Musique bolivienne
La musique bolivienne est internationalement connue pour son folklore qui atteint les scènes d'Europe, d'Asie et d'Amérique, poussant une grande partie des groupes à se consacrer à la production de musique folklorique, mais cela n'empêche pas l'émergence d'autres mouvements musicaux massifs parallèles au folklore dans le pays. Cette musique présente également de nombreuses caractéristiques de la culture espagnole, une influence acquise à l'époque coloniale[1].
Histoire
modifierAu niveau du folklore, en raison de l'histoire du pays, diverses expressions musicales sont apparues. Certains, comme la Diablada, ont un caractère religieux en raison du syncrétisme qui s'est produit à l'époque coloniale entre le catholicisme et les croyances de la culture Uru. Parmi toutes les nations des Andes, la Bolivie demeure probablement celle dont la culture reste la plus profondément ancrée aux peuples indigènes. Comme la plupart de ses voisins, la Bolivie est longtemps dominée par l'Espagne et sa culture européenne.
La musique bolivienne, ou musique andine, est méprisée et même répudiée, en raison du rejet de l'influence indigène que présentaient leurs compositions musicales. Même après son indépendance, la musique bolivienne était largement basée sur les standards européens. En 1952, une révolution établit des réformes nationalistes, incluant la reconnaissance politique et culturelle des peuples Aymara et Quetchua. Les intellectuels commencèrent à porter des ponchos et à s'associer aux cultures traditionnelles.
En 1966, à La Paz, un groupe musical émerge, un fidèle représentant de la musique andine appelé Los Jairas, qui, aux côtés d'autres artistes de l'époque comme le guitariste Alfredo Dominguez, sont chargés de l'emmener en Amérique latine et en Europe[1].
Dans les années 1980, des groupes apparaissent qui revitalisent la musique traditionnelle et folklorique de la Bolivie. Dans cette même décennie, Los Kjarkas inventa, en utilisant le rythme chuntunqui, ainsi appelé parce qu'il s'inspire d'une danse chuquisacane de Villa Serrano, la chanson romantique bolivienne-andine. Plus tard, ils ont inclus d'autres rythmes tels que kantus, kaluyos, cuecas et autres. Après Los Kjarkas, de nombreux groupes émergents adhèrent au courant du romantisme, qui dure jusqu'aux années 1990[1].
Musiques traditionnelles
modifierDans le pays, elles comprennent : bailecito, kullawa, tonada, cueca, morenada, caporales, tinku, pujllay et ayarichi, diablada, llamerada, saya et sambos.
Musique métisse
modifierDès le début de la conquête, le métissage commence, ce qui influence non seulement la sphère génétique, mais aussi la sphère identitaire. Tout comme le métissage biologique entre les Andins et les Européens, il y a eu un riche processus de mélange culturel. Dans ce domaine, il y a la musique dite folklorique ou traditionnelle, celle des petites villes du pays, comme le taquirari, la cueca, la morenada et l'infinité de styles qui perdurent et se créent. C'est là que ce syncrétisme des cultures crée une fusion entre la musique européenne et la musique andine, créant un mélange tout à fait unique et très caractéristique de la musique bolivienne.
La révolution de 1952 encourage et soutient le développement d'une culture nationale. Un département du folklore est créé au sein du ministère de l'éducation[2]. En 1965, Édgar Jofré forme un quatuor appelé Los Jairas à La Paz. Avec l'essor de la musique populaire, Jofré, ainsi qu'Alfredo Domínguez, Ernesto Cavour, Julio Godoy et Gilbert Favre, modifient les formes de la musique traditionnelle, en les fusionnant avec des rythmes urbains et européens[2].
Instruments traditionnels
modifierDans les Andes, les mélodies sont marquées par le son de la zampoña (flûte de pan), du charango (petite guitare à 10 cordes groupées par deux, aux notes aiguës et brillantes, particulièrement typique de la région de Potosí mais répandue dans toute la cordillère des Andes) et de la kena (flûte andine droite à trous de jeu et à encoche, sans bec). À l'origine sans paroles, les airs mélancoliques se sont vite accompagnés de textes tragiques et mélodramatiques (en quechua, aymara ou espagnol) pour les besoins du marché de masse[3]. Au contraire, dans les plaines chaudes, vers Tarija, la guitare occidentale, l'accordéon et autres instruments pour le moins étranges, font danser les foules sur des rythmes vifs et joyeux[3].
Les instruments à vent incluent : mohoceño, pinquillo, pututu, quena, tarka et toyo (ou Zampoña ou plus communément Siku ; « toyos » désigne généralement les sikus de grande taille les plus graves). Les instruments à cordes : charango, chillador (voir article charango), quirquincho, guitarra, ronroco (voir article charango). Les percussions comprennent : bombo, caja chipaya], huancara, et reco-reco.
Groupes et artistes
modifierIls comprennent notamment : Los Jairas (groupe de musique traditionnelle formé en 1966 et chef de file du mouvement « néo-folklore », à la Peña Naira (es)), Luis Rico (né en 1945), Los Jairas, Los Kjarkas et Zulma Yugar.
Notes et références
modifier- (en)/(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en anglais « [1] » (voir la liste des auteurs) et en espagnol « Música de Bolivia » (voir la liste des auteurs).
- (es) admin, « Música boliviana: historia, y todo lo que necesita saber », sur Conozcamos Las Culturas De Todo El Mundo, (consulté le )
- (es) « Música Boliviana y sus artistas », sur EA Bolivia (consulté le ).
- (en) « Bolivian Music », sur Antipode (consulté le )
Liens externes
modifier- (es) Interprètes