Lyfing de Winchester

évêque de Cornouailles, de Crediton et de Winchester

Lyfing est un prélat anglo-saxon mort le 20, le 23 ou le .

Lyfing
Image illustrative de l’article Lyfing de Winchester
L'entrée pour l'année 1044 (recte 1046) du manuscrit E de la Chronique anglo-saxonne enregistre la mort de Lyfing et son remplacement par Leofric.
Biographie
Décès 20, 23 ou 25 mars 1046
Évêque de l'Église catholique
Évêque de Worcester
Évêque de Worcester
Évêque de Cornouailles
après 1027 –
Évêque de Crediton
après 1019 –
Autres fonctions
Fonction religieuse

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

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Lyfing est le neveu de l'évêque de Cornouailles Buruhwold. Moine à Winchester ou Glastonbury, il est nommé abbé du monastère de Tavistock, dans le Devon, en 1009. Il fait partie des ecclésiastiques qui accompagnent le roi d'Angleterre Knut le Grand dans son pèlerinage à Rome, en 1027. Il est sacré évêque de Crediton et de Cornouailles dans les années 1020[1].

Après la mort de Knut, en 1035, Lyfing apporte son soutien à Harold Pied-de-Lièvre, qui récompense sa loyauté en le nommant évêque de Worcester en 1038. Le diocèse de Worcester est alors l'un des plus riches du royaume d'Angleterre. Sa bonne fortune tourne après la mort de Harold. En 1040, son demi-frère et successeur Hardeknut dépouille Lyfing du siège de Worcester en raison de son implication présumée dans le meurtre du prince Alfred, assassiné en 1036 sur les ordres de Harold. Cette éclipse est de courte durée, et Lyfing retrouve sa position à Worcester dès 1041 et conserve ses trois diocèses jusqu'à sa mort, en . Il est inhumé en son abbaye de Tavistock[1].

Lyfing souffre d'une mauvaise image dans les sources médiévales. Le chroniqueur du XIIe siècle Guillaume de Malmesbury le décrit comme un prélat ambitieux qui ne se préoccupe guère des canons de l'Église. L'historien Frank Barlow reconnaît qu'il peut y avoir un fond de vérité dans ce portrait, mais rappelle qu'à l'époque, les diocèses de Crediton et de Cornouailles sont parmi les plus pauvres d'Angleterre, et que le pluralisme n'est pas aussi mal vu qu'à l'époque de Guillaume de Malmesbury[1].

Références

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  1. a b et c Barlow 2004.

Bibliographie

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Liens externes

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