Notre-Dame du Perpétuel Secours
Notre-Dame du Perpétuel Secours est une icône « miraculeuse » (Imago Beatae Mariae Virginis miraculis illustris) datant du XIVe siècle, de type byzantin, dite en russe « Strastnaïa » (de Strast' : Passion, aux instruments de la Passion). D'origine crétoise d'après la légende, son type iconographique fut attribué à Andréas Ritzos vers 1492[1].
Description
modifierLa Vierge est entourée des archanges Michel (lettres ΟΑΜ, abréviation de « Ο Άγιος (Αρχάγγελος) Μιχαήλ ») et Gabriel (lettres ΟΑΓ, abréviation de « Ο Άγιος (Αρχάγγελος) Γαϐριήλ. Les cinq lettres grecques au-dessus d'elle « ΜΡ ΘΥ », abréviation de « Η Μητέρα του Θεού », signifient « Mère de Dieu » et les lettres « ΙϹ XϹ », abréviation de « Ιησούς Χριστός », signifient, quant à elles, Jésus-Christ.
Légende
modifierElle serait parvenue à Rome en 1480. Selon la tradition, elle aurait appartenu à un riche marchand crétois qui, en voyage vers Rome mais se sentant proche de la mort, la confia à un ami. L'épouse de cet ami garda ce tableau qui lui plaisait, jusqu'à ce que la Vierge leur apparaisse pour leur demander d'être placée en la basilique Saint-Jean-de-Latran.
Dévotion populaire
modifierElle était vénérée par Alphonse de Liguori, fondateur des Rédemptoristes, car la sandale de l'Enfant Jésus qui se détache signifierait le « rachat », (coutume israélite de donner sa sandale pour conclure un marché[2]) donc la Rédemption (de redimere, racheter), par conséquent le rachat de toute l'humanité perdue par le péché originel du pouvoir du démon, par Jésus-Christ lors de sa Passion. Jésus regarde donc l'ange lui tendant les instruments de sa passion et non sa mère comme sur d'autres icônes.
Localisation
modifierElle disparut pendant la Révolution française en 1798 lorsque l'église Saint-Matthieu fut détruite; on la redécouvrit au XIXe siècle en 1863 grâce à Michèle Marchi, et le Pape Pie IX la confia en 1866 aux Rédemptoristes qui la placèrent alors dans l'église Sant'Alfonso all'Esquilino nouvellement construite sur le site de l'église Saint-Matthieu.
On en trouve une représentation dans les églises catholiques du monde entier[réf. nécessaire] et elle a donné son nom à de nombreuses églises ou chapelles[3] et basiliques, hôpitaux, écoles[4] congrégations, confréries. Elle est patronne d'Haïti depuis une épidémie de vérole en 1882. Elle est fêtée le en France et le chez les orthodoxes.
Charles de Foucauld priait souvent la Vierge sous ce nom et peindra ce tableau[5] ; il appellera son ermitage chez les clarisses « Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours ».
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Icône Strastnaya, Страстная икона Божьей матери.
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Icône Strastnaya, Страстная икона Божьей матери du XIXe siècle.
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Icône du XVIe siècle au monastère Sainte-Catherine du Sinaï.
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Icône de la cathédrale de Tuam.
Notes et références
modifier- Web Gallery of Art
- Ruth 4:3
- Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours de La Rochelle
- Liban
- Cartes Postales d'Afrique du Nord et ici : Reproductions du tableau peint par le Père de Foucauld
Annexes
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Notre-Dame du Perpétuel-Secours
- L'Icône de Notre-Dame du Perpétuel Secours, Jean-Marie Ségalen, Éditions Bénédictines.
- Maria: études sur la Sainte Vierge Par Hubert Du Manoir (S.J.) page 480, Art russe, Vierge de la Passion