Georges Boillot
Georges Louis Frédéric Boillot, né le à Valentigney (Doubs) et mort le près de Vadelaincourt (Meuse) dans un combat aérien, est un pilote automobile et pilote d'avion français.
Naissance | |
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Décès |
(à 31 ans) Vadelaincourt |
Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise (depuis ) |
Nom de naissance |
Georges Louis Frédéric Boillot |
Nationalité | |
Activités | |
Fratrie |
Arme | |
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Grade militaire | |
Conflit | |
Sport | |
Équipe |
Lion-Peugeot |
Distinctions |
Biographie
modifierFils de Louis Boillot et Catherine Jeanperain, Georges Boillot, coureur cycliste au VC Levallois, remporta une soixantaine d’épreuves chez les amateurs. Mécanicien de formation, il devient pilote automobile professionnel (à cette époque, la plupart des pilotes étaient également mécaniciens) en 1908 au sein de l'écurie Lion-Peugeot, le bras armé de la marque Peugeot en compétition.
Grâce à de multiples succès dans la catégorie « voiturette », Georges Boillot et son coéquipier Jules Goux parviennent à convaincre Peugeot de monter en catégorie « Grand Prix » à partir de 1912. Au sein d'une petite structure autonome basée en région parisienne et surnommée « Les Charlatans » par les techniciens de l'usine Peugeot (eux-mêmes utilisant le terme de « sorciers » entre eux), il participe à la conception de la révolutionnaire Peugeot L76, premier véhicule au monde doté d'un double arbre à cames en tête et de quatre soupapes par cylindre (essentiellement due au coup de crayon de l'ingénieur suisse Ernest Henry) qu'il fait triompher dès sa première apparition en compétition, au Grand Prix de l'ACF 1912 à Dieppe. L'année suivante, il s'affirme définitivement comme l'un des meilleurs pilotes mondiaux du moment en s'imposant à la Coupe de l'Auto (ou Coupe des Voiturettes), au Circuit de Provence[1], et surtout une deuxième fois consécutivement au GP de l'ACF, cette fois disputé à Amiens.
Il est le premier triple vainqueur de la Course de côte du Mont Ventoux, en 1910, 1912 et 1913, toujours sur des véhicules Peugeot (les deux dernières fois sur Peugeot L76, avec record de l'ascension jusqu'en 1925).
En 1914, Boillot part aux États-Unis pour y disputer les 500 miles d'Indianapolis, épreuve que Jules Goux a survolé l'année précédente. Meilleur temps des qualifications (frôlant pour la première fois le mur des 100 miles à l'heure, avec 160,70 km/h pour un nouveau record de vitesse mondial), Boillot confirme la supériorité des Peugeot et fait figure de grand favori de l'épreuve. Mais le jour de la course, handicapées par une monte pneumatique inadaptée, les Peugeot sont loin d'être aussi irrésistibles que prévu : Boillot mène une lutte acharnée avec son compatriote René Thomas (sur Delage semi-privée) pour la tête de la course… avant d'être expédié dans le décor par une crevaison. Son frère cadet participera par trois fois à cette épreuve, cinq ans après, avec le même constructeur.
Quelques semaines plus tard, l'éclatement de la Première Guerre mondiale signe la fin de sa carrière. Il devient tout d'abord le chauffeur attitré du général Joffre, puis sous-lieutenant au 1er groupe d'aviation, escadrille N°65[2]. Il est abattu le dans un combat aérien face à cinq Fokker allemands, parvenant à en mettre un hors d'usage près de Bar-le-Duc, avant d'être évacué dans un hôpital militaire de Vadelaincourt où il décède peu après[3]. Dans un premier temps inhumé à Vadelaincourt, son frère transféra sa dépouille au cimetière du Père-Lachaise (64e division) en 1921[4].
Son frère André, de sept ans son cadet, fut également un brillant pilote automobile.
Autres victoires en courses de côtes
modifier- Victoires en courses de côte[5]:
- Laval (La Flèche): 1913, sur Peugeot (organisée par l'AC de la Sarthe)
- Saint Symphorien (Tours): 1913, sur Peugeot
- Mont Lombert (Boulogne-sur-Mer): 1914, sur Peugeot
- Colembert-La Chapelle: 1914, sur Peugeot
- Pont de Bainethun (Boulogne-sur-Mer): 1914, sur Peugeot
Distinctions posthumes
modifier- Distinctions posthumes[6]
- Croix de guerre –, palme de bronze
- Chevalier de la Légion d'honneur (1916)
Galerie photos
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Georges Boillot en tenue militaire (vers 1915).
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Reportage sur Boillot dans l'hebdomadaire Le Miroir.
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Le monument Georges Boillot, inauguré au bord du circuit pour la Coupe Georges Boillot de 1923.
Notes et références
modifier- (en) « 1913 Grands Prix », sur TeamDAN.com
- Escadrille N°65-Spa 65
- Georges Louis Frédéric Boillot, Mort pour la France le 19-05-1916 (Vadelaincourt - hôpital, 55 - Meuse, France), Né(e) le/en 03-08-1884 à Valentigney (25 - Doubs, France)
- Benoist-Marie, « La dernière demeure de Boillot », Omnia, , p. 712 (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Hill Climb winners : 1897-1949 », sur The Golden Era of Grand Prix Racing
- (en) « Georges Boileau », sur Theaerodrome.com
Bibliographie
modifier- « La mort de Georges Boillot », La Vie au Grand Air, (lire en ligne)
- « Peugeot en Compétition », Rétroviseur, Éditions LVA, no 241,
- « French Correction », Rétroviseur, Éditions LVA, no 253,
Liens externes
modifier
- Ressources relatives au sport :
- Ressource relative aux militaires :
- Ressource relative à la vie publique :
- (en) « Georges Boillot », sur Motorsportmemorial.org
- (en) « Georges Boillot », sur GrandPrixHistory.org