Jean de Bertrand (cardinal)

cardinal français
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Jean de Bertrand[1], également appelé Jean Bertrandi[2],[3], né en 1482 à Toulouse et mort le à Venise, est un cardinal, et homme d'État français du XVIe siècle.

Jean de Bertrand
Image illustrative de l’article Jean de Bertrand (cardinal)
Jean de Bertrand, par Jean Clouet (avant 1541, Fondation Bemberg).
Biographie
Naissance
Toulouse
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Décès
Venise
Drapeau de la République de Venise République de Venise
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal

par le pape Paul IV
Titre cardinalice Cardinal-prêtre de Santi Nereo e Achilleo
Cardinal-prêtre de Santa Prisca
Cardinal-prêtre de San Crisogono
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
par Filippo Roccabella
évêque de Recanati
Archevêque de Sens
Évêque de Comminges
Autres fonctions
Fonction laïque

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

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D'une maison les plus anciennes de Toulouse, il est capitoul en 1519, second président au parlement de Toulouse en 1533, puis premier président en 1536, où il a pour secrétaire le poète Hugues Salel. Il réside alors dans son hôtel de la grande-rue Nazareth (actuel no 20), au cœur du quartier des parlementaires[4].

En 1538, sur l'avis du gouverneur du Languedoc, Anne de Montmorency, le roi François Ier le nomme troisième président au parlement de Paris en 1538[5].

En 1540, en tant que noble chevalier, seigneur de Frouzins, il énumère ses fiefs devant les capitouls[6].

En 1543, il est premier président au parlement des Grands Jours en Bretagne[7], et premier président au parlement de Paris, le [8], sous Henri II.

Deux fois veuf[9], il décide d'intégrer l'état ecclésiastique, et en 1549, il est abbé commendataire, ainsi que son frère Pierre de Bertrand, dans l'abbaye de Grandselve[10].

Lors de la disgrâce du chancelier François Olivier, Diane de Poitiers influence le roi Henri II pour le charger de la commission de garde des sceaux, le , qu'il garde jusqu'à la mort du roi, le . En tant que garde des sceaux, il a pour secrétaire Charles de Figon, auteur du premier organigramme de l'État français, dont l'œuvre a peut-être inspirée par le cardinal.

Le [11], c'est le 44e évêque de Saint-Bertrand de Comminges, sous le nom de Jean III Bertrand[12], il succède à Jean II de Mauléon (†1551), l'église étant privée d'évêque pendant trois ans[13].

Il est transféré à Sens, où il est administrateur apostolique le [11].

Jean de Bertrand part pour Rome avec son ami Auger Ferrier[14]. Henri II demande la promotion de Bertrand au cardinalat et le pape Paul IV le crée cardinal le , avec le souhait unanime des cardinaux présents lors du consistoire[15]. En 1559, à la suite de la mort de Henri II, son fils François II rend les sceaux à François Olivier[16].

Par la suite, Jean de Bertrand est prêtre cardinal au titre de Sainte-Prisque le [11], puis de Saint-Chrysogone[16] le [11]. Le cardinal Bertrand participe au conclave de 1559, au cours duquel Pie IV est élu pape. Il est l'un des juges dans la procédure contre le cardinal Carlo Carafa en 1560.

Il est aussi ambassadeur extraordinaire de la France au sénat de Venise.

Décès et armoiries

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Il est de retour de Rome, un an après l'élection de Pie IV, lorsqu'il décède le à Venise, où il est inhumé sous les orgues de l'Église Santo Stefano (Murano) (Pères des Augustins, achevée en 1325)[17].

On peut y lire son épitaphe, avec ses armes Parma cyanea, Ceruo aureo, coronide argenteâ[18], qui se blasonnent ainsi : « D'azur, au cerf passant d'or, au chef d'argent »[16],[19].

Famille

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Jean de Bertrand, noble chevalier, seigneur de Frazin (Frouzins)[6], de Wideville (1538)[20], et de Villèle (Haute-Garonne)[19], est le fils de Nicolas de Bertrand et de Jacquette de Sauran, qui ont pour enfants[1] :

Jean de Bertrand fut le parrain de Jean Boucher

Mariages et descendance

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Jean de Bertrand épouse[26] :

  1. Jeanne de Baral ou Bar(r)as, dame de Mirebeau (par la cession des droits d'Anne de Bourbon et de Jean II, baron d'Arpajon à Jean de Bertrand[27])
  2. Françoise de Rivière (v. †1548), dont un fils et deux filles[28],[1] :

Références

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  1. a b et c Mercure de France Vol. 1, avril 1774, (p.200)
  2. Jean Bertrandi
  3. Félix et Louis Lazare : Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments page 220
  4. Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse », Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, 11e série, tome VI, p. 173.
  5. Biographie universelle, ancienne et moderne Par Joseph Fr. Michaud, Louis Gabriel Michaud. Vol. 4, 1843, (p. 182)
  6. a et b Alphonse Brémond, Nobiliaire toulousain : inventaire général des titres probants de noblesse et de dignités nobiliaires, 1863, p. 100
  7. Mélanges d'histoire et d'archéologie bretonnes Par Histoire et archéologie bretonnes. 1855, (p. 253)
  8. Histoire du parlement de Paris Par Édouard Maugis. Tome 3 : rôle de la Cour par règne, 1345-1610. (p. 189)
  9. Philippe Wolff, Les Toulousains dans l'histoire, Privat, 1984, p. 236
  10. Histoire générale de l'église de Toulouse depuis les temps les plus reculés Par l'abbé Adrien Salvan, vol. 3, 2e partie, 1859 (p. 64)
  11. a b c et d Cardinals Created by Paul IV (1555-7)
  12. Le clergé de France, ou tableau historique et chronologique des archevêques Par Hugues Du Tems. Vol. 1, 1774, (p. 473)
  13. Histoire générale de l'église de Toulouse Par Adrien Salvan. Vol. 4, parties 1 à 4. (p. 228)
  14. Le grand dictionnaire historique Par Louis Moreri. Vol. 4, 1732, (p. 53)
  15. Mémoires du Président Henault Par Collectif (p. 47)
  16. a b et c Bulletin de la Société archéologique de Sens Par Société archéologique de Sens. Vol. 7, 1861, (p.286)
  17. L'étranger pleinement instruit des choses les plus rares... de la ville de Venise 1808, (p. 74)
  18. (la) Pierre Frizon, Gallia purpurata, 1638, p. 623-626
  19. a et b P. Louis Lainé, Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, vol. 2, 1829, p. 9 (VII. Jacques Dauxilhon)
  20. Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise Société des sciences morales, des lettres et des arts de Seine-et-Oise, Versailles, Académie de Versailles. 1938. Volumes 40 à 41 (p. 76)
  21. a et b Ma bibliothèque poétique: Contemporains et successeurs de Ronsard Par Jean Paul Barbier. 2001. (p. 253)
  22. [PDF] Joan Francés Blanc, Les ancêtres d’Élisabeth de Brandouin, p. 19
  23. Les derniers maîtres des requêtes de l'Ancien Régime (1771-1789) Par Sylvie Nicolas, (p. 105)
  24. Mémoires de la Société archéologique du midi de la France Par Société archéologique du Midi de la France. Vol. 7, 1860, (p. 188)
  25. Nobiliaire universel de France Par Nicolas Viton de Saint-Allais. Vol. 8, (p. 33), (Yolande de Bassompierre p. 32)
  26. Société des études du Comminges, Revue de Comminges (Pyrénées Centrales) : Bulletin de la Société des études du Comminges à Saint-Gaudens et de l'Académie Julien-Sacaze à Bagnères-de-Luchon, 1999, p. 179
  27. François Rabelais, Les lettres de François Rabelais escrites pendant son voyage d'Italie, 1710, p. 216
  28. a et b En 1562, dans un acte de partage, Françoise de Rivière est dite mère de Guillaume et de Madeleine, p. 487 note (a). P. Anselme, Du Fourny, P. Ange, P. Simplicien Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, 3e éd., vol. 6, 1730
  29. Gaspard Thaumas de la Thaumassière, Histoire de Berry, 1689, p. 625 VI.
  30. Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies Par François Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Badier. Vol. 2, seconde ed., 1773. (p. 459, VIII)
  31. Dictionnaire de la Noblesse Par François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois. Vol. 8, 1774, (p. 225)

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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