Jean-François-Claude Perrin de Cypierre
Jean-François-Claude Perrin, marquis de Cypierre, baron de Chevilly, seigneur de Volesvre, Masoncle et Chevagny, né le à Dijon et mort le à Mont-Dore, est un magistrat et administrateur français.
Conseiller d'État | |
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Intendant de la généralité d'Orléans | |
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Président Grand Conseil | |
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Naissance | |
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Décès | |
Activités |
Magistrat, administrateur |
Conjoint |
Florimonde Parat de Montgeron (d) |
Enfants |
Adrien Philibert Perrin de Cypierre de Chevilly Jeanne Antoinette Roberte d'Orléans Perrin de Cypierre (d) |
Parentèle |
François Marie Perrin du Lac (d) |
Propriétaire de |
Château de Cypierre, château de Chevilly, château d'Auvilliers (d) |
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Membre de |
Biographie
modifierNé de Joseph-Louis Perrin, seigneur de Cypierre, conseiller au parlement de Bourgogne, et de Madeleine Villin[1], Jean-François-Claude Perrin de Cypierre est reçu avocat au parlement de Paris. Connaissant une rapide ascension, il passe conseiller au Grand Conseil et grand rapporteur en la Chancellerie en 1747, maître des requêtes ordinaire de l'hôtel du Roi en 1749 et président du Grand Conseil en 1757, conseiller aux conseils du roi.
En 1760, il est nommé intendant de la généralité d'Orléans. Y restant jusqu'en 1787, il s'intéresse aux voies de communication et de transports, qu'il développe. Promoteur de l'aménagement du quai de la Loire, lors de l'inauguration du pont royal, il fait élargir le quai entre les numéros un de la rue Royale et deux de la rue Notre-Dame-de-Recouvrance, en aval du pont, rive droite, quai qui porte depuis son nom[2]. Le port d'Orléans va alors se subdiviser en deux : le port de la Poterne, en amont du pont, et le port de Recouvrance, en aval[3]. Il fait démolir les anciennes murailles.
Il encourage l'agriculture et l'industrie textile, fondant la Société royale d'agriculture de la généralité d'Orléans et favorisant le développement des manufactures de toile.
Perrin de Cypierre achète la seigneurie de Chevilly en 1763, crée baronnie en 1764, qu'il fait mettre au goût du jour par l'architecte Barré. Il acquiert également le château d'Auvilliers, de la marquise de Pompadour, et se fait construire un hôtel particulier par Barré au no 26 de la rue du Faubourg-Poissonnière (aujourd'hui détruit).
Il est nommé conseiller d'État en 1787.
Son épouse, Florimonde Parat de Montgeron, est la sœur de Louis Pierre Parat de Chalandray et belle-sœur de Louis Auguste Le Tonnelier de Breteuil et de Pierre Étienne Bourgeois de Boynes. Leur fils, Adrien Philibert Perrin de Cypierre de Chevilly, lui succède à l'intendance d'Orléans en 1787 ; sa fille, Jeanne, épouse l'intendant Étienne-Thomas de Maussion qui sera guillotiné en 1794[4].
Références
modifier- ou Milain
- Société des amis des musées d'Orléans, Grand livre du pont Royal, Orléans, Société des amis des musées d'Orléans, , 221 p. (ISBN 2-9503926-3-6)p. 132
- Règlement sur la police du port et des quais d’Orléans. Titre 1er. 1842.
- Richard Mowery Andrews, Law, Magistracy, and Crime in Old Regime Paris, 1735-1789: Volume 1, The System of Criminal Justice, Cambridge University Press, 1994
Bibliographie
modifier- Louis Guérin, L'intendant de Cypierre et la vie économique de l'Orléanais, 1760-1785, Floch, 1938
- Camille Bloch, Le Commerce des grains dans la généralité d'Orléans (1768), d'après la correspondance inédite de l'intendant Cypierre, Orléans : H. Herluison, 1898
- François Lebrun, Les intendants de Tours et d'Orléans aux XVIIe et XVIIIe siècles, Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest Année 1971 78-2 p. 287-305
- Alain Becchia, Modernités de l’Ancien Régime: (1750-1789), Presses universitaires de Rennes, 2019
- Michel Antoine, Le gouvernement et l'administration sous Louis XV: dictionnaire biographique, Éditions du Centre national de la recherche scientifique, 1978