Métal liquide

métal fondant à température ordinaire (ou à peine plus haute)

D'une façon générale un métal liquide est un métal à l'état liquide (donc à une température supérieure à son point de fusion TF, ou maintenu en surfusion), mais on appelle plus particulièrement métal liquide un métal qui est liquide à température ambiante ou à une température à peine plus haute.

Le mercure est liquide à température ambiante.

Corps purs modifier

  • Le seul corps pur métallique liquide à température ambiante de façon certaine est le mercure Hg (TF = −38,8 °C).
  • Le gallium Ga est aussi un métal liquide (TF = 29,76 °C), il fond dans la main (sans être corrosif ou radioactif comme ceux qui suivent).
  • Plusieurs métaux alcalins sont des métaux liquides : le francium Fr (TF = 27 °C), le césium Cs (28,44 °C) et le rubidium Rb (39,30 °C).
  • Plusieurs transactinides sont probablement des métaux liquides mais leur point de fusion n'a pas été mesuré, seulement calculé : le flérovium Fl (TF = −73 °C) et le copernicium Cn (10 ± 11 °C)[1]. Leur demi-vie est si courte (moins de 30 s) qu'il est impossible d'en obtenir un échantillon macroscopique, leur caractère "liquide" reste donc théorique et sans application pratique possible.

Alliages modifier

 
Une gouttelette de galinstan (provenant d'un thermomètre cassé) mouille largement (avec l'aide d'un coton-tige) un disque de verre à température ambiante, créant un miroir rugueux.
  • Divers alliages du mercure sont des métaux liquides, mais leur usage est limité par leur coût et leur toxicité.
  • Plusieurs alliages de l'indium sont des métaux liquides, avec diverses applications mais limitées par le coût de l'indium[2].
  • Plusieurs alliages du gallium sont aussi des métaux liquides et leur usage se répand, favorisé par leur faible toxicité et leur moindre coût[3]. Sont notamment commercialisés :
  • Quelques alliages à base de métaux alcalins (NaK).

Notes et références modifier

  1. (en) Jan-Michael Mewes et Peter Schwerdtfeger, « Exclusively Relativistic: Periodic Trends in the Melting and Boiling Points of Group 12 », Angewandte Chemie,‎ (DOI 10.1002/anie.202100486, lire en ligne  , consulté le ).
  2. (en) « Liquid Metal », sur Indium.com (consulté le ).
  3. Michael Dickey, « Le gallium, un métal liquide d'avenir », Pour la science, no 532,‎ , p. 48-54.