Gouvernement Henri Brisson (1)

Le premier gouvernement Henri Brisson est le gouvernement de la Troisième République en France du au .

Henri Brisson forme un cabinet de concentration républicaine, en y faisant rentrer quelques radicaux.

Composition

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Ministres nommés le 6 avril 1885

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Fonction Image Nom Parti politique
  Président du Conseil des ministres   Henri Brisson[1] Union républicaine
  Ministre des Affaires étrangères   Charles de Freycinet Gauche républicaine
  Ministre de l'Intérieur et des Cultes   François Allain-Targé Union républicaine
  Ministre de l'Instruction publique, des Beaux-arts   René Goblet Gauche radicale
Ministre de la Guerre   Jean-Baptiste-Marie Campenon
  Ministre de la Justice   Henri Brisson Union républicaine
  Ministre des Finances
(Jusqu'au 16 avril 1885)
  Jean-Jules Clamageran Union républicaine
  Ministre de la Marine et des Colonies   Charles-Eugène Galiber Union républicaine
  Ministre de l'Agriculture
(Jusqu'au 9 novembre 1885)
  Hervé Mangon Gauche républicaine
Ministre du Commerce
(Jusqu'au 9 novembre 1885)
  Pierre Legrand
  Ministre des Travaux publics
(Jusqu'au 16 avril 1885)
  Sadi Carnot Gauche républicaine
  Ministre des Postes et Télégraphes   Ferdinand Sarrien Gauche radicale

Nomination du 9 avril 1885

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Fonction Image Nom Parti politique
  Sous-secrétaire d'État aux Travaux publics (changement de fonctions le , sans remplaçant)   Alfred Hérault Union républicaine


Nomination du 11 avril 1885

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Fonction Image Nom Parti politique
  Sous-secrétaire d'État à l'Instruction publique, aux Beaux-Arts et aux Cultes   Edmond Turquet Gauche radicale

Remaniement du 16 avril 1885

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  • Cessation des fonctions de Jean-Jules Clamageran, ministre des Finances
Fonction Image Nom Parti politique
  Ministre des Finances   Sadi Carnot Gauche républicaine
  Ministre des Travaux publics   Charles Demôle Union républicaine

Nomination du 18 avril 1885

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Fonction Image Nom Parti politique
  Sous-secrétaire d'État à la Guerre   Godefroy Cavaignac Union républicaine
Union démocratique

Remaniement du 21 avril 1885

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Fonction Image Nom Parti politique
  Sous-secrétaire d'État aux Finances   Alfred Hérault Union républicaine

Nomination du 28 avril 1885

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Fonction Image Nom Parti politique
  Sous-secrétaire d'État à la Marine et aux Colonies   Armand Rousseau Gauche républicaine

Remaniement du 9 novembre 1885

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  • Cessation des fonctions de Pierre Legrand, ministre du Commerce
  • Cessation des fonctions de Hervé Mangon, ministre de l'Agriculture
Fonction Image Nom Parti politique
  Ministre du Commerce   Lucien Dautresme Gauche radicale
  Ministre de l'Agriculture   Hippolyte Gomot Union républicaine

Historique

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Contrairement aux précédentes élections, le gouvernement Brisson décide d'ordonner à l'administration de ne pas influencer le vote lors des élections de 1885. Cela marque notamment l'optimisme républicain ainsi que la faiblesse du gouvernement d'expédiant[2] Lors du second tour cependant, Brisson demande l'intervention pour promouvoir les républicains[3].

Après les élections, malgré les dissentions importantes, il est décidé de reconduire Brisson le temps de terminer l'affaire du Tonkin et de l'élection présidentielle. Le 8 novembre, par tradition, Brisson offre sa démission au président, qui la refuse et limite le remaniement aux ministres battus lors des élections. Il obtient ensuite de justesse le vote des crédits pour le Tonkin et du budget[4].

À la suite des premiers soubresauts du scandale de Panama, les élections législatives d' montre une poussée des conservateurs, mais la gauche républicaine se regroupe au second tour et sauve sa majorité. L'extrême gauche (radicaux et une dizaine de socialistes) se renforce.

Sur le plan extérieur, Brisson poursuit la politique coloniale et entame un rapprochement avec la Russie.

Fin du gouvernement et passation des pouvoirs

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Le , battu à l'élection présidentielle par le président sortant, fragilisé par le vote du budget et n'ayant aucune envie de poursuivre, Henri Brisson remet la démission du Gouvernement au président de la République réélu, Jules Grévy.

Face à la situation politique, trouver un gouvernement stable incorporant tous les républicains pour avoir une majorité paraît difficile. La seule solution est donc la concentration entre opportunistes et radicaux, qui se détestent. Il faut donc neuf jours pour obtenir un gouvernement. Le , Jules Grévy nomme Charles de Freycinet à la présidence du Conseil des ministres, comme il le voulait [5].

Voir aussi

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Notes et références

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  1. Le seul homme d'État de la Troisième république avec Léon Blum a accéder à cette fonction sans avoir été, au préalable, ministre ou sous-secrétaire d'État
  2. Origine populisme, p. 141.
  3. Origine populisme, p. 153.
  4. Origine populisme, p. 162-163.
  5. Origine populisme, p. 164.
  • Bertrand Joly, Aux origines du populisme : histoire du boulangisme, Paris, CNRS Éditions, (ISBN 978-2-271-13972-6).