Après une étape favorable aux sprinteurs, les favoris doivent être vigilants, la deuxième étape étant propice aux bordures. Puis les puncheurs et les baroudeurs ont la possibilité de briller à l'occasion des deux étapes suivantes. Le col de la Mûre (5e étape), un contre-la-montre de 27 km (6e étape), un circuit de 19 km comprenant de nombreux murs à parcourir 2 fois, précédé notamment de la côte de Gourdon, (7e étape) et l'enchaînemment des ascensions de la Turbie et du Col d'Èze (8e étape) se dressent ensuite devant les coureurs de ce 69eParis-Nice[3],[4],[5].
22 équipes participent à ce Paris-Nice.
Il y a tout d'abord, les 18 équipes qui ont une licence ProTeam et qui sont automatiquement inscrites à cette course.
Ensuite, il y a quatre équipes continentales professionnelles invitées par les organisateurs le [6] qui ont la particularité d'être toutes françaises : Bretagne-Schuller, Cofidis, Europcar et la FDJ.
Après une boucle légèrement vallonnée, avec notamment la côte de Septeuil (1 km à 4,7 %), une ascension de 3e catégorie dont le sommet est au km 24.5, les coureurs empruntent un circuit final de 24 km, très légèrement vallonné, où ils disputent un sprint intermédiaire au moment d'entamer les premier et troisième tours. L'arrivée est jugée après une étape de 154,5 km autour d'Houdan, à travers les Yvelines.
Au km 15, Damien Gaudin (Europcar) et Gorka Izagirre (Euskaltel-Euskadi) s'échappent. Le Français prend la première place au sommet de la côte de Septeuil, s'emparant ainsi du maillot à pois. Le duo parvient à prendre jusqu'à 8 minutes et 15 secondes d'avance, au km 33. Puis les HTC-Highroad enclenchent la poursuite, après une quarantaine de kilomètres, faisant chuter l'écart à 3 minutes, puis le contrôlant avec l'aide des Sky et des Garmin-Cervélo. Gaudin remporte le 1er sprint intermédiaire, où Romain Feillu (Vacansoleil-DCM) prend la 3e place, à 2 minutes et 50 secondes du duo de tête. Ces derniers n'ont plus que 55 secondes d'avance au km 106, et sont repris au km 113.
Jérémy Roy (FDJ) attaque alors, suivi par Thomas De Gendt (Vacansoleil-DCM) et Jens Voigt (Leopard-Trek). Ils vont prendre une minute d'avance en l'espace de 10 kilomètres. Puis, sous l'impulsion des Quick Step, notamment Sylvain Chavanel, une bordure se forme. Les Astana viennent prêter main-forte, et l'écart entre les deux pelotons atteint rapidement les 25 secondes, tandis que De Gendt remporte le deuxième sprint intermédiaire devant Voigt et Roy. Mené notamment par les RadioShack, le peloton des « piégés » parvient à recoller à 20 km de l'arrivée.
L'avance du trio de tête est alors descendu à 30 secondes, avant de remonter à 40 secondes, puis de se stabiliser autour de 35 secondes. Au même endroit que la première fois, alors que l'écart n'est plus que de 20 secondes, le peloton se morcelle, mais, encore une fois, se reforme. Mené par les Movistar, il lui faut encore revenir sur les hommes de tête, qui ont toujours 13 secondes d'avance sous la flamme rouge. Thomas De Gendt lance le sprint à 300 mètres de la ligne, remporte l'étape devant Jérémy Roy et Heinrich Haussler (Garmin-Cervélo). Il s'empare du même coup de la tête du classement général, ainsi que celle des classements par points et du meilleur jeune.
Cette 2e étape est pratiquement plate et comprend deux sprints intermédiaires (km 66 et 153,5). L'arrivée est jugée à Amilly, après 199 km de course depuis Montfort-l'Amaury, à travers les Yvelines, l'Essonne, l'Eure-et-Loir et le Loiret.
Dès le premier kilomètre, Yoann Offredo (FDJ) attaque, suivi de Maxime Bouet (AG2R La Mondiale) et Tony Gallopin (Cofidis). Tandis que David Moncoutié (Cofidis) abandonne après une cinquantaine de kilomètres, ce trio obtient jusqu'à 5 minutes d'avance, au km 57. Gallopin remporte le 1er sprint intermédiaire devant Offredo et Bouet. Après un peu plus de 80 km de course, Offredo coupe son effort, l'écart étant descendu à 3 minutes. Ses ex-compagnons d'échappée reprennent du terrain, atteignant la zone de ravitaillement (km 93,5) avec un avantage de 6 minutes et 15 secondes.
Au km 100, les Sky accélèrent brutalement le rythme du peloton, mais seuls quelques coureurs, dont Romain Sicard (Euskaltel-Euskadi), perdent du terrain. En revanche, les hommes de tête voient leur avance chuter brutalement, puisque l'écart au km 118 n'est plus que d'une minute et 45 secondes. Les Vacansoleil-DCM vont alors laisser le duo prendre de nouveau du temps, contrôlant l'écart autour de 4 minutes. Puis, les FDJ enclenchent la poursuite. Le maillot jaune Thomas De Gendt (Vacansoleil-DCM) prend la 3e place du deuxième sprint intermédiaire, remporté une nouvelle fois par Gallopin, à moins d'une minute du duo de tête. Deux kilomètres plus loin, plusieurs coureurs, dont Fränk Schleck (Leopard-Trek), chutent.
À 40 km de l'arrivée, la course est interrompue par la fermeture d'un passage à niveau. Lorsqu'un nouveau départ est donné, l'écart est de 45 secondes. Les échappés reprennent quelques secondes d'avance, puis Tony Gallopin lâche prise à 32 km du but. Au km 168, Maxime Bouet est également repris. Plusieurs coureurs chutent : Heinrich Haussler (Garmin-Cervélo), Tony Martin (HTC-Highroad) et Jakob Fuglsang (Leopard-Trek), notamment, vont à terre. Les Liquigas-Cannondale, puis les Rabobank et les Movistar, tentent alors une bordure, en vain. Les Astana s'y essayent également, à moins de 15 kilomètres de l'arrivée, mais avec un peu plus de réussite, puisqu'une petite trentaine d'éléments sont lâchés, dont Jakob Fuglsang, Brice Feillu (Leopard-Trek) et Christophe Riblon (AG2R La Mondiale).
Les Movistar, puis les HTC-Highroad, prennent alors les commandes du peloton. Le maillot jaune Thomas De Gendt attaque à 1,5 km de l'arrivée, mais n'empêche pas un sprint massif. Parfaitement emmené par Geraint Thomas, Gregory Henderson (Sky) lance le sprint à 250 m de la ligne et s'impose à Amilly, devant Matthew Goss (HTC-Highroad) et Denis Galimzyanov (Katusha), s'emparant ainsi du maillot vert et de la deuxième place du classement général. Le groupe Fuglsang termine cette étape avec 1 minute et 1 seconde de retard.
La côte de Bécoup (5,1 km à 5,3 %), une montée de 2e catégorie dont le sommet est placé au km 190, est la seule ascension répertoriée de cette étape, plutôt vallonnée. Deux sprints intermédiaires sont placés sur le parcours (km 74,5 et 156). L'arrivée est jugée à Nuits-Saint-Georges, après 202 km de course depuis Cosne-Cours-sur-Loire, à travers la Nièvre et la Côte-d'Or.
Au km 160, les équipiers du maillot jaune accélèrent, réduisant l'écart à 3 minutes, pendant que Gautier remporte le 2e sprint intermédiaire devant Pineau et Kadri, avant d'entamer une poursuite encore plus sérieuse. Dans le groupe de tête, Veikkanen attaque à deux reprises dans la côte de Bécoup, mais ne parvient pas à partir. Dans le peloton, l'ascension n'est pas l'occasion d'attaques, mais d'une hausse du rythme par les Liquigas-Cannondale, lâchant notamment Gert Steegmans (Quick Step), victime d'une chute quelques kilomètres plus tôt, et Alex Rasmussen (HTC-Highroad). Au sommet, où Veikkanen devance Gautier et Kadri pour s'emparer du maillot à pois, l'écart n'est plus que de 14 secondes.
Deux kilomètres plus loin, Thomas Voeckler (Europcar) attaque. Il reprend rapidement les échappés, et seul Blel Kadri parvient à suivre. Gorka Izagirre (Euskaltel-Euskadi), momentanément intercalé, ne parvient pas à recoller. Le duo prend rapidement 20 secondes d'avance, puis résiste bien au peloton, mené par les Liquigas-Cannondale et les Vacansoleil-DCM, puisque l'écart est encore de 15 secondes à 9 km de l'arrivée.
Le début d'étape est plutôt vallonné, avec notamment une montée de 2e catégorie, le col de Grand-Vent (5,8 km à 4,5 %), dont le sommet est au km 17. Le parcours empruntera ensuite la côte de Propières (2,7 km à 5,3 %) et le col des Ecorbans (2,6 km à 5,2 %), classés en 3e catégorie et dont les sommets sont au 56,5 et 65, et une montée non-répertoriée, puis une longue descente et de longs faux plats descendants, en passant le 1er sprint intermédiaire (km 82,5), le col du Joncin (8,1 km à 4,1 %), une ascension de 2e catégorie dont le sommet est placé au km 95.5, la descente et environ 35 km vallonnés, avec notamment la côte de Régnié-Durette (1,5 km à 5,1 %), une montée de 3e catégorie dont le sommet est situé au 126,5. Les coureurs enchaîneront ensuite le col du Fût d'Avenas (5,2 km à 5,1 %), classé en 2e catégorie, et le col de Fontmartin (3,6 km à 5,8 %), classé en 3e catégorie, dont les sommets respectifs sont aux km 146 et 156, avant de plonger vers la ligne du 2e sprint intermédiaire (km 175,5). Il y aura ensuite des faux plats descendants puis du plat jusqu'à la fin de l'étape. L'arrivée est jugée à Belleville après 191 km de course depuis Crêches-sur-Saône, à travers la Saône-et-Loire, le Rhône et la Loire.
Tandis que Denis Galimzyanov (Katusha) abandonne et que l'on observe quelques chutes dans le peloton, dont celles de Levi Leipheimer (RadioShack) et Samuel Sánchez (Euskaltel-Euskadi), l'échappée, qui parvient à prendre jusqu'à 5 min 15 s au km 65, voit Pauriol passer en tête aux sommets des ascensions répertoriées tandis que De Gendt remporte le 1er sprint intermédiaire devant Voeckler et Pauriol. Il reprend alors virtuellement pour 1 s le maillot jaune, tandis que les HTC-Highroad, les Sky et les Garmin-Cervélo enclenchent la poursuite.
Dans le col du Fût d'Avenas, les Liquigas-Cannondale prennent les commandes du peloton et au sommet, où Pauriol prend une nouvelle fois la 1re place, l'écart avec le groupe de tête n'est plus que d'1 min 25 s. Les hommes de tête, qui ne baissent pas le rythme, perdent Francis De Greef. De Gendt remporte le 2e sprint intermédiaire devant Voeckler et Pauriol, renforçant ainsi sa position de leader virtuel de ce Paris-Nice avec 4 s d'avance sur Matthew Goss (HTC-Highroad), d'autant plus que ce dernier traîne en queue de peloton. Jérôme Pineau (Quick Step) sort du peloton à quelques hectomètres de la ligne de ce sprint, mais son entreprise ne fait pas long feu.
Le groupe de tête, mené surtout par De Gendt, possède encore 1 min 15 s d'avance à 15 km du but sur le peloton, mené par les Rabobank et les Leopard-Trek. L'écart est encore de 34 s à 4 km de l'arrivée, de 28 s à 3 km du but et de 24 s sous la flamme rouge. Thomas Voeckler lance le sprint et remporte l'étape devant Rémi Pauriol, qui s'empare du maillot à pois, et Thomas De Gendt, qui récupère les maillot jaune et blanc. Heinrich Haussler (Garmin-Cervélo) règle le sprint du peloton, à 13 s et consolide ainsi son maillot vert.
Le début d'étape est légèrement vallonné, avec notamment la côte des Ayats (1,7 km à 4,8 %), classée en troisième catégorie. Après le sommet, au km 29, le parcours descend jusqu'au premier sprint intermédiaire (km 38). Les coureurs abordent ensuite le col de la Croix de Chaubouret (9,8 km à 6,6 %), une montée de première catégorie dont le sommet est au km 54. Après une longue descente, la route emprunte de petites ascensions, dont la côte de Saint-Jeure-d'Ay (1,9 km à 5,5 %), une montée de troisième catégorie dont le sommet est au km 96.5, jusqu'au deuxième sprint intermédiaire (km 128,5). Les coureurs doivent alors enchaîner le col de Montreynaud (7,4 km à 4,9 %), classé en deuxième catégorie, la côte de Vernoux-en-Vivarais (1 km à 5,4 %) et le col de Combéron (4,4 km à 4,4 %), 2 ascensions de troisième catégorie, dont les sommets sont respectivement placés aux km 136, 144 et 151,5. Après le sommet de cette dernière ascension, la route passe par une longue descente et de longs faux plats descendants. Vient ensuite le col de la Mûre (7,6 km à 8,3 %), une ascension de première catégorie dont le sommet est au km 184.5, suivi d'une courte descente et d'une brève montée finale. L'arrivée est jugée à Vernoux-en-Vivarais, après 193 km de course depuis Saint-Symphorien-sur-Coise, à travers le Rhône, la Loire et l'Ardèche.
Rein Taaramäe (Cofidis) et Xavier Tondo (Movistar) attaquent et reviennent sur le duo de tête à 500 mètres du sommet, permettant ainsi à Taaramäe de le franchir en tête devant Tondo et Carrara. Dans la descente, Samuel Sánchez (Euskaltel-Euskadi), Janez Brajkovič, Andreas Klöden (RadioShack) et Tony Martin recollent au groupe de tête. Les huit hommes parviennent à maintenir une avance d'environ 20 secondes. Très bien emmené par Janez Brajkovič, Andreas Klöden lance le sprint à 200 mètres de l'arrivée. Il résiste au retour de Samuel Sanchez pour remporter l'étape et s'emparer du maillot jaune, devant le champion olympique et Matteo Carrara. Le groupe Luis León Sánchez, composé de 15 coureurs, termine avec 19 secondes de retard.
Cette sixième étape de Paris-Nice est un contre-la-montre, le plus long de la course au soleil depuis 1968. Le parcours descend, ensuite remonte légèrement, en passant par le chronomètre intermédiaire (km 15,5), avant d'emprunter la côte de la Cride (non répertoriée), puis une descente jusqu'à la ligne d'arrivée, à Aix-en-Provence, après 27 km de course depuis Rognes, à travers les Bouches-du-Rhône.
Le début d'étape est légèrement vallonné, avec un sprint intermédiaire (km 30,5) et deux ascensions, une de deuxième catégorie, la côte des Tuillières (2,2 km à 7,8 %), et une de troisième catégorie, la côte du Mont-Méaulx (1,7 km à 4,8 %), dont les sommets sont aux km 47,5 et 63. Après le sommet de la côte de Cabris (7,6 km à 5,8 %), classée en première catégorie, au km 102.5, il n'y a pas de descente, mais quelques kilomètres de plat, le col du Ferrier (4,3 km à 6,8 %), une montée de première catégorie dont le sommet est placé au km 113, une petite dizaine de kilomètres de plat, avec au milieu un « mur » non répertorié, puis une longue descente, comprenant un bref passage en léger faux plat montant aux alentours du km 135. Après cette descente, les coureurs escaladent la côte de Gourdon (6,3 km à 4,4 %), classée en deuxième catégorie. Une fois le sommet franchi (km 151,5), le parcours descend jusqu'à la ligne d'arrivée, précédée d'un « mur », où est disputé le deuxième sprint intermédiaire (km 178), avant d'emprunter deux fois un circuit de 19 km vallonné par quelques « murs » (montées brèves mais aux pourcentages élevés, jalonnant par exemple le final des classiques ardennaises). L'arrivée est jugée à Biot-Sophia Antipolis, après 215 km de course depuis Brignoles, à travers le Var et les Alpes-Maritimes.
Au km 82, Karsten Kroon (BMC Racing) et Éric Berthou (Bretagne-Schuller) s'échappent et, cette fois-ci, la tentative porte ses fruits, puisqu'ils ont déjà un avantage de 6 minutes et 50 secondes au km 91. Les Garmin-Cervélo enclenchent alors la poursuite, rapprochant le peloton à 4 minutes et 40 secondes à 100 km de l'arrivée. Pendant ce temps-là, Berthou franchit en tête le sommet de la côte de Cabris et du col du Ferrier, tandis que Rémi Pauriol (FDJ), le maillot à pois, prend la 3e et la 4e place, devancé par Lieuwe Westra (Vacansoleil-DCM), sur qui il avait 14 points d'avance au départ de l'étape. À présent, l'écart est de 18 unités. Au km 144, alors que l'avance des hommes de tête est descendue aux alentours de 3 minutes, Westra attaque, suivi de David López García (Movistar). Dans la côte de Gourdon, Westra attaque, passe en troisième position au sommet, revenant ainsi à 15 longueurs de Pauriol, mais chute au km 160.
Tandis que plusieurs coureurs chutent, les Movistar prennent les commandes du peloton. L'écart tombe à 2 minutes au moment d'aborder le circuit final et, surtout, le peloton explose. Finalement, cela aboutit à la formation de deux groupes, avec Luis León Sánchez (Rabobank) et Alexandre Vinokourov (Astana), notamment, qui se retrouvent piégés. Fränk Schleck (Leopard-Trek), lui, abandonne. Au km 180, alors que l'écart entre les 2 groupes est de 50 s, Karsten Kroon attaque, lâchant son compagnon d'échappée. À 20 km de l'arrivée, Heinrich Haussler, touché à la main gauche, et Tejay van Garderen (HTC-Highroad), plus sérieusement touché, chutent. Kroon, qui n'a plus qu'une minute et 5 secondes d'avance sur le groupe maillot jaune, est repris au km 182.
Cette 8e et dernière étape débute en faux plats montants, jusqu'au premier sprint intermédiaire (km 19). La route emprunte alors quelques « murs », puis la côte de Duranus (3,9 km à 4,3 %), classée en troisième catégorie. Après le sommet (km 33,5), le parcours passera par la descente, une montée non répertoriée, quelques kilomètres de plat, un nouveau « mur » et une courte descente, enchaîne deux ascensions de deuxième catégorie dont les sommets sont aux km 55,5 et 70, le col de Châteauneuf (5,4 km à 4,4 %) et le col de Calaïson (6,3 km à 4,4 %), avant d'aller chercher l'enchaînement de l'ascension de la Turbie (7,6 km à 4,8 %) et du Col d'Èze (4,3 km à 6,7 %), deux montées de première catégorie dont les sommets sont placés aux km 94 et 108,5. Dans la descente vers la Promenade des Anglais, les coureurs disputeront un dernier sprint intermédiaire (km 110,5). L'arrivée sera jugée au terme de cette étape de 124 km autour de Nice, à travers les Alpes-Maritimes.
Dans le Col d'Èze, Ulissi attaque, suivi seulement par Voeckler. Au sommet, où Ulissi passe en tête, le duo possède 16 s d'avance sur Carrara, Lopez Garcia, El Farès et Izagirre, qui franchissent la ligne dans cet ordre, 1 min 20 s sur Samuel Sanchez, sorti dans la montée, et 1 min 32 s sur le groupe maillot jaune.
Dans la descente vers la Promenade des Anglais, Voeckler lâche Ulissi, à 11 km de l'arrivée. Aidé par Izagirre, qui l'a attendu, Sanchez revient sur le groupe de poursuivants. Péraud, un temps distancé, parvient à recoller sur le groupe maillot jaune, bien aidé il est vrai de son coéquipier Blel Kadri. Thomas Voeckler remporte sa 2e étape dans ce Paris-Nice, avec 23 s d'avance sur Diego Ulissi. Julien El Fares sauve la 4e place au classement général de son leader Rein Taaramäe, qui termine également maillot blanc, en battant Samuel Sanchez dans le sprint pour la 3e place, à 1 min 06 s du vainqueur du jour. Privé ainsi des 4 s de bonifications, le champion olympique échoue à 3 s de Taaramäe, reprenant tout de même la 5e place à Jean-Christophe Péraud. L'autre changement dans le Top 10 avant cette dernière étape concerne Xavier Tondo qui rétrograde de la 9e à la 14e place au général, permettant ainsi à Bauke Mollema et Maxime Monfort de gagner chacun une place pour se retrouver ainsi respectivement 9e et 10e au classement final de Paris-Nice. Le groupe maillot jaune, réglé par José Joaquín Rojas, termine à 1 min 22 s. Tony Martin remporte donc son premier Paris-Nice, "le plus gros succès de [sa] carrière", confirmant ainsi sa victoire sur l'Eneco Tour 2010 et, surtout, ses 2e et 6e place du Tour de Suisse en 2009 et 2010[11]. Il devance au classement général Andreas Klöden et Bradley Wiggins de respectivement 36 et 41 s.
Le classement général, dont le leader porte le maillot jaune, s'établit en additionnant les temps réalisés à chaque étape, puis en ôtant d'éventuelles bonifications (10, 6 et 4 s à l'arrivée des 7 étapes en ligne et 3, 2 et 1 s à chaque sprint intermédiaire).
Le classement par points, dont le leader porte le maillot vert, est l'addition des points attribués à l'arrivée des étapes (25, 22, 20, 18, 16 points, puis en ôtant 1 pt par place perdue jusqu'au 20e, qui reçoit donc 1 pt) et aux sprints intermédiaires (3, 2 et 1 points). En cas d'égalité de points, les critères de départage, dans l'ordre, sont : nombre de victoires d'étape, de sprints intermédiaires, classement général.
Le classement du meilleur grimpeur, dont le leader porte le maillot à pois, consiste en l'addition des points obtenus au sommet des ascensions de 1re (10, 8, 6, 4, 3, 2 et 1 pts), 2e (7, 5, 3, 2 et 1 pts) et 3e (4, 2 et 1 pts) catégorie. En cas d'égalité de points, les critères de départage, dans l'ordre, sont : nombre de premières places dans les ascensions de 1re, puis de 2e, enfin de 3e catégorie, classement général.
Le classement par équipes de l'étape est l'addition des trois meilleurs temps individuels de chaque équipe. En cas d'égalité, les critères de départage, dans l'ordre, sont : addition des places des 3 premiers coureurs des équipes concernées, place du meilleur coureur sur l'étape. Calculer le classement par équipes revient à additionner les classements par équipes de chaque étape. En cas d'égalité, les critères de départage, dans l'ordre, sont : nombre de premières places dans le classement par équipes du jour, nombre de deuxièmes places dans le classement par équipes du jour, etc., place au classement général du meilleur coureur des équipes concernées[12],[5].