Lázaro Cárdenas
Lázaro Cárdenas del Río, né le à Jiquilpan (Michoacán) et mort le à Mexico, est un général et homme d’État mexicain. Il est président du Mexique de 1934 à 1940[1],[2].
Lázaro Cárdenas del Río | |
Fonctions | |
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Président des États-Unis mexicains | |
– (6 ans) |
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Gouvernement | Lázaro Cárdenas |
Prédécesseur | Abelardo Luján Rodríguez |
Successeur | Manuel Ávila Camacho |
Secrétaire de l'Intérieur du Mexique | |
– (1 mois et 22 jours) |
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Président | Pascual Ortiz Rubio |
Prédécesseur | Octavio Mendoza González |
Successeur | Manuel C. Téllez |
Secrétaire de la Guerre et de la Marine du Mexique | |
– (4 mois et 14 jours) |
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Président | Abelardo L. Rodríguez |
Prédécesseur | Pablo Quiroga |
Successeur | Pablo Quiroga |
Secrétaire de la Défense Nationale du Mexique | |
– (3 ans) |
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Président | Manuel Ávila Camacho |
Prédécesseur | Pablo Macías Valenzuela |
Successeur | Francisco Luis Urquizo |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Jiquilpan, Michoacán, Mexique |
Date de décès | (à 75 ans) |
Lieu de décès | Mexico, Mexique |
Nationalité | Mexicain |
Parti politique | Parti national révolutionnaire puis Parti de la révolution mexicaine |
Conjoint | Amalia Solórzano (1911-2008) |
Profession | Militaire |
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Présidents des États-Unis mexicains | |
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Biographie
modifierJeunesse
modifierCárdenas est né à Jiquilpan dans le Michoacán, un État situé dans l'ouest du Mexique. Il est le fils de Dámaso Cárdenas et de Felicitas del Río. Sa condition modeste le contraint à quitter l'école à l'âge de 11 ans. À ses 16 ans, quand son père décède, il doit se mettre au travail et occupe successivement divers emplois, dont ceux de collecteur d'impôts, de gardien de prison et d'apprenti imprimeur[3]. L'imprimerie dans laquelle il travaille est saccagée par les troupes du dictateur Victoriano Huerta, ce qui le conduit à fuir la région et à rejoindre les forces révolutionnaires.
Révolution mexicaine et débuts dans la politique
modifierEn 1913, à l'âge de 18 ans, il s'engage avec le grade de capitaine en second (lieutenant) dans les troupes du général Guillermo García Aragón (es). Il sera nommé au grade de général de division en avril 1928[4].
Il est élu gouverneur de l'État de Michoacán en 1928, poste qu'il occupe officiellement jusqu'en 1932. Il lance des projets d'irrigation, distribue des terres, construit des infrastructures et développe l'éducation[5]. En 1929, il laisse le poste à son frère Dámaso Cárdenas del Río (es) pour pouvoir combattre la rébellion militaire de José Gonzalo Escobar (es).
Durant le mandat de Pascual Ortiz Rubio, il occupe le poste de Secretario de Gobernación — ministre de l'Intérieur — et dirige le Parti national révolutionnaire.
Présidence
modifierIl est élu en 1934 président du Mexique pour un mandat de six ans. Après une longue période d'instabilité et de conflits due aux différentes rébellions militaires, révoltes paysannes ou tentatives de coups d’État, Lázaro Cárdenas œuvre à une politique de réconciliation et d'apaisement. Proche des communautés rurales, Cárdenas s'emploie à améliorer les conditions de vie des plus pauvres et entend respecter scrupuleusement les dispositions de la Constitution de 1917 en favorisant l'implantation d'une réelle démocratie[6].
Cárdenas poursuit un programme de distribution de terres, modernise l'industrie, nationalise les entreprises pétrolières – créant ainsi Pemex (Petróleos Mexicanos) – et réforme le système éducatif tout en le dotant de moyens financiers plus importants. Dans le domaine de la santé publique, il fonde la Ligue mexicaine contre le cancer (Liga Mexicana contra el Cáncer), crée la Escuela Normal de Educación Física (École normale d'éducation physique) et fait construire l'hôpital de Huipulco.
Durant son mandat, il lance la plus grande réforme agraire jamais opérée en Amérique latine. S'appuyant sur la Loi agraire du 6 janvier 1915[7],[8], qui était jusqu'alors difficilement appliquée, dix-huit millions d'hectares sont distribués en six ans à plus d'un million de familles sur la base du principe de la propriété collective de la terre[5],[9].
Sa politique étrangère est influencée par ses convictions antifascistes. Le Mexique est, avec l'Union soviétique, le seul pays à apporter officiellement son soutien à la République espagnole contre l’armée franquiste[10]. Après la défaite républicaine, le Mexique accueille près de quarante mille réfugiés sans distinction de sensibilité politique[5].
Jusqu'à son investiture, les présidents résidaient au château de Chapultepec, ancienne résidence des vice-rois de Nouvelle-Espagne. Il préfère emménager à Los Pinos, moins ostentatoire, et transforme l'ancien château en Musée national d'histoire mexicaine. Il réduit également de moitié son traitement de président.[réf. nécessaire]
Les deux premières années de son mandat sont marquées par le conflit entre lui et son prédécesseur, Plutarco Elías Calles, finalement contraint de s'exiler aux États-Unis en 1936.
En 1938, il donne une nouvelle orientation politique à son parti, le Parti national révolutionnaire, qu'il rebaptise Parti de la révolution mexicaine (PRM) et qui sera plus tard nommé PRI.
Activités après sa présidence et héritage politique
modifierSon mandat présidentiel s'achève en 1940. Il poursuit sa carrière politique en tant que leader de l'aile gauche du PRI. Durant la Seconde Guerre mondiale, plus précisément entre 1942 et 1945, il exerce la fonction de ministre de la Défense nationale (Secretario de la Defensa Nacional) dans le gouvernement de Manuel Ávila Camacho qui avait occupé le même poste dans son gouvernement. Il se retire plus tard dans sa résidence sur le lac de Pátzcuaro. Il supervise des projets d'irrigation et la promotion de cliniques et d'écoles.
En 1955, il obtint le prix Lénine pour la paix.
Il meurt en 1970 à Mexico. Son fils, Cuauhtémoc Cárdenas et son petit-fils, Lázaro Cárdenas Batel, deviennent des hommes politiques importants. Tous deux sont élus gouverneur de l'État de Michoacán à l'instar de leur père et grand-père. Aujourd'hui, en l'honneur de Cárdenas, des municipalités, des rues et des autoroutes portent son nom.
Il conserve l’image d'un président intègre, attaché aux valeurs démocratiques et à la justice sociale. Le Parti de la révolution démocratique, né d'une scission de l'aile gauche du PRI, s'est réclamé de Lázaro Cárdenas. Le président Andrés Manuel López Obrador, fondateur du Mouvement de régénération nationale, a inscrit sa politique dans la lignée de celle de Lázaro Cárdenas[11]. Quasiment tous les présidents mexicains qui lui ont succédé lui ont rendu hommage[12].
Mandats électifs
modifierAnnexes
modifierNotes et références
modifier- (en) Burton Kirkwood (trad. de l'indonésien), History of Mexico., Westport, CT, Greenwood Publishing Group, Incorporated, , 1re éd., 245 p., poche (ISBN 978-1-4039-6258-4, lire en ligne), p. 107
- (en) Burton Kirkwood (trad. de l'indonésien), History of Mexico., Westport, CT, Greenwood Publishing Group, Incorporated, , 1re éd., 245 p., poche (ISBN 978-1-4039-6258-4, lire en ligne), p. 100
- Howard F. Cline : The United States and Mexico, pages 217 et suivantes. Harward University Press, janvier 1967 (ISBN 978-067-449-7061) - livre souvent cité dans la version en anglais de cet article.
- (es) « Gral. de Div. Lázaro Cárdenas del Río. », sur Secretaría de la Defensa Nacional (consulté le )
- « Lazaro Cardenas - Le président révolutionnaire », sur lepetitjournal.com,
- Encyclopædia Universalis, « LÁZARO CÁRDENAS », sur Encyclopædia Universalis
- [1]
- (es-MX) Luis Barrón et Pamela Benítez, « ¿El reparto agrario cardenista es un mito? », sur Relatos e Historias en México, (consulté le )
- (es) « El Cardenismo y su influencia en el modelo agropecuario del Gobierno de México », sur Secretaría de Agricultura y Desarrollo Rural (consulté le )
- (es) Ana Gabriela Rojas, « Qué papel tuvo México en la Guerra Civil de España », BBC News Mundo, (lire en ligne, consulté le )
- « Mexique : quel programme pour AMLO ? », sur IRIS,
- (es) Verónica Vázquez Mantecón, « Lázaro Cárdenas en la memoria colectiva », Política y cultura, no 31, , p. 183–209 (ISSN 0188-7742, lire en ligne, consulté le )
Bibliographie
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Liens externes
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