Le mot socialisme recouvre un ensemble très divers de courants de pensée et de mouvements politiques dont le point commun est de rechercher une organisation sociale et économique plus juste. Le but originel du socialisme est d'obtenir l'égalité sociale, ou du moins une réduction des inégalités et notamment pour les courants d'inspiration marxiste, d'établir une société sans classes sociales. Plus largement, le socialisme peut être défini comme une tendance politique, historiquement marquée à gauche, dont le principe de base est l'aspiration à un monde meilleur, fondé sur une organisation sociale harmonieuse et sur la lutte contre les injustices. Selon les contextes, le mot socialisme ou l'adjectif socialiste peuvent qualifier une idéologie, un parti politique, un régime politique ou une organisation sociale. La notion de socialisme s'exprime également par une forme spécifique de morale sociale laïque et non-religieuse véhiculant des valeurs morales individuelles et collectives. La plupart des partis généralement reconnus comme socialistes appartiennent ou ont appartenu à l'Internationale ouvrière de 1889 à 1923, à l'Internationale ouvrière socialiste de 1923 à 1940 ou à l'Internationale socialiste de 1951 à nos jours.
Après la victoire aux élections législatives de 1919 du Bloc national, qui regroupe les partis du centre et de droite soutiens de l'Union sacrée, il devient président du Conseil et ministre des Affaires étrangères. Disposant d'une importante majorité parlementaire, il se montre ferme face aux grèves et au communisme, tout en faisant voter des mesures sociales. Il gère le début de l'application du traité de Versailles, s'engage dans les guerres soviéto-polonaise et franco-syrienne — qui se soldent par une victoire française — et lance le rétablissement des relations avec le Vatican.
À la suite de la démission de Paul Deschanel pour cause de maladie, Alexandre Millerand est élu à la présidence de la République face au socialiste Gustave Delory. Défendant une application à la lettre des lois constitutionnelles, il s'implique assez activement dans les affaires du pays, contrairement à la pratique en vigueur sous la Troisième République, et continue d'appeler à une révision constitutionnelle visant à renforcer les prérogatives du chef de l'État. Mais avec les élections législatives de 1924, qui se soldent par la victoire du cartel des gauches — opposé à sa pratique du pouvoir —, il est contraint de quitter l'Élysée, près de quatre ans après son élection.
Souhaitant unifier les formations du centre et de la droite (y compris sa frange la plus nationaliste), il fonde la Ligue républicaine nationale, qui regroupe principalement le PRDS et la Fédération républicaine. Entre 1925 et 1940, il est sénateur (de la Seine puis de l'Orne), mais ne retrouve pas de fonction d'envergure. Mettant en garde contre une volonté de revanche de l'Allemagne et la possibilité d'un nouveau conflit militaire d'envergure, il s'oppose en particulier à l'idéologie pacifiste, en vogue à l'aube de la Seconde Guerre mondiale.