Mabahith Amn al-Dawla al-'Ulya

Mabahith Amn al-Dawla al-'Ulya ou Services de la Sécurité de l'État (en arabe : جهاز مباحث أمن الدولة) est la plus importante autorité de renseignement nationale de l'Égypte.

Mabahith Amn al-Dawla al-'Ulya
Histoire
Fondation
Dissolution
Successeur
National Security Agency (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Cadre
Type
Siège
Pays

Elle fonctionne parallèlement à deux autres services de renseignement: le renseignement extérieur ou Gihaz al-Mukhabarat al-Amma (جهاز المخابرات العامة) et le renseignement militaire ou Idarat al-Mukhabarat al-Harbyya wa al-Istitla (ادارة المخابرات الحربية والاستطلاع).

Mise en place en 1961, elle est dissoute le [1] et remplacée par Amn el-Watani[2].

Organisation

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Mabahith Amn al-Dawla al-'Ulya appartient au ministère de l'Intérieur égyptien. Son but est la protection et la sécurité de l'Égypte, mais elle sert plus à protéger et préserver l'existence du régime de Moubarak. Mabahith Amn al-Dawla al-'Ulya a de nombreux bureaux officiels : un Bureau d'enquête dans le quartier de Lazoghli du Caire, une Cour suprême de sûreté de l'État.

Son siège est situé à Medinet Nasr, en banlieue du Caire[3].

Allégations de torture

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La tâche de Mabahith Amn al-Dawla al-'Ulya, officiellement de sûreté d'État, était largement fondée sur le contrôle des ennemis potentiels du pouvoir et la surveillance des universités, des offices gouvernementaux et des syndicats, quitte à arrêter et torturer. En retour, le régime apparemment lui donne avantages et pouvoirs.

Mabahith Amn al-Dawla al-'Ulya a été accusé de torture par de nombreuses organisations, dont Human Rights Watch et Amnesty International. Ces organisations ont également indiqué une implication de Mabahith Amn al-Dawla al-'Ulya dans l'abus sexuel et l'humiliation des détenus (hommes et femmes) et des persécutions des homosexuels et des islamistes.

Après la Révolution égyptienne de 2011, le , des manifestants pénètrent dans les centres des Services de la Sécurité de l'État pour récupérer les archives avant qu'elles ne soient détruites[4].

En , les hauts-dirigeants de la sécurité intérieure, l'ancien chef de sécurité du Caire Ismaïl el-Chaïr, le chef des Services de la Sécurité de l'État Hassan Abdul Rahman, ainsi que les dirigeants de la sécurité générale Ali Fayid et des Forces de la sécurité centrale Ahmed Ramzi[5], comparaissent pour «incitation, aide et accord à l'assassinat» de protestataires, c'est-à-dire pour avoir fait tirer sur la foule des manifestants pacifiques. L'ancien chef du service de sécurité d'État, Hassan Abdel-Rahman, est également accusé d'avoir ordonné la destruction d'archives compromettantes des Services de la Sécurité de l'État.

Le , les Services de la Sécurité de l'État sont dissous le [1] et remplacés par une nouvelle "Force de sécurité nationale" chargée de veiller à la sûreté intérieure et de combattre le terrorisme en conformité avec la Constitution et les principes des droits de l'homme, rapportent les médias officiels[6].

Notes et références

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  1. a et b Article d'Al-Masri Al-Youm du 15 mars 3011
  2. Claude Guibal, Tangi Salaün, L’Égypte de Tahrir : anatomie d’une révolution, Paris : Seuil, 2011. (ISBN 978-2-02-103938-2), p. 121
  3. Claude Guibal, Tangi Salaün, op. cit., p. 117
  4. « la-nuit-ou-le-peuple-a-pris-la-stasi-egyptienne », sur cyberpresse.ca
  5. Article d'Al-Masri Al-Youm, 11-03-2011
  6. [1] Article de Le Monde du 15 mars 2011

Articles connexes

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