Joachim de Garidel-Thoron

Joachim de Garidel-Thoron, dit le marquis de Garidel-Thoron, est le fondateur du concours agricole de Moulins et président de la Société d’agriculture de l'Allier (1874-1937).

Joachim de Garidel-Thoron
Portrait de Joachim de Garidel-Thoron, marquis de Garidel-Thoron.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Famille
Autres informations
Distinction

Chevalier du Mérite Agricole (1926)

Chevalier de l'Ordre national de la Légion d'honneur (1928)

Officier de l'Ordre national de la Légion d'honneur (1932)

Biographie modifier

Joachim de Garidel-Thoron est issu d'une ancienne famille française originaire du comté de Nice qui a donné dans les XIVe et XVe siècles des militaires distingués dans les armées du roi de Naples et du duc de Savoie.

Né à Paris au 27 rue du Faubourg-Saint-Honoré le , Joachim est le fils de Bruno Charles François de Garidel, dit le vicomte de Garidel-Thoron, et de Mathilde de Crousaz-Crétet, née à Paris le , décédée au château de Beaumont le . Mathilde était la fille de Henry Frédéric Louis de Crousaz-Crétet (1773-1861), comte de Champmol, officier puis contrôleur général de la banque de France, titré 1er baron de Crouzat-Crétet et de l’Empire, chevalier de la Légion d’honneur[1].

Il épouse le à la mairie de Moulins, Valentine du Bouys de Pratvier, née le à Moulins, fille d'Alphonse (1814-1861), lieutenant de frégate, et de Marie Durye. La famille du Bouys de Pratvier appartenait à la vieille noblesse du bourbonnais avec une filiation prouvée remontant a 1439[2]. On lui connaît deux adresses dans l'Allier : l'hôtel de Garidel à Moulins, au 7 rue Diderot, et le château de Beaumont à Agonges et une autre propriété en Loire-Atlantique à La Baule, une solide et imposante villa, La Garidelle, œuvre de l'architecte moulinois René Moreau en 1912, transformée en 1929 par Ferdinand Ménard elle devient alors le Castel Marie-Louise[3]. C'est dans son château de Beaumont qu'il décède dans sa centième année le , âgé de 99 ans[1].

Contributions au monde de l'agriculture modifier

Joachim de Garidel-Thoron fait son entrée dans l'Allier pour soutenir son père dans son exploitation agricole à Agonges. Passionné et novateur, il développe le domaine familial avec le souci constant du bon choix des animaux reproducteurs qu’il fait venir du Charolais et du Nivernais. Partisan du métayage dont il explique dans un discours qu'il permet « d’opposer une barrière solide aux doctrines néfastes qui menacent l’ordre et la propriété », il crée autant que faire se peut des relations justes et équitables avec ses métayers[4].

Émile Guillaumin, écrivain et syndicaliste paysan, écrit de lui dans le numéro de du Travailleur rural : « Gentilhomme campagnard, de tempérament actif, M. de Garidel nous semble être le prototype du seigneur anglais, maître de village, qui ne dédaigne pas de s’occuper des choses d’ordre général et de rester en contact avec le peuple. Ces gens-là sont persuadés qu’ils appartiennent à une race supérieure, faite pour administrer, diriger, commander. Et ils acceptent les devoirs que cette situation leur impose. C’est un point de vue »[4].

Dans une nécrologie publiée par la Revue des agriculteurs de France, dont Joachim de Garidel-Thoron était membre honoraire du Conseil, l’hommage suivant lui est rendu pour ses contributions au monde de l’agriculture : « Son infatigable activité que le poids des ans n’avait pas ralentie, sa belle intelligence, son noble caractère, son sens élevé du devoir, il avait, en effet, tout mis à son service. Est-il besoin de rappeler ses ardentes campagnes en faveur du métayage dont il avait expérimenté les méthodes sur son domaine de Beaumont et dont il s’était fait le champion agissant ? Est-il besoin de rappeler encore les efforts qu’il dépensa en faveur du concours annuel d’animaux reproducteurs de Moulins, devenu grâce à lui une de nos principales manifestations agricoles ? Aussi bien, tous les agriculteurs de sa région, sans distinction, lui avaient voué un attachement, une estime, une reconnaissance qui ne trompent pas. Ils se préparaient avec un enthousiasme unanime à fêter le centenaire de ce noble vieillard, entré vivant dans la légende[5]… »

Mandats modifier

  • Présidence de la Société d'agriculture de l'Allier durant quasiment 64 ans (1874-1937) ;
  • Censeur de la banque de France durant 59 ans (1878-1937)[6] ;
  • Fondateur du syndicat départemental des agriculteurs de l’Allier en 1887 ;
  • Entre au conseil d’administration de la société des agriculteurs de l'Allier en 1895 et fondateur du concours agricole de Moulins la même année[7] ;
  • Élu au conseil municipal d'Agonges;
  • Membre de l'Académie d'Agriculture;
  • Membre honoraire du Conseil de la Société des Agriculteurs de France.

Distinctions modifier

  Chevalier du Mérite Agricole (1926)

  Chevalier de la Légion d'honneur (1928)

  Officier de la Légion d'honneur (1932)

Publications modifier

  • Lettres sur la pratique du métayage dans le département de l’Allier avec monographies de six domaines exploités à moitié fruits, Moulins, Imprimerie Ducroux et Gourjon-Dulac, (présentation en ligne).

Notes et références modifier

  1. a et b « Garidel », sur genobco.free.fr (consulté le )
  2. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, C. Hérissey, (lire en ligne)
  3. Alain Charles, « Maison dite villa balnéaire La Garidelle puis hôtel de voyageurs et restaurant le Castel Marie-Louise », sur Patrimoine des Pays de la Loire (consulté le ).
  4. a et b Louis Delallier, « Joachim de Garidel, marquis de Thoron, des décennies consacrées à l’agriculture bourbonnaise », sur Le grenier de mon Moulins, (consulté le )
  5. Recueil. Dossiers biographiques Boutillier du Retail. Documentation sur Joachim de Garidel, Revue des agriculteurs de France, coll. « Recueil. Dossiers biographiques Boutillier du Retail. Coupures de presse relatives à des personnalités françaises et étrangères », (lire en ligne).
  6. « Bienvenue sur le site de la Banque de France | Banque de France », sur www.banque-france.fr (consulté le )
  7. « Concours Charolais de Moulins », sur www.concourscharolaismoulins.fr (consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier