Jane Ellen Harrison

érudite classique, linguiste et féministe britannique

Jane Ellen Harrison, née le à Cottingham, et morte le (à 77 ans) à Londres, est une érudite britannique de la littérature antique, une linguiste et une féministe.

Biographie modifier

Jane Ellen Harrison est l'une des fondatrices, avec Karl Kerényi et Walter Burkert, de l'étude moderne de la mythologie grecque. Elle enseigna à Cambridge, au Newnham College de 1898 à 1920. En 1909, elle devient membre honoraire de la société des Hérétiques de Cambridge pour lesquels elle prononce un discours inaugural sur l'hérésie[1].

Elle a appliqué les découvertes archéologiques du XIXe siècle à l'interprétation de la religion grecque antique d'une façon qui est devenue standard. Elle introduit la notion sociologique dans l'analyse de la mythologie grecque en soulignant le rôle des pratiques rituelles. Elle insista sur le rôle des femmes dans les rituels pré-olympiens. Elle milita pour que les femmes soient reconnues dans le monde universitaire et politique et s'engagea dans le mouvement en faveur du vote féminin[2].

C’est elle qui propose la clé d’interprétation pour la fête athénienne des arrhéphories, interprétation depuis retenue par la communauté historienne[3].

Publications modifier

  • Myths of the Odyssey in Art and Literature, 1882, L., Rivingston (réimpr. New Rochelle, Caratzas, 1980)
  • Prolegomena to the Study of Greek Religion (1903) ; rééd. 1991, Princeton: Princeton University Press Mythos series
  • Heresy and Humanity (1911)
  • Themis: A Study of the Social Origins of Greek Religion (1912, révision en 1927)
  • Ancient Art and Ritual (1912+)
  • Epilegomena to the Study of Greek Religion (1921)

Essais modifier

Notes et références modifier

  1. (en) Damon Franke, Modernist Heresies: British Literary History, 1883-1924, The Ohio State University Press, (lire en ligne), p. 25
  2. Jean-Loïc Le Quellec et Bernard Sergent, Dictionnaire critique de mythologie, Paris, CNRS éditions, , 1553 p. (ISBN 978-2-271-11512-6), p. 579
  3. Pierre Brulé, La fille d’Athènes : la religion des filles à Athènes à l’époque classique. Mythes, cultes et société, Université de Franche-Comté, coll. « collection de l’Institut des sciences et techniques de l’Antiquité » (no 363), (lire en ligne), p. 84

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Sandra J. Peacock, Jane Ellen Harrison: The Mask and the Self. Halliday Lithograph Corp.: West Hanover, MA. 1988 (ISBN 0-300-04128-4)
  • Annabel Robinson, The Life and Work of Jane Ellen Harrison. Oxford: Oxford University Press, 2002 (ISBN 0-19-924233-X) La première biographie complète, avec des citations complètes de sa correspondance personnelle.
  • Camille Barnard-Cogno, « Jane Harrison (1850–1928), between German and English Scholarship », European Review of History, Vol. 13, Issue 4. (2006), pp. 661–676.
  • Jessie G. Stewart, Jane Ellen Harrison: a Portrait from Letters 1959 Un mémoire basé sur sa volumineuse correspondance avec Gilbert Murray.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier