Joseph Yodoyman

homme politique tchadien

Joseph Yodoyman, né en 1950 et mort le [1], est un fonctionnaire et homme politique tchadien, Premier ministre de 1992 à 1993.

Joseph Yodoyman
Illustration.
Fonctions
Premier ministre tchadien

(10 mois et 18 jours)
Président Idriss Déby
Prédécesseur Jean Alingué Bawoyeu
Successeur Fidèle Abdelkerim Moungar
Biographie
Nom de naissance Joseph Yodoyman
Date de naissance
Date de décès (à 43 ans)
Nationalité Tchadienne
Parti politique ANDD puis ANDR
Profession Fonctionnaire
Homme politique

Joseph Yodoyman
Premiers ministres du Tchad

Biographie

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Originaire du sud du Tchad, il est diplômé de l'Institut international de l'administration publique (IIAP) de Paris[2]. Au Tchad, il est directeur de la fonction publique jusqu'à la chute de toutes les administrations centrales en 1979. La même année, il est nommé membre du nouveau Comité permanent du Sud, gouvernement de facto du sud du Tchad[3]. Il quitte ses fonctions en en entrant au Gouvernement d'Union nationale de transition (GUNT), en tant que secrétaire général adjoint. En , il est promu au poste de secrétaire d’État à l’Intérieur du GUNT[4].

Sous la présidence de Hissène Habré

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Lorsque Hissène Habré forme son premier gouvernement après avoir renversé le GUNT, le , Joseph Yodoyman devient ministre de la Planification[4]. En , Hissène Habré lui confie une importante mission à Brazzaville et à Paris, destinée à sonder les chefs de l'opposition du Sud et à vérifier les possibilités de parvenir à un accord avec eux[5].

Sous la présidence d'Idriss Déby

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Après la chute de Hissène Habré, l'actuel président Idriss Déby choisit Joseph Yodoyman comme deuxième Premier ministre le , en remplacement de Jean Alingué Bawoyeu [6]. En juillet, Joseph Yodoyman est exclu de son parti, l'Alliance nationale pour la démocratie et le développement (ANDD), qui l'accusait d'une « dérive autoritaire, voire totalitaire ». Il répond alors qu'il ne veut être « l'otage d'aucun parti »[7] et fonde un nouveau parti, l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau[8]. Il reste en fonction jusqu'au , date à laquelle Fidèle Moungar, élu par la Conférence nationale, prend sa place[9]. Il meurt quelques mois plus tard, le [1].

Notes et références

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Références

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  1. a et b « Political Obituary (1990–2007) » [archive du ]
  2. « Nouveau Premier Ministre au Tchad », L'Humanité,‎ (lire en ligne)
  3. Lanne, Bernard, « Le Sud du Tchad dans la guerre civile (1979–1980) », Politique africaine, no 3,‎ , p. 75–89 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  4. a et b (en) Decalo, Samuel, Historical Dictionary of Chad, Metuchen, N.J./London, Scarecrow Press, , 532 p. (ISBN 0-8108-1937-6), p. 332
  5. Lanne, Bernard, « Le Sud, l'État et la Révolution », politique-africaine, no 16,‎ , p. 30–44 (lire en ligne [archive du ] [PDF], consulté le )
  6. « Rulers.org - Countries Ch »
  7. Jeune Afrique, 12, (1992)
  8. Alan John Day, Political Parties of the World, p. 94, (2002)
  9. Britannica Book of the Year 1993