Joyce Banda

femme politique malawite

Joyce Banda, née le , est une femme politique malawite. Vice-présidente de la République à partir du , elle devient présidente de la République le en succédant à Bingu wa Mutharika, décédé la veille. Elle est la première femme à occuper ces deux postes dans son pays.

Joyce Banda
Illustration.
Joyce Banda en juin 2013.
Fonctions
Présidente de la république du Malawi

(2 ans, 1 mois et 24 jours)
Vice-président Khumbo Kachali
Prédécesseur Bingu wa Mutharika
Successeur Peter Mutharika
Vice-présidente de la République

(2 ans, 9 mois et 16 jours)
Élection
Président Bingu wa Mutharika
Prédécesseur Cassim Chilumpha
Successeur Khumbo Kachali
Ministre des Affaires étrangères

(2 ans, 11 mois et 21 jours)
Prédécesseur George Chaponda
Successeur Etta Banda
Ministre des Femmes et de l'Enfance

(2 ans et 8 jours)
Biographie
Nom de naissance Joyce Hilda Banda
Date de naissance (74 ans)
Lieu de naissance Zomba, Nyassaland
Nationalité malawite
Parti politique Front uni démocratique
(avant 2004)
Parti démocrate progressiste
(2004-2010)
Parti populaire
(depuis 2011)

Joyce Banda
Présidents de la République du Malawi

Biographie

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Fondatrice et directrice exécutive de l'Association nationale des femmes d'affaires du Malawi[1], elle est lauréate avec le président du Mozambique, Joaquim Chissano, du prix Leadership Afrique en 1997.

De 2004 à juin 2006, elle est ministre des Femmes et de l'Enfance, puis ministre des Affaires étrangères du au , date à laquelle elle devient vice-présidente de la République, au côté du président Bingu wa Mutharika[2].

Conformément à la Constitution, le vice-président prend la succession au cas où le président serait empêché ou décédé[3]. Ainsi, après la mort du président Mutharika[4], Joyce Banda est officiellement investie présidente du Malawi le [5].

Ses premières décisions politiques la démarquent de son prédécesseur. Elle s'efforce de restaurer les bonnes relations du Malawi avec les pays développés, notamment en invalidant la dévaluation du kwacha afin que l'aide internationale reprenne pleinement ; elle avait été diminuée en raison de la mauvaise gestion économique reprochée à Mutharika. En outre, Banda a promis la fin de la pénalisation des actes homosexuels, des dirigeants occidentaux en ayant également fait une condition de la reprise de l'aide au développement[6]. Enfin, elle indique qu'elle ne souhaite pas que le président soudanais Omar el-Bechir assiste à un sommet de l'Union africaine au Malawi en  ; elle précise qu'elle ne veut pas s'attirer de sanctions économiques des pays donateurs, Bechir étant sujet à un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale[7].

Le , elle annule l'élection présidentielle qui s'est tenue le , et à laquelle elle était candidate contre Peter Mutharika. Invoquant des irrégularités dont son adversaire serait responsable, il est également avancé que les premiers résultats sortis des urnes la donneraient largement distancée. Si la Constitution lui permet d'user de ce pouvoir, elle a l'obligation d'organiser un nouveau scrutin dans les 90 jours[8]. Le , elle accepte sa défaite[9]. Elle quitte son pays pour l'Afrique du Sud, accusée, malgré l'absence de preuves, par le président, Peter Mutharika , élu en 2014, et son parti, le Parti démocrate-progressiste (DPP), d'être impliquée dans le scandale du cashgate[10]. Quatre ans plus tard, elle est de retour au Malawi[11]. Elle envisage de se présenter à l'élection présidentielle de 2019, mais finalement renonce. Elle soutient alors l'opposant Lazarus Chakwera[12], qu'elle soutient de nouveau lors de l'élection présidentielle malawite de 2020[13].

Lutte pour les droits des femmes

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Lors de son séjour à Nairobi, elle participe activement au mouvement des femmes[14]. The Guardian la présente comme « une championne de l'émancipation des femmes ». Elle fonde plusieurs organisations, dont un réseau de microfinancement destiné à des milliers de femmes dans les zones rurales[15],[16].

Notes et références

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  1. Par D. LC Le 10 avril 2012 à 13h47, « Malawi :Joyce Banda, 3e femme la plus puissante d'Afrique », sur leparisien.fr, (consulté le )
  2. Juliet Kamwendo, Gregory Kamwendo et Céline Renard, « Malawi : empowerment des femmes en trompe-l’œil », dans De l’usage du genre, Éditions Syllepse, , 69–74 p. (ISBN 978-2-84950-675-2, lire en ligne)
  3. Malawi : "la Constitution prévaut", Le Figaro, 7 avril 2012.
  4. Malawi : la mort du président confirmée, Le Figaro, 7 avril 2012.
  5. Malawi : Joyce Banda investie présidente, Le Figaro, 7 avril 2012.
  6. (en-GB) David Smith et Godfrey Mapondera, « Malawi president vows to legalise homosexuality », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) "Malawi to overturn homosexual ban, Joyce Banda says", BBC, 18 mai 2012
  8. « La présidente du Malawi, au bord de la défaite, annule les élections », jeuneafrique.com, 24 mai 2014.
  9. Elections au Malawi: la présidente Joyce Banda reconnaît sa défaite, Le Soir, 31-05-2014.
  10. Jeune Afrique avec AFP, « Présidentielle au Malawi : l’ex-présidente Joyce Banda renonce à se présenter », sur jeuneafrique.com, Jeune Afrique,
  11. « Joyce Banda rentre au Malawi après 4 ans d'exil », sur bbc.com,
  12. «Malawi : les favoris d’une élection présidentielle imprévisible», Jeune Afrique, 21 mai 2019
  13. « Au Malawi, le chef de l’opposition serait en tête de l’élection présidentielle », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  14. (en) « Joyce Banda | Biography & Facts | Britannica », sur www.britannica.com (consulté le )
  15. (en-GB) David Smith, « Malawi's Joyce Banda puts women's rights at centre of new presidency », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  16. « MALAWI. Joyce Banda, présidente porteuse d'espoir », sur Courrier international, (consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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