Just Becquet
Just André François Becquet, né à Besançon le et mort le à Paris, est un sculpteur français.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom de naissance |
Just André François Becquet |
Nationalité | |
Activité | |
Distinctions |
Biographie
modifierLe père de Just Becquet était orfèvre dans la rue des Granges à Besançon. Il suit d’abord des études classiques au lycée de la ville et obtient un baccalauréat de philosophie, puis s’inscrit à l’école municipale des beaux-arts. Ses premiers essais sont encouragés par le sculpteur Jules Franceschi — élève de François Rude — qui séjournait à Besançon ; il put convaincre la famille du jeune Becquet de l’envoyer à Paris où il a la chance d’être accepté par le grand maître bourguignon.
Après la fermeture de l’atelier de Rude en 1851 et alors que la plupart des élèves rejoignent celui de Pierre-Jean David d'Angers, Just Becquet préfère travailler seul, accompagné de son maître qui garde un œil attentif sur ses réalisations.
Il expose pour la première fois au Salon de 1857 mais, bien que chacune de ses expositions soient couronnées d’éloges, la notoriété ne vient pas, si bien qu’il travaille pendant quelque temps dans le bureau d’un agent de change pour subvenir à ses besoins.
Becquet est un passionné de musique classique qui l’aide à lutter contre le découragement. Il travaille pendant plusieurs années avec le violoncelliste Camillo Sivori ; sa maîtrise du violoncelle lui permet d’augmenter un peu la pension que lui verse sa famille en jouant dans divers concerts parisiens et dans l’orchestre du Théâtre Français.
Enfin, au Salon de 1869, une médaille est sa première récompense officielle suivie, l’année suivante, par une médaille de première classe.
Il obtient une médaille de deuxième classe à l’Exposition universelle de 1878 et est nommé chevalier de la Légion d’honneur. La même année, il devient membre honoraire de l’Académie des sciences et belles lettres de Besançon.
De 1886 à sa mort, son domicile-atelier est situé au no 27, rue de la Procession dans le 15e arrondissement de Paris[1]. Il ne manquera aucun Salon jusqu’en 1906 où fut exposée la Tunique de Nessus, sa dernière œuvre inachevée. Il meurt le au sein de l'Hôpital Cochin dans le 14e arrondissement alors que cette statue est toujours en cours de réalisation[2]. Des obsèques solennelles furent organisées à Besançon, avant son inhumation au cimetière de Saint-Ferjeux.
Un comité fut mis en place pour l’érection d’un monument à sa mémoire. Le buste de l’artiste a été réalisé par Henri-Léon Gréber et inauguré en 1909 dans les parterres de la promenade Micaud à Besançon[3]. Une rue de cette ville porte son nom.
Œuvres
modifier- Arras :
- Saint Martin partageant son manteau, groupe en marbre commandé pour l'église Sainte-Geneviève de Paris (devenue le Panthéon), commencé par Paul Cabet et achevé par Just Becquet. Il est conservé à la cathédrale d’Arras[4].
- Besançon :
- basilique Saint-Ferjeux : coupole orné de sculptures de Just Becquet[5].
- casino municipal, salle des fêtes : La Danse, statue[6].
- cimetière de Saint-Ferjeux : une statue d'homme nu assis, marbre.
- hôpital Saint-Jacques : Anne Biget, buste ornant la façade.
- hôtel de Besançon-les-Bains : décor.
- musée des beaux-arts : La Vouivre du Puits Noir, 1899, terre cuite.
- parc Granvelle : L'Apothéose de Victor Hugo, 1902[7], inauguré à l'occasion du centenaire de la naissance de l'écrivain.
- place Flore : Flore, 1884. La statue avait été déplacée sur la place des Tilleuls du quartier de Palente en 1950 du fait d'un réaménagement de la place, avant de retrouver son emplacement d'origine en 1999.
- Cimetière des Champs Bruley et crèche Saint-Paul, 1894 : bustes en bronze de François-Louis Bersot[8].
- Montbéliard : Monument au colonel Denfert-Rochereau[9].
- Nemours, château-musée :
- Scey-Maisières : Vierge à l'Enfant, dite Notre-Dame du chêne, 1903, groupe[12].
- Paris :
- square du Palais-Galliera : Le Dieu Pan et un tigre, 1897.
- Bibliothèque nationale de France, site Richelieu : La Numismatique, 1891, marbre.
- Tours, musée des beaux-arts, parc : Le Satyre agaçant un fauve, 1898, en hommage à François Rude.
-
L'Apothéose de Victor Hugo (1902), Besançon, parc Granvelle.
-
Homme assis, cimetière de Saint-Ferjeux.
Notes et références
modifier- Catalogue de l'exposition du Salon des Indépendants de 1886 (page 294)
- Archives de Paris 14e, acte de décès no 1170, année 1907 (page 15/31)
- memoirevive.besancon.fr.
- « Arras, cathédrale Saint-Vaast », patrimoine-histoire.fr, consulté le 23 novembre 2021.
- Notice no PA25000053, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture (consulté le ).
- Jean-Pierre Gavignet et Lyonel Estavoyer, Besançon autrefois, Le Coteau, Horvath, , 175 p. (ISBN 2-7171-0685-5) - pp. 96 et 99.
- Statue de Victor Hugo du parc Granvelle de Besançon sur Racinescomtoises.net (consulté le ).
- Buste de Louis Bersot – Rue d’Alsace – Besançon, sur « E-monumen.net » (consulté le ).
- Notice no IM25000224, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture (consulté le ).
- « Réunion des Musées nationaux-Grand Palais - », sur www.photo.rmn.fr (consulté le ).
- « Visuel de l'exposition consacrée à l'artiste à Besançon du 29 juin au 6 octobre 2019 au MBA de Besançon »
- Notice no IM25001273, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture (consulté le ).
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Alexandre Estignard, Just Becquet, sa vie, ses œuvres, Besançon, Jacques, 1911.
- Le geste sûr : Just Becquet, sculpteur bisontin, 1829-1907 (catalogue d'exposition, Besançon, Musée des beaux-arts et d'archéologie, 29 juin-6 octobre 2019), Milan, Silvana editoriale, , 148 p. (ISBN 978-88-366-4294-6).
Liens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la vie publique :