Léopold Prosper Philibert Sionville

militaire français

Léopold-Prosper-Victor-Philibert de Sionville, né le à Chalon-sur-Saône et mort le à Dijon, est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Léopold-Prosper-Victor-Philibert de Sionville
Léopold Prosper Philibert Sionville

Naissance
Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire)
Décès (à 59 ans)
Dijon (Côte d'Or)
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Général de brigade
Années de service 17531808
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur

Biographie modifier

À partir de 1753, Sionville sert sous les drapeaux de la légion dite de « volontaires royaux ». Premier lieutenant dans le régiment de Bouillon infanterie le , il fait avec son père les campagnes d’Allemagne de 1759 à 1762, et les guerres d’Amérique de 1769 à 1771.

Lieutenant de grenadiers le , rang de capitaine le , il prend le commandement de la compagnie-colonelle le . Capitaine en second le , et capitaine-commandant le , il sert en Espagne, et assiste aux sièges des forts Mahon et de Gibraltar. En 1792, il combat aux batailles de Jemappes, d’Anderlecht et à Malines. À la retraite du 1er mars, près d’Aldenhoven, il rallie 2 bataillons de grenadiers, les poste sur une hauteur et arrête la nombreuse cavalerie ennemie.

Le , Sionville se distingue à la bataille de Neerwinden. Il se trouve toujours à l’avant-garde, aux différents combats qui se livrent près de Valenciennes, et se fait remarquer aux affaires des 1er et . Passé à l’armée des Ardennes, il y remplit les fonctions de chef de l’état-major, dirige la défense de la frontière, et élève des fortifications dont l’ennemi ne peut s’emparer malgré la supériorité de ses forces.

Nommé adjudant-général chef de bataillon par les représentants du peuple Perrin et Massieu le suivant, il est arrêté le , à Namur avec La Fayette. Il prouve qu’il n’a jamais fait partie de l’état-major de ce général, qui l’employait seulement comme militaire intelligent et propre à diriger la marche d’une armée, et parvient sans peine à se disculper. Réintégré le , dans son grade d’adjudant-général à l’armée des Ardennes, Sionville continue à servir avec zèle et activité, et obtient le , le grade d’adjudant-général chef de brigade, dans lequel il est confirmé par le Comité de salut public le suivant. Promu général de brigade le , il sert dans la 2e division militaire.

Mis en non-activité le , et créé membre de la Légion d’honneur le , il passe le , dans la 24e division militaire. L’Empereur le nomme commandant de l’Ordre de la Légion d'honneur le , et l’emploie dans la 18e division militaire à Dijon le suivant.

Il meurt en activité le à Dijon.

Sources modifier

  • A. Liévyns, Fastes de la Légion-d’honneur : biographie de tous les décorés, accompagnée de l’histoire législative et réglementaire de l’ordre, Au bureau de l'administration, 1844, p. 556.
  • Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 459