Réseau AGIR

réseau de résistance intérieure française (1941-1944)

Le réseau AGIR est un réseau de résistance intérieure française.

Réseau AGIR
Image illustrative de l’article Réseau AGIR
Création 1941
Dissolution 1945
Pays France
Allégeance SIS
Branche Résistance intérieure française
Rôle Renseignement militaire
Effectif 100
Garnison 207 rue de Bercy à Paris
Guerres Seconde Guerre mondiale
Commandant historique Michel Hollard

Présentation modifier

 
Plaque à l'entrée de l'Auberge du Vieux Châteleu
 
Stèle rue de Bercy à Paris
 
Plaque sur le lieu de l'arrestation de Michel Hollard

Le réseau AGIR a été créé par Michel Hollard en 1941[1],[2] et travaille pour le compte de l'Intelligence Service. À partir de l'été 1943, le réseau donne des informations sur les préparatifs allemands d'installation d'un grand nombre de rampes de lancement de bombes volantes V1.

Robert Desnos fait également partie de ce réseau à partir de .

Entre 1943 et leur arrestation, les membres de ce réseau ont découvert une centaine de bases de lancement de fusées V1[3]. L'attaque de l'Angleterre aurait été environ 6 fois plus forte et aurait duré 6 mois de plus sans ces précieuses informations[réf. nécessaire]

Michel Hollard et 3 membres de son réseau (Joseph Legendre, Henri Dujarier et Jules Mailly) ont été arrêtés le , 176 rue du Faubourg-Saint-Denis à Paris, au «café des Chasseurs»[4]. Une plaque commémorative leur rend hommage à cet endroit.

Michel Hollard, condamné à mort a été déporté et sauvé d'une mort certaine[5] par la Croix rouge suédoise alors qu'il se trouvait, en avril 1945 sur un navire-prison dans le port de Lübeck[6].

Mémoire modifier

À l'«Auberge du Vieux Châteleu» (commune de Grand'Combe-Châteleu, Doubs), une plaque rappelle que c'est de là qu'est parti le réseau AGIR, à un jet de pierre de la frontière suisse[7]. Il existe également une stèle au 207 rue de Bercy à Paris, à l'emplacement du poste de commandement du réseau, avec les noms des 20 membres fusillés ou morts en déportation.

Le chemin Michel Hollard (sentier de 6,8 km) a été inauguré le 15 octobre 2022, à Grand'Combe-Châteleu et La Brévine. Il reprend l'itinéraire emprunté 49 fois par Michel Hollard[8] pour passer en Suisse, et fournir de précieux renseignements à l'ambassade britannique à Berne[9].

Notes et références modifier

  1. Ne les oublions pas, Michel Hollard - héros de la résistance, Les Amis de la Fondation de la résistance - consulté le 20 mars 2020.
  2. Lead Off, « Michel Hollard », sur Mémoire et Espoirs de la Résistance (consulté le )
  3. À partir de la fin du mois de décembre 1943, les 103 sites de lancement de V1 en France, qui formaient un arc de cercle allant de la Basse-Normandie au Pas-de-Calais, furent systématiquement bombardés par la RAF.
  4. Madeleine Boulanger, Lucien François et Robert Rubenach ont échappé à l'arrestation en arrivant, avec quelques minutes de retard, au rendez-vous
  5. Le navire sur lequel il se trouvait a été coulé par erreur par le RAF.
  6. Ystory, « Michel Hollard : le résistant qui a Sauvé Londres », sur www.ystory.fr (consulté le )
  7. « Grand’Combe-Châteleu. Grand’Combe-Châteleu : l’hommage à l’homme qui a sauvé Londres », sur www.estrepublicain.fr (consulté le )
  8. soit 98 trajets en comptant les retours.
  9. « Haut-Doubs. Un sentier et une stèle pour ne pas oublier Michel Hollard et les passeurs du Val de Morteau », sur www.estrepublicain.fr (consulté le )

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • George Martelli (trad. Jacqueline et Serge Ouvaroff), L'homme qui a sauvé Londres, J'ai Lu, coll. « Leur aventure / A17/18 »,

Filmographie modifier

Articles connexes modifier