Loi 111 (Québec)

loi spéciale québécoise mise en place en février 1983 par le gouvernement René Lévesque

La Loi assurant la reprise des services dans les collèges et les écoles du secteur public[1], connue également sous les noms de loi 111 et loi matraque, est une loi spéciale québécoise mise en place en [2] par le gouvernement René Lévesque.

Historique modifier

Clause nonobstant modifier

Il s'agit d'une des premières utilisations de la disposition de dérogation à la Charte canadienne des droits et libertés, qui venait tout juste d'entrer en vigueur l'année précédente. L'article 28 de la loi contient aussi une dérogation à la Charte québécoise.

« 28. La présente loi s'applique malgré la Charte des droits et libertés de la personne (L.R.Q., chapitre C-12) et malgré toute disposition inconciliable d'une loi générale ou spéciale, d'un règlement, d'une convention collective ou d'un contrat d'engagement.

Elle a effet indépendamment des dispositions des articles 2 et 7 à 15 de la Loi constitutionnelle de 1982 (Annexe B de la Loi sur le Canada, chapitre 11 du recueil des lois du Parlement du RoyaumeUni pour l'année 1982). »

Auparavant, la clause nonobstant avait déjà été utilisée par le Québec dans la Loi concernant la Loi constitutionnelle de 1982 [3] en juin 1982.

Réactions modifier

Dans les premiers jours d'application, la loi est défiée par des syndicats[2].

Notes et références modifier

  1. Rodrigue Blouin, Les Relations industrielles au Québec : 50 ans d'évolution, Presses de l'Université Laval, , 842 p. (présentation en ligne, lire en ligne), p. 381
  2. a et b Lucien Roy, « Le défi à la loi 111 en février 1983 : il faudrait s’en souvenir ! », La Riposte, vol. 28, no 15,‎ (lire en ligne)
  3. RLRQ, c. L-4.2

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

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