Jacques Josselin

comédien français

Jacques Josselin, dit Josselin ou encore Jo[1],[2], est un chanteur et acteur français né le à Marseille (Bouches-du-Rhône) et mort le à Joinville-le-Pont (Val-de-Marne).

Jacques JosselinJosselin
Surnom Jo
Nom de naissance Joseph Soccodato
Naissance
Marseille
Décès (à 83 ans)
Joinville-le-Pont
Nationalité Drapeau de la France française
Activité principale chanteur
Ténor
Style chanson, opérette, opéra
Activités annexes acteur
Collaborations Fred Adison

Biographie modifier

Jeunesse modifier

De son vrai nom Joseph Soccodato[3],[4], il est le fils de Raphaël Soccodato, cordonnier né à Formia en Italie, et Joséphine-Andreline Pument, tailleuse[5] née à Hyères (Var). Il fait ses débuts au café-concert comme comique et chanteur avant de monter à Paris.

Carrière modifier

Membre de l'orchestre de Fred Adison, il se produit en 1938 à l'Européen aux côtés d'Édith Piaf. Il participe également avec elle et Charles Trenet en août-septembre 1943 à une tournée en Allemagne pour y chanter dans les stalags et pour les ouvriers du STO, voyage au cours duquel il a une liaison avec la chanteuse [6]. Josselin est à l'origine de la vocation de chanteur de Paul Meurisse, autre amant de Piaf[2].

À partir de 1947, il tourne dans plus de vingt films pour Jean Delannoy, Henri Decoin, Maurice de Canonge, Henri Verneuil et Claude Autant-Lara. Il chante également pour des opéras et des opérettes à la RTF.

Il meurt le à Joinville-le-Pont[4],[7], à l'âge de 83 ans.

Vie privée modifier

Il épouse le 1er juillet 1935 à la mairie du 16e arrondissement Marie-Aline Roblot (née le 8 mai 1901 à Morey-Saint-Denis), qui se fera connaître sous le nom de « Madame Billy »[8] comme tenancière de 1941 à 1978 de L'Étoile de Kléber, maison close située 4 rue de Villejust (aujourd'hui rue Paul-Valéry), à deux pas du siège de la Gestapo[2].

Le couple adopte un garçon, François, né en 1955. De 1959 au décès de Josselin, la famille réside au château de Morville, près de Hanches (Eure-et-Loir). Celui-ci deviendra ensuite, et notamment, propriété du président Félix Houphouët-Boigny.

Condamnée en 1981 pour proxénétisme aggravé, Madame Billy meurt à Perpignan (Pyrénées-Orientales), le .

Théâtre modifier

Filmographie modifier

Radio modifier

Discographie modifier

  • Toujours Paris, sur l'album Fred Adison et son orchestre : Le Swing à l'école, collection Les Grands Orchestres du music-hall, Marianne Mélodie, 2006[13]

Notes et références modifier

  1. Bernard Lonjon, Édith et ses hommes, éditions du Moment, 2015 (ISBN 9782354173388).
  2. a b et c « Édith Piaf : la Môme, la vraie », sur L'Express, .
  3. Patrick Buisson, 1940-1945 : Années érotiques, tome 2, Albin Michel, 2009 (ISBN 9782226186881).
  4. a et b Alphonse Boudard, L'Âge d'or des maisons closes, Albin Michel, 1990 (ISBN 978-2-226-04918-6).
  5. Acte no 300 (vue 43/84), registre des naissances de l'année 1894 pour la ville de Marseille, Archives départementales des Bouches-du-Rhône (avec mentions marginales de mariage et de décès).
  6. Bernard Lonjon, Piaf-Cocteau : La Môme et le Poète, L'Archipel, 2013 (ISBN 9782809810448).
  7. Joseph Soccodato sur MatchID.
  8. Philippe Boggio, « “Madame Billy” et le savoir-vivre », sur lemonde.fr, .
  9. « Jacques Josselin », sur Encyclopédie multimédia de la comédie musicale théâtrale en France. Ne doit pas être confondu avec Jean Josselin, chanteur d'opérettes s'étant produit à la même époque.
  10. Christophe Mirambeau, Saint-Luis, Flammarion, 2004 (ISBN 9782080686138).
  11. « Médiathèque » sur Opérette - Théâtre musical.
  12. a et b Marcel Huylbrock sur historicaltenors.net.
  13. Fred Adison et son orchestre sur mariannemelodie.fr

Liens externes modifier