Maurice Goudichaud

ingénieur français

Jean-Maurice Goudichaud, né Goudicheau le à Saint-Émilion et décédé le à Saint-Émilion, est un ingénieur des Arts et Métiers, un industriel, un acteur de la protection sociale, et un chef de bataillon honoraire français.

Biographie

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Origine et formation

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Maurice Goudichaud naît le à Saint-Émilion[1]. En , à 17 ans, il se classe 31e au concours d'admission à l'École des Arts et Métiers d'Angers[2] et intègre la promotion 1906. Il obtient en 1909 le diplôme d'ancien élève en terminant à la 70e place[3], et adhère comme ancien élève à la Société des ingénieurs Arts et Métiers[4].

Parcours professionnel

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En 1910, il commence sa carrière professionnelle à Bordeaux en tant que dessinateur, puis travaille comme ingénieur à partir de 1913[4]. Au sortir de la Première Guerre mondiale, en 1919, il s'associe à Louis Dessalle, également ingénieur des Arts et Métiers d'Angers (promotion 1883), et crée à Bordeaux-Bastide la Maison Dessalle et Goudichaud[5], entreprise de construction métallique spécialisée dans les charpentes métalliques et mixtes, bâtiments industriels et agricoles, ponts, pylônes, signaux et appareils de voie, et serrurerie d’art[6]. Il y travaille comme ingénieur-constructeur. En 1924, il prend l'entreprise entièrement à son compte, la renomme Maison Goudichaud et emménage dans de nouveaux locaux, toujours à Bordeaux-Bastide. En 1945, il renomme l'usine Etablissement Goudichaud. Il en reste le patron jusqu'en 1952[5].

Parallèlement à sa vie de chef d'entreprise, il prend activement part à la défense des intérêts du secteur du bâtiment et de la construction métallique, notamment en tant que président de plusieurs groupements et syndicats :

  • l'Union départementale girondine des Syndicats patronaux du bâtiment[7];
  • le Syndicat général girondin du Bâtiment[8];
  • le Syndicat de la construction métallique de la Gironde[9];
  • le Groupement des constructeurs métalliques du Sud-Ouest[7].

Il soutient également la formation technique, en particulier à travers les cours dispensés par la Société Philomathique de Bordeaux dont il devient membre en 1920[10]. Il est nommé officier d’Académie en , pour services rendus à l’enseignement technique[11].

Implication sociale et mutualiste

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Il fait partie, aux côtés de l'ancien maire Fernand Philippart et d'autres chefs d'entreprise, du mouvement philanthropique des patrons sociaux bordelais des années 1920, 1930 et 1940. Le ministère du travail et de la prévoyance sociale lui attribue la médaille d’honneur des assurances sociales en [12]. Il est l'un des précurseurs et acteurs de la protection sociale à Bordeaux et en Gironde. Ses responsabilités couvrent entre autres les fonctions de :

  • Président de l'Association mutuelle industrielle (A.M.I.)[13];
  • Président de la Caisse primaire de la métallurgie de la Gironde à Bordeaux;
  • Membre du conseil d'administration du C.B.A.S. de à [14];
  • Membre du conseil d'administration et du bureau de la C.C.M.G. pendant 20 ans, en tant que :
    • Secrétaire Général de la C.C.M.G., de à ;
    • Président de la C.C.M.G., d' à ;
    • Président d'Honneur de la C.C.M.G., d' à [15].

Carrière militaire

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Distinctions

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Ses employés sont également récompensés à plusieurs reprises pour « leur dévouement, leur conduite irréprochable, leur long séjour dans la même maison ». Ils se voient notamment décerner le Deuxième prix J. Galin de la Société Philomathique en [17], la Médaille d'honneur en argent du ministère du commerce et de l'industrie en [18] et en [19], et le Prix des Prud’hommes-Patrons de la Société Philomathique en [20].

Publication

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  • « Pour rénover l'industrie du bâtiment », Le Sud-Ouest économique, no 315-316, sept.-oct. 1940

Hommage

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Lors de la remise de la croix d'officier de la Légion d'honneur à Maurice Goudichaud le , sont mis en exergue ses « éminents mérites […], tant sur le plan professionnel, social et mutualiste que sur le plan militaire ». Le député et ancien ministre Jean-Raymond Guyon « se réjouit de fêter une croix qui consacre l'œuvre d'un industriel bordelais, animateur d'une grande entreprise, dont le dévouement et le désintéressement ont toujours été un exemple »[9].

Notes et références

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  1. Préfecture de la Gironde, table décennale, Saint-Emilion, 1883-1892
  2. Bulletin de l'Enseignement technique, 1906
  3. Bulletin de l'Enseignement technique, 1909
  4. a et b Fondation Arts et Métiers, Annuaires des anciens élèves de la Société des Ingénieurs Arts et Métiers
  5. a et b Archives municipales de Bordeaux, Annuaires de Bordeaux et de la Gironde
  6. Annuaire industriel, 1935
  7. a b et c Sud-Ouest, « Le Carnet de Sud-Ouest », Bordeaux, 9 avril 1952, quotidien
  8. Le Sud-Ouest économique, n°315-316, sept.-oct. 1940, p. 213
  9. a b et c Sud-Ouest, Bordeaux, 15 mai 1950, quotidien, p. 7
  10. Revue philomathique de Bordeaux et du Sud-Ouest, 1920
  11. Journal officiel de la République française, 3 novembre 1929
  12. Journal officiel de la République française, 3 août 1933
  13. Archives du CBAS, Constitution de l'Association mutuelle industrielle (A.M.I.), mars 1929
  14. Archives du CBAS, Procès verbaux des réunions du conseil d'administration et des assemblées générales du C.B.A.S., 1930-1952
  15. Archives du CBAS, Procès verbaux des réunions du conseil d'administration et des assemblées générales de la C.C.M.G., 1932-1952
  16. "Journal officiel de la République française, 1916-1939
  17. Revue philomathique de Bordeaux et du Sud-Ouest, 1930
  18. Journal officiel de la République française, 28 juillet 1933.
  19. Journal officiel de la République française, 26 juillet 1934
  20. Revue philomathique de Bordeaux et du Sud-Ouest, 1938.

Liens externes

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