Nicolas Blanc
Nicolas Blanc (italianisé en Nicola Blanc), né le à Faverges et mort le à Faverges, est un grand industriel de l'Empire français (jusqu'en 1814) puis du royaume de Sardaigne du XIXe siècle.
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duché de Savoie (- française (- duché de Savoie (à partir de ) sarde |
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Biographie
modifierOrigines
modifierNicolas Blanc naît le à Faverges[1]. Il est le fils de Claude Richard-Blanc et d'Antoinette Doucet[1].
Il épouse, le à Faverges, Cléonice Marguerite Duport[1],[2],[3], fille de l'industriel Jean-Pierre Duport (1756-1822)[2]. Ce dernier est le cousin homonyme du fondateur de la Manufacture de coton d'Annecy.
Carrières d'entrepreneur et politique
modifierNicolas Blanc reprend l'entreprise de son beau-père, à la mort de celui-ci[2], en 1822. Entrepreneur actif, il fait de cette manufacture la plus importante usine de coton en usine de soieries (mousseline)[3], de toute la Savoie et des Alpes du Nord. L'entreprise prend rapidement son envol et atteint dès 1827 une taille très importante avec plus de huit cents métiers à tisser qui tournent à plein régime grâce à un emploi massif de près de deux mille ouvriers. Le marché de l'usine s'étend rapidement à l'international couvrant principalement l'Allemagne, l'Amérique du Nord, l'Angleterre, et la Russie.
L'entreprise alors installée dans le château de Faverges nécessite de gros aménagements au sein du château et l'installation en 1828 d'une énorme pierre de plus de neuf tonnes permettant de mesurer la soie et de la lisser. C'est avec l'aide de dix-huit paires de bœufs, six chevaux et cinquante personnes que Nicolas Blanc fait tirer cette pierre dans le château.
De 1825 à 1842, il est nommé syndic de Faverges[2]. Il fait visiter les ateliers en 1834 à Charles Albert, roi de Sardaigne et duc de Savoie, prince de Piémont. Le roi lui décerne le titre de baron[4], en 1834 (Pajani, 1982)[2] ou le (Mémorial de Lyon en 1793, Tome 10, 1994)[1].
En 1848, il devient sénateur au Sénat[1] du Royaume de Sardaigne, à Turin. La même année, il est fait chevalier de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare.
Mort et succession
modifierNicolas Blanc meurt le , à Faverges[1]. Son corps est inhumé dans le cimetière familial privé de cette commune aux côtés de son épouse Margueritte-Cléonice (1799-1832).
Sa fille, Marguerite, obtient la gérance, puis vend l'usine à la société lyonnaise Gourd, Croiset et Dubost[3].
Son nom est donné à la plus ancienne rue de Faverges (rue de la Roche, sous le château)[2].
Famille
modifierNicolas Blanc épouse en 1819 Cléonice Duport, dont trois enfants[1] :
- Jules Blanc (1820-1911), baron, rentier, syndic de Faverges, puis maire après l'Annexion (démission le ), conseiller municipal puis adjoint (jusqu'en 1870), conseiller d'arrondissement (1861-1864) et Conseiller Général du canton de Faverges (1864), chevalier de la Légion d'Honneur (1860) ⚭ (29 avril 1852) Mary Elisabeth Gebhard (1830-1883)[5], dont :
- Catherine Blanc (1853-1930), ⚭ (1879) Général Louis Kreitmann[5] ;
- Marguerite-Noémie (1829-1885), ⚭ (1849) Jean-Charles de Montherot (1822-1862), neveu du poète et écrivain Alphonse de Lamartine, et lui donne pour dot la somme de 500 000 francs.
Notes et références
modifier- Lyon 93, Le Mémorial de Lyon en 1793 : vie, mort et famille des victimes lyonnaises de la Révolution : Les familles Millanois et Regnauld de Bellescize, vol. 10, Éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, , 664 p. (ISBN 978-2-84147-030-3, lire en ligne), p. 38, 297-298.
- Bernard Pajani, Faverges et ses environs. Un moment de son histoire : 1906, un aspect de sa vie : par 74 cartes postales anciennes commentées, , 172 p. (ISBN 978-2-30747-093-9, lire en ligne), p. 109.
- Samir Mahfoudi, « Château de Faverges et Usines Duport et Blanc puis Société Lyonnaise Gourd-Croizat-Dubost et Cie ou encore Soierie Stunzi, actuellement logements - Dossier IA74001055 », sur Site de la Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel en lien avec l'Assemblée des Pays de Savoie - patrimoine.rhonealpes.fr, .
- Christian Regat et François Aubert, Châteaux de Haute-Savoie : Chablais, Faucigny, Genevois, Cabèdita, , 193 p. (ISBN 978-2-8829-5117-5), p. 86.
- Jean-Marie Thiébaud, La présence française au Japon : du XVIe siècle à nos jours, Paris, Éditions L'Harmattan, , 477 p. (ISBN 978-2-296-05142-3, présentation en ligne)
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à la vie publique :
- Les rues de Faverges - Haute Savoie, sur le site cbandiera.free.fr.
- Généalogie de la famille Blanc, sur le site phila.faverges74.over-blog.com.