Gouvernement Charles de Freycinet (2)

Le deuxième gouvernement Charles de Freycinet est le gouvernement de la Troisième République en France du [1] au .

Charles de Freycinet avait refusé de faire partie du Gouvernement Léon Gambetta, se réservant en coulisse de se tenir prêt pour un gouvernement de remplacement, ce qui contribua à la dislocation de ce dernier.

Composition modifier

Président du Conseil modifier

Fonction Image Nom Parti politique
  Président du Conseil   Charles de Freycinet Gauche républicaine

Ministres modifier

Fonction Image Nom Parti politique
  Ministre des Affaires étrangères   Charles de Freycinet Gauche républicaine
  Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Cultes   Gustave Humbert
  Ministre de l'Intérieur   René Goblet Union républicaine
  Ministre de la Guerre   Jean-Baptiste Billot Gauche républicaine
  Ministre de la Marine et des Colonies   Bernard Jauréguiberry
  Ministre des Finances   Léon Say Centre gauche
  Ministre de l'Instruction publique et Beaux-Arts   Jules Ferry Gauche républicaine
  Ministre de l'Agriculture   François de Mahy Gauche républicaine
  Ministre des Postes et Télégraphes   Adolphe Cochery[2] Gauche républicaine
  Ministre du Commerce   Pierre Tirard Union républicaine
  Ministre des Travaux publics   Henri Varroy Gauche républicaine

Sous-secrétaires d'État modifier

Fonction Image Nom Parti politique
  Sous-secrétaire d'État à la Justice et aux Cultes   François Varambon Union républicaine
  Sous-secrétaire d'État à l'Intérieur   Jules Develle Union républicaine
  Sous-secrétaire d'État aux Colonies   Albert Berlet Union républicaine
  Sous-secrétaire d'État à l'Instruction publique et aux Beaux-Arts (à partir du )   Jules Duvaux Union républicaine
  Sous-secrétaire d'État aux Travaux publics   Armand Rousseau Gauche républicaine

Bilan modifier

Gouvernement de gauche républicaine, sans la participation de l'Union républicaine de Gambetta, il ne dispose d'aucune majorité à la chambre des députés. Les seules mesures efficaces sont à mettre à l'actif de Jules Ferry qui peut faire passer les lois sur l'obligation et la laïcité de l'enseignement primaire.

Sur le plan extérieur, confronté à l'agitation en Égypte alors sous condominium économique anglo-français, Freycinet, alors Président du Conseil, refuse de participer le 11 juillet au bombardement d'Alexandrie en représailles du massacre d'une cinquantaine de chrétiens. Cependant une opération militaire commune est envisagée, mais le gouvernement est renversé par une énorme majorité sur un ordre du jour d'ouverture de crédits militaires. C'est un tournant politique, la France se retrouvera exclue de tout pouvoir politique en Égypte laissant le champ libre aux britanniques[3].

Fin du gouvernement et passation des pouvoirs modifier

Le , Charles de Freycinet remet la démission du Gouvernement au président de la République, Jules Grévy après que la chambre lui ait refusé la confiance sur une intervention très critique de Georges Clemenceau et Léon Gambetta. La Chambre vote contre le gouvernement 417 contre 75[4].

Le , Jules Grévy nomme Charles Duclerc à la présidence du Conseil des ministres.

Voir aussi modifier

Notes et références modifier

  1. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le )
  2. Membre du précédent gouvernement ayant conservé son poste
  3. Jean-Baptiste Duroselle, Clemenceau, Fayard 1988 pp. 206-209
  4. Grévy, Jérôme., La république des opportunistes, 1870-1885, Perrin, (ISBN 2-262-01344-6 et 978-2-262-01344-8, OCLC 40053309, lire en ligne), p. 330