Jean Chauvin

sculpteur français
(Redirigé depuis Jean-Gabriel Chauvin)

Jean Gabriel Chauvin, né à Rochefort le et mort à Saint-Martin-lès-Melle le , est un sculpteur français.

Jean-Gabriel Chauvin
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Jean Gabriel ChauvinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Il est l’un des premiers a élaborer une sculpture abstraite (La Toilette, 1909)[1]. Il est ainsi considéré comme le pionnier dans ce domaine[2].

Biographie modifier

Jean Chauvin est le seul survivant, avec son jumeau André Joseph, d’une fratrie de six enfants. Les thèmes de la naissance et de la gémellité imprègne toute son œuvre[1].

Sa première sculpture connue date de 1906, un bois de bouleau taillé au couteau à l’âge de 17 ans et qu’il dira plus tard avoir cachée sous un tas de charbon, du regard d’un père opposé avec dureté à sa vocation[3].

En 1908, à l’âge de 19 ans il arrive à Paris, entre à l’école des Arts décoratifs le . On le retrouve ensuite à l’école des Beaux Arts dans l’atelier du sculpteur Antonin Mercié à partir du , il y restera jusqu’en 1915 car exempté du service des armes le . Il rencontre François Pompon dont il deviendra un proche[1],[4].

Entre 1913 et 1920, Chauvin participe au Salon d’automne et à celui des indépendants tout en travaillant dans l’atelier de Joseph Bernard[5] où il participe à la taille de la Frise de la danse (actuellement au Musée d’Orsay). Sociétaire du Salon d'automne, Il y expose également deux sculptures en 1928 [6]. S’orientant définitivement vers la sculpture abstraite, il est remarqué par le collectionneur Jacques Doucet qui lui achète une sculpture[4].

En 1928, Chauvin fait sa première exposition particulière à la galerie Au Sacre du Printemps[4]. Reprise par Jeanne Bucher sous son propre nom, il y exposera jusqu’au décès de celle-ci en 1947. Pendant ces années il se lie d’amitié avec Robert Rey[7], qui deviendra directeur des Arts plastique en 1944, ainsi qu’avec Jean Cassou, fondateur du Musée National d’Art Moderne.

C’est environ dans les années trente qu’il emménage, 9 rue du chalet à Malakoff et devient propriétaire à Port-des-Barques.

En 1935, à la demande de l’architecte Pierre Patout, il réalise une grande sculpture Fontaine Lumineuse pour le paquebot Normandie[8].

En 1937, toujours à la demande de Pierre Patout, Chauvin réalise une sculpture monumentale (11 mètres de hauteur) en béton éclaté pour le pavillon des Artistes décorateurs à l’exposition Universelle ainsi que deux grandes vasques en porcelaine pour le pavillon de Sèvres[1].

Il expose, en 1939, au salon des Réalités Nouvelles à la galerie Charpentier, pour lequel il crée la sculpture Guerre.

De 1947 à 1955, sous l’égide de Cécile Goldscheider (conservateur du Musée Rodin) il expose à Berne (Suisse), Prague(Tchécoslovaquie), Amsterdam (Pays-Bas), Stockholm (Suède), Düsseldorf (Allemagne) , etc.. En 1949, il fait une exposition particulière à la galerie Maeght (Paris)[7].

Pendant toutes ces années, Chauvin partageait son temps entre Malakoff où il modelait ses maquettes et dessinait pendant six mois et Port-des-Barques où il sculptait pendant les six autres mois.

Plusieurs expositions suivront jusqu’à la fin de sa vie.

Durant cette période quelques dates importantes sont à retenir : en 1960 Christian Zervos lui consacre une monographie; en 1962 il est choisi pour représenter la France à la 31° Biennale de Venise[2]; en 1976 il fait don au Musée National d’Art Moderne de 162 maquettes de ses sculptures.

Entièrement consacré à son art, sa vie personnelle reste peu connue[9].

Collections Publiques modifier

France modifier

États-Unis modifier

Belgique modifier

Israël modifier

Royaume-Uni modifier

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Chauvin Sculpteur, Catalogue raisonné, éditions Gourcuff, 2007
  • Stéphanie Jamet, Jean-Gabriel Chauvin, dans The origins of Modern Art in France, éditions Serge Lemoine pour le Singapore Art Museum,
  • Philippe Camin, Jean Chauvin, une œuvre capitale, dans La Lettre des expositions, éditions du musée de Mont-de-Marsan,
  • Paul Louis Rinuy, Jean Chauvin, éditions Fondation de Coubertin 1992
  • Sabine Rewald, The Metropolitan Museum Bulletin, New York, automne 1991
  • Agnès Angliviel de La Beaumelle, Nadine Pouillon, La collection du Musée national d'art moderne: catalogue, 1987, p. 129
  • Philippe Garner, Jean Chauvin, dans The Connoisseur,
  • Nicole Barbier, Jean Chauvin, dans Encyclopedia Universalis, 1977[5]
  • High Style, article du Sunday Times Magazine,
  • Denys Chevalier, Chauvin, le solitaire, Lettres Françaises du et Chauvin, sculptures, éditions l’Enseigne du Cerceau, Paris 1974
  • Chauvin, éditions Les Cahiers d’Art, Paris 1960
  • Begründer der Modernen Plastik, éditions Kunsthaus, Zurich, 1954
  • Collection du Musée National d’Art Moderne, éditions du M.N.A.M. 1950
  • Christian Zervos, Note sur les sculptures de Chauvin dans les Cahiers d’Art, Paris, 24e année, 1949
  • Derrière le miroir, éditions galerie Maeght, Paris 1949
  • René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 283

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. a b c et d (en) Chauvin, Jean-Gabriel, 1889-1976., Rinuy, Paul-Louis., Danon, Samuel, 1937- et Rosenberg, Samuel N., Chauvin sculpteur, Montreuil, Gourcuff Gradenigo, , 454 p. (ISBN 978-2-35340-029-4 et 2353400299, OCLC 180014441, lire en ligne)
  2. a et b « Mort de Jean Chauvin », le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Biographie | Jean Chauvin », sur chauvinsculpteur.com (consulté le )
  4. a b et c « Art Déco | Vente no 3205 | Lot no 74 | Artcurial », sur www.artcurial.com (consulté le )
  5. a et b Encyclopædia Universalis, « JEAN Chauvin », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  6. René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 283
  7. a et b Robert Rey, « Derrière le miroir no 18 », sur www.maeght.com (consulté le )
  8. « Etude pour la fontaine lumineuse du paquebot Normandie | Centre Pompidou », sur www.centrepompidou.fr (consulté le )
  9. Agnès Angliviel de La Beaumelle, Nadine Pouillon, La collection du Musée national d'art moderne: catalogue, 1987, p. 129
  10. « Chauvin | Centre Pompidou », sur www.centrepompidou.fr (consulté le )
  11. « Présentation - :: MAMAC-LIÈGE :: Musée d'Art moderne et d'Art contemporain :: », sur mamac.be (consulté le )
  12. (en) V&A, « Like Rodin, Jean Chauvin explored the surfaces of his materials. Initially influenced by cubism he moved on to abstraction for its symmetrypic.twitter.com/rNIPR8yUwG », sur @V_and_A, 2017t05:19 (consulté le )