Liste des comtes de Montfort-l'Amaury

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Une dizaine d'années avant l'an mil, Robert II le Pieux charge Guillaume de Hainaut de construire deux châteaux à Montfort-l'Amaury et à Épernon pour assurer la défense du domaine royal.

Armoiries de la maison de Montfort
Armoiries de la maison de Montfort

Seigneurs

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Maison de Montfort

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marié à Bertrade de Gometz[source insuffisante]
marié en premières noces à Isabelle fille d'Hugues Ier Bardoul de Broyes
marié en secondes noces à Agnès d'Evreux ; leur fille Bertrade est comtesse d'Anjou puis reine de France
marié en premières noces à Richilde de Hainaut
marié en secondes noces à Agnès de Garlande
  • 1137-1140 : Amaury IV, comte d'Evreux, fils d'Amaury III et Agnès de Garlande
marié à Mathilde
  • 1181-1188 : Simon (IV) († 1188), second fils de Simon III (parfois confondu avec son père, et alors non compté dans la liste des seigneurs de Montfort, d'où un problème de numérotation ; parfois appelé Simon IV)
marié à Amicie de Beaumont-Leicester, fille du comte Robert III de Leicester. Leur fils cadet Guy fonde les Montfort-Castres
marié à Alix de Montmorency, fille de Bouchard V de Montmorency et sœur du futur connétable Mathieu II de Montmorency. Leurs fils cadets : Guy devient comte de Bigorre, et Simon part en Angleterre où il épouse Aliénor la fille du roi Jean sans Terre.

Maison de Montfort

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en 1224, il cède le comté de Toulouse et les vicomtés d'Albi, de Carcassonne et de Béziers au roi Louis VIII, en échange de l'érection du pays d'Yveline en comté d'Yveline qui deviendra comté de Montfort.
Marié à Béatrice de Bourgogne, fille de Guigues VI de Bourgogne, dauphin du Viennois. Leurs filles : Marguerite, épouse Jean III de Soissons, d'où la suite des comtes de Soissons ; Alix/Adèle, dame de Houdan et Maulette, épouse Simon II de Clermont-Nesle : parents du connétable Raoul II ; Laure, dame d'Épernon, épouse Ferdinand de Castille-Ponthieu-Aumale, d'où la suite des comtes d'Aumale, et des sires d'Epernon, puis épouse Henri de Grandpré, seigneur de Livry ; Pernelle, abbesse de Port-Royal.
marié à Jeanne de Châteaudun fille du vicomte Geoffroy VI

Maison de Dreux

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1249-1311 : Béatrice de Montfort (ca. /1249 † 1311), fille du précédent

mariée à Robert IV (1241 † 1282), comte de Dreux

Maison de Bretagne

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mariée en premières noces en 1285 à Alexandre III († 1286), roi d'Écosse
mariée en secondes noces en 1292 à Arthur II (1261 † 1312), duc de Bretagne
marié à Jeanne de Flandre (1295 † 1374) fille de Louis de Nevers
Mais le roi Philippe VI de Valois prend parti dans la guerre de Succession de Bretagne (1341-64) pour Charles de Blois (son neveu) et sa femme Jeanne la Boiteuse, et contre Jean de Montfort : il saisit le comté de Montfort-l'Amaury et le donne[1] en 1345 à son fils le futur Jean le Bon, puis au connétable Charles de Castille-La Cerda († 1354 ; gendre de Charles de Blois) jusqu'en 1351, date à laquelle en fut gratifié Jean Ier comte (1361) d'Auvergne et de Boulogne, seigneur de Montgascon († 1386) jusqu'en 1361 (en application du traité de Brétigny de 1360, le comté fut alors rendu au duc Jean IV de Bretagne, qui suit)

Après Jean IV, tous les comtes de Montfort sont également ducs de Bretagne :

Maison de France (Deuxième maison d'Orléans)

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Retour à la Couronne et seigneurs engagistes (1524-1667)

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Après la mort de Claude en 1524, François Ier hérite des biens de sa femme, en vertu de leur contrat de mariage. C'est la fin du sort commun entre la Bretagne et Montfort. Le rattachement de la Bretagne sera définitif en 1547, alors que dès 1524 le roi dispose du comté de Montfort comme possession du domaine royal français. Le comté est engagé à divers seigneurs de l'entourage royal, dont voici la liste et les titres :

  • av.1528-vers 1547 : André de Foix, seigneur de Lesparre, titré comte de Montfort. Il était l'un des trois frères de la dame de Chateaubriand, Françoise de Foix, maîtresse du roi François Ier, tous gratifiés de généreux dons royaux. Le comté de Montfort étant devenu une propriété du domaine royal, le roi ne pouvait alors que l'engager (sans doute contre une somme d'argent), en vertu de la nouvelle doctrine de l'inaliénabilité du domaine royal (1526-1527) qui suit le retour de captivité de François Ier.
  • 1547-1560 : Adrienne d'Estouteville, comtesse de Saint-Pol, veuve de François Ier de Bourbon-Saint-Pol, gouverneur du Dauphiné et proche du roi ; dame du comté de Montfort à cause de sa fille Marie de Bourbon, comtesse de Saint-Pol (comté occupé alors par les Espagnols).
  • 1561-1570 : Catherine de Médicis, reine douairière de France, comtesse de Montfort à cause de son douaire, bru de Claude de France ci-dessus.
  • 1570-1573 : Henri de France, duc d'Anjou, comte engagiste de Montfort (don de sa mère).
  • 1573-1584 : François de France, duc d'Alençon, comte engagiste de Montfort (don de son frère).
  • 1587-1642 : Jean-Louis de Nogaret de La Valette, duc d'Épernon, comte engagiste de Montfort par libéralité du roi Henri III, dont il était le bras droit.
  • 1642-1658 : Bernard de Nogaret de La Valette, duc d'Épernon et de la Valette, comte engagiste de Montfort par la succession de son père.
  • 1658-1663 : Marie de Rohan-Montbazon, duchesse douairière de Luynes, comtesse engagiste de Montfort par achat de l'engagement au duc d'Épernon ; elle descendait plusieurs fois des premiers seigneurs de Montfort-l'Amaury, à partir de Jean IV comte de Montfort-V duc de Bretagne ci-dessus.
  • 1663-1667 : Louis-Charles d'Albert de Luynes (1620-1690), 2e duc de Luynes et de Chevreuse, comte engagiste de Montfort par don de sa mère Marie de Rohan (contre une rente de 10 000 livres tournois).

Par lettres patentes datant du mois de , enregistrées le , Louis XIV permit à Charles-Honoré, Marquis d'Albert, duc de Chevreuse (fils de Louis-Charles), et à sa descendance, de porter le nom de comte de Montfort-l’Amaury[3],[4].

  • 1667-1672 : Charles Jean-Baptiste d'Albert de Luynes (1667-1672), comte (engagiste) de Montfort, fils aîné du précédent, décédé jeune.
  • 1672-1691 : Honoré-Charles d'Albert (1669-1704), comte (engagiste) de Montfort, frère du précédent.

En 1691-1699, Montfort sort du domaine royal à la suite d'un échange entre le roi et le duc de Luynes et de Chevreuse.

Maison d'Albert de Luynes (ducs de Montfort, alias de Chevreuse)

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Pour agrandir son domaine de Versailles, Louis XIV fit en 1692 un échange avec le même Charles-Honoré d’Albert, duc de Luynes et de Chevreuse, en lui cédant le comté de Montfort-l’Amaury qu'il érige en duché, contre une grande partie du duché de Chevreuse. Le chef de cette famille fut ainsi aussi seigneur sur ce comté, qui fut incorporé dans le nouveau duché de Chevreuse, appelé parfois aussi « duché de Chevreuse-Montfort »[5].

Notes et références

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  1. Etienne Baluze, Histoire généalogique de la maison d'Auvergne, vol. 1, Paris, Antoine Dezallier, (lire en ligne), chap. 30 (« Jean Ier comte d'Auvergne et de Boulogne »), p. 138.
  2. Contamine Philippe, « Serments bretons (8-15 septembre 1427) », dans Jean-Christophe Cassard, Le prince, l'argent, les hommes au Moyen Âge : Mélanges offerts à Jean Kerhervé, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 646 p. (ISBN 978-2-75350-602-2, lire en ligne), p. 125, « Jean V se voyait dépossédé ipso facto de son comté de Montfort ».
  3. François-Jacques Chasles, Dictionnaire universel chronologique et historique de justice, police et finances… (lire en ligne)
  4. Nicolas Jules Henri Gourdon de Genouillac, Dictionnaire des anoblissements, 1270-1790, Paris, (lire en ligne)
  5. P. Anselme de Sainte-Marie, Histoire Généalogique et chronologique de la maison royale de France… (lire en ligne), p. 684 Contrat d'échange du duché de Chevreuse avec le comté de Montfort-l'Amaury