pierre Roustang, adapté par Serge Korber et Jean Halain, sorti en 1971[1].
Réalisation | Serge Korber |
---|---|
Scénario |
Pierre Roustang Serge Korber Jean Halain |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Lira Films Ascot Cinéraid Société Nouvelle Cinématographique (Franco-Italienne) |
Pays de production |
France Italie |
Genre | Comédie |
Durée | 90 min. |
Sortie | 1971 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Synopsis
modifierHenri Roubier (Louis de Funès), un promoteur français, revient d'Italie. Il vient de conclure avec Enrico Mazzini, un Italien, un accord leur assurant la mainmise sur les autoroutes européennes. Alors qu'il roule sur les routes le long de la Méditerranée, Roubier prend un jeune auto-stoppeur (Olivier de Funès) et une ravissante jeune femme en difficulté (Geraldine Chaplin). Les deux passagers contraignent Roubier à faire un détour par Cassis. Alors que la nuit tombe et qu'il est exaspéré par ses deux passagers, il manque un virage et son véhicule est précipité dans le vide en haut d'une falaise. L'automobile et ses occupants se retrouvent miraculeusement perchés sur un pin parasol sur la paroi de la falaise. Les passagers tentent de se dégager, mais au moindre de leur mouvement, la voiture bouge, menaçant de basculer dans le vide...
Fiche technique
modifier- Réalisation : Serge Korber
- Scénario original de Pierre Roustang
- Adaptation : Jean Halain, Serge Korber
- Dialogues : Jean Halain
- Musique : Alain Goraguer (Editions Chappell Aznavour)
- Assistants réalisateur : Bernard Guillou, Henri Helman
- Images : Edmond Séchan
- Production : Lira Films, Ascot Cinéraid, Société Nouvelle Cinématographique (Franco-Italienne), Comacico
- Chef de production : Raymond Danon
- Directeur de production : Ralph Baum
- Producteur associé : Maurice Jacquin
- Secrétaire de production : Christiane Caradec
- Distribution : Société Nouvelle Cinématographique, Impéria Films
- Décors : Rino Mondellini, assisté de Jean Forrestier et Jacques Brizzio
- Opérateur : Daniel Vogel, assisté de Jacques Lefrançois et Christian Dupré
- Opérateur de la seconde équipe : René Vernadet, Michel Rocca, assistés de Jean-Louis Bonnin et de la compagnie des guides de Provence
- Son : René-Christian Forget
- Montage son : Claude Cohen, assisté de Elisabeth Sarradin
- Perchman : Guy Maillet
- Montage : Marie-Claire Korber, assistée de Florence et Yan Dedet
- Script-girl : Annie Maurel
- Photographe de plateau : Roger Corbeau
- Régleur de Cascades : Rémy Julienne (non crédité)
- Administrateur : Maurice Otte
- Régisseur général : André Hoss, René Brun, Alex Mainery
- Maquillage : Fernande Hugi
- Attaché de presse : Marlène et Eugène Moineau
- Mixages : Alex Pront – Matériel : Trigano
- Générique et effets visuels : STAN
- Tournage dans les studios de Boulogne et pour les extérieurs : les falaises de Cassis
- Pellicule 35mm, couleur par Eastmancolor
- Tirage : Laboratoire Eclair (Paris), système sonore : Westrex (Paris Studio Cinéma) Boulogne Billancourt
- Genre : comédie
- Première présentation France :
- Visa d'exploitation : 37104
Distribution
modifier- Louis de Funès : Henri Roubier, industriel et promoteur auto-routier / le vampire
- Geraldine Chaplin : Mme Muller, auto-stoppeuse et femme de l'ex-colonel
- Olivier de Funès : le jeune auto-stoppeur
- Alice Sapritch : Lucienne Roubier, née Marval-Beaufort, la femme d'Henri
- Danielle Durou : la vedette du film d'épouvante
- Hans Meyer : l'ex-colonel Muller, mari jaloux
- Fernand Berset : l'interlocuteur à la télévision
- Daniel Bellus : l'alpiniste sauveteur
- Jean-Jacques Delbo : le yachtman
- Roland Armontel : le père Jean-Marie Marval-Beaufort, frère de Lucienne
- Franco Volpi : Enrico Mazzini, le promoteur italien
- Paul Préboist : le radio-reporter
- Jean Hébey : le reporter de la télévision
- Fernand Sardou : l'adjudant-chef
- Pascal Mazzotti : le speaker de la télévision
- Jean Panisse : le gendarme à Cassis
- Charles Bayard : M. Lejeune de la société Lejeune et Cie
- Fransined : le cafetier à Cassis
- Édouard Francomme : un homme lors de l'allocution politique
- Henri Guégan : le camionneur lors de la manifestation
- Serge Korber : l'homme à l'inauguration
- Jean Berger : un speaker de la radio / le narrateur (voix)
- Pierre Richard : un alpiniste (non crédité)
Autour du film
modifierLe tournage du film fut assez complexe pour l'époque. Le réalisateur Serge Korber a tourné cinq semaines en décors naturels dans les falaises de Cassis (les plus hautes de France) et l'équipe technique a construit un faux pin parasol, y a fixé une voiture, puis le metteur en scène s'est entouré de cascadeurs (placés dans la voiture) et d'alpinistes pour escalader la falaise et filmer la voiture depuis un hélicoptère, sans oublier l'important matériel utilisé pour les scènes de sauvetage, les effets spéciaux, etc.
Une deuxième partie de tournage s'est déroulée en studio avec les vrais acteurs. Le décorateur Rino Mondellini a reconstitué une partie de la falaise, le pin parasol fixé sur la paroi et la voiture attachée à l'arbre, puis des tuyaux ont été installés dans le studio pour recréer l'eau. Tout un système fut employé également pour les mouvements de la voiture, enfin grâce à la cabine de montage, les acteurs observaient les mouvements faits par les cascadeurs en décors naturels pour pouvoir les raccorder.
Le projet initial s'intitulait L'Accident. Yves Montand et Annie Girardot devaient se partager la vedette. Mais ayant lu l'histoire, Louis de Funès trouva que c'était un bon sujet de comédie et le script fut totalement réécrit.
Deuxième collaboration entre de Funès et Korber, après L'Homme orchestre (1970), le film fut un succès mitigé pour une production où figurait Louis de Funès. Il attira tout de même 1 622 836 spectateurs, se plaçant à la 19e place du classement annuel du box office français 1971[2]. Le résultat au box-office du long-métrage est le plus petit score d'un film avec Louis de Funès en tête d'affiche depuis qu'il est devenu une valeur sûre du cinéma[3].
Shirley MacLaine devait au départ interpréter le rôle finalement tenu par Géraldine Chaplin. Cependant, à la suite d'un différend à propos des dates de tournage, elle dut renoncer. C'est la 6e et dernière fois qu'Olivier de Funès tourna avec son père, avant de devenir pilote de ligne.
Pierre Richard est parfois mentionné comme jouant dans ce film[4] mais il n'est pas crédité. Il ne s'agit pas du célèbre acteur et réalisateur mais d'un homonyme.
La « vedette » du film est une Chevrolet Impala SS décapotable de 1965.
Bande originale
modifierAlain Goraguer compose la bande originale de Sur un arbre perché[5],[6]. Au départ, la musique est confiée à François de Roubaix, dans la continuité de L'Homme orchestre, mais celui-ci doit se désister car il est retardé par un autre film[6],[7]. De premières publicités avaient été imprimés avec son nom et il avait même tourné une scène finalement coupée[7]. Serge Korber propose le travail à Michel Legrand, qui refuse, bien que très intéressé par l'acteur : « J'adore Serge mais la vision claustrophobique d'un Louis de Funès privé d'espace, suspendu au-dessus du vide, m'a été très douloureuse. Mon refus, je crois l'a désarçonné »[6]. Le réalisateur retrouve alors Alain Goraguer, compositeur de plusieurs autres de ses films depuis ses premiers courts-métrages et arrangeur de Serge Gainsbourg[6],[5].
Aucune publication de la bande originale du film ne semble avoir lieu à l'époque de la sortie en salles[note 1]. La musique n'est rendue disponible que plus tard, partiellement, d'abord dans la compilation en CD Louis de Funès, bandes originales des films, vol. 2, publiée en 1998 et ré-éditée en 2007[11],[12], puis dans la vaste intégrale Louis de Funès, musiques de films, 1963-1982 de la collection Écoutez le cinéma !, publiée en 2014[10],[13].
No | Titre | Durée |
---|---|---|
8. | Sur un arbre perché (générique) | 3:01 |
9. | Une voiture dans le ciel | 3:03 |
Notes et références
modifierNotes
modifierRéférences
modifier- Bertrand Dicale. Louis de Funès de A à Z. Paris, Tana Éditions, 2012. (ISBN 978-2-84567-785-2). p. 342-344.
- Sur un arbre perché, fiche sur Jps Box Office
- « SUR UN ARBRE PERCHE - LOUIS DE FUNES BOX OFFICE », sur BOX OFFICE STORY (consulté le ).
- Voir par exemple la jaquette du dvd édité par Studiocanal en 2003.
- « Cinezik – Panorama BO #16 : Louis de Funès en musique ! », sur cinezik.org, (consulté le ).
- Stéphane Lerouge, « L'Homme (et l') orchestre », dans Alain Kruger (dir.), Louis de Funès, à la folie : exposition du 15 juillet 2020 au 30 mai 2021, Paris, La Martinière / Cinémathèque française, coll. « Art et spectacle », (ISBN 978-2-7324-9145-5), p. 128.
- Gilles Loison et Laurent Dubois, François de Roubaix : charmeur d'émotions, Paris, Bruxelles, éditions Chapitre Douze, , 567 p. (ISBN 978-2-915345-06-3, lire en ligne), p. 315.
- « Alain Goraguer (1931-2023) - Œuvres musicales de cet auteur », sur data.bnf.fr, , p. 2.
- « Recherche “Sur un arbre perché” », sur Discogs (consulté le ).
- (en) « Sur un arbre perché (1971) », sur soundtrackcollector.com (consulté le ).
- (en) « Louis De Funès Vol. 2 (Bandes Originales Des Films) » (album), sur Discogs, 1998, Play Time.
- (en) « Louis De Funès Vol. 2 (Bandes Originales Des Films) » (album), sur Discogs, 2007, Play Time.
- (en) « Various – Louis de Funès Musiques de Films 1963-1982 » (album), sur Discogs, 2014, EmArcy, Universal Music.
Liens externes
modifier- Ressources relatives à l'audiovisuel :