Fruges

commune française du département du Pas-de-Calais

Fruges est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Frugeois.

Fruges
Fruges
La mairie et le monument aux morts.
Blason de Fruges
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Montreuil
Intercommunalité CC du Haut Pays du Montreuillois
(siège)
Maire
Mandat
Edmond Zaborowski
2020-2026
Code postal 62310
Code commune 62364
Démographie
Gentilé Frugeois
Population
municipale
2 329 hab. (2021 en évolution de −3,24 % par rapport à 2015)
Densité 123 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 30′ 55″ nord, 2° 08′ 04″ est
Altitude Min. 84 m
Max. 171 m
Superficie 18,9 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Fruges
(ville isolée)
Aire d'attraction Fruges
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Fruges
(bureau centralisateur)
Législatives 4e circonscription du Pas-de-Calais
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Fruges
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Fruges
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Voir sur la carte topographique du Pas-de-Calais
Fruges
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Voir sur la carte administrative des Hauts-de-France
Fruges
Liens
Site web http://www.ville-fruges.fr/

La commune est le siège de la communauté de communes du Haut Pays du Montreuillois qui regroupe 49 communes et compte 15 703 habitants en 2021.

Géographie

modifier

Localisation

modifier

Fruges est située dans le Pas-de-Calais, au cœur du pays des Sept Vallées, à 28 km au sud de Saint-Omer, 36 km à l'ouest de Béthune, 38 km à l'est du Touquet-Paris-Plage et 70 km au nord d'Amiens à vol d'oiseau.

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de neuf communes :

Géologie et relief

modifier

La superficie de la commune est de 18,9 km2 ; son altitude varie de 84 à 171 mètres[1].

Hydrographie

modifier
 
La Traxenne au début du XXe siècle, longée par le petit train de la ligne d'Aire-sur-la-Lys à Berck-Plage.

Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie[2].

La commune est traversée par dix cours d'eau :

  • la Lys, d'une longueur de 134,01 km, qui prend sa source dans la commune de Lisbourg, dans le département du Pas-de-Calais, et se jette dans l'Escaut au niveau de la commune de Gand, en Belgique[3] ;
  • la rivière Traxenne, d'une longueur de 6,23 km, qui prend sa source dans la commune de Coupelle-Vieille et se jette dans la Lys au niveau de la commune de Lugy[4] avec comme affluents dans la commune :
    • le ruisseau de Coupelle-Vieille, d'une longueur de 3,48 km, qui prend sa source dans la commune et se jette dans la Traxenne au niveau de la commune[5],
    • le Fruges, d'une longueur de 2,17 km qui prend sa source à Coupelle-Neuve et se jette dans la Traxenne au niveau de la commune[6],
    • le Coupelle-Vieille, d'une longueur de 1,69 km, qui prend sa source et se jette dans la Traxenne au niveau de la commune[7],
    • le Basleau, d'une longueur de 1,61 km qui prend sa source dans la commune et se jette dans la Traxenne au niveau de la commune[8].
  • le Rê d'Herbecques, d'une longueur de 1,27 km, qui prend sa source au niveau de la commune de Verchin et se jette dans la Lys au niveau de la commune[9] ;
  • le Herbecques, d'une longueur de 1,69 km, qui prend sa source au niveau de la commune de Canlers et termine sa course dans la commune[10] avec comme affluents dans la commune :
    • le fossé du bois Burette, d'une longueur de 2,48 km, qui prend sa source au niveau de la commune de Coupelle-Neuve et se jette dans le Herbecques au niveau de la commune[11],
    • le Petit Saint-Pol, d'une longueur de 1,11 km, qui prend sa source au niveau de la commune et se jette dans le Herbecques au niveau de la commune[12].
 
Réseau hydrographique de Fruges[Note 1].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[13]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[14].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 951 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[13]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Radinghem à 4 km à vol d'oiseau[15], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 038,1 mm[16],[17]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[18].

Statistiques 1991-2020 et records RADINGHEM (62) - alt : 115m, lat : 50°32'57"N, lon : 2°06'49"E
Records établis sur la période du 01-01-1989 au 03-12-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,6 1,6 3,3 5 8 10,8 12,9 13,1 10,8 8,1 4,8 2,2 6,8
Température moyenne (°C) 4 4,4 6,8 9,4 12,4 15,2 17,4 17,7 14,9 11,4 7,4 4,5 10,5
Température maximale moyenne (°C) 6,4 7,1 10,2 13,8 16,8 19,6 22 22,2 19 14,7 9,9 6,9 14
Record de froid (°C)
date du record
−13,8
02.01.1997
−14,6
04.02.12
−10
04.03.05
−3,8
02.04.1996
−0,7
05.05.1996
1,4
02.06.1991
5,7
07.07.1996
6,6
13.08.1993
3
17.09.1994
−4,3
29.10.1997
−7,8
23.11.1998
−12,3
18.12.10
−14,6
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
15
01.01.22
18,4
26.02.19
23,2
31.03.21
25,5
20.04.18
30,2
27.05.05
32,8
21.06.17
40,4
25.07.19
36,7
10.08.03
32,1
09.09.23
28,1
01.10.11
20
01.11.15
15,7
30.12.22
40,4
2019
Précipitations (mm) 97,7 84,7 71,6 60,1 69,5 70,3 72,9 83,6 76,9 107,8 118,6 124,4 1 038,1
Source : « Fiche 62685001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base


Paysages

modifier

La commune est située dans le « paysage montreuillois » tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 2],[19]. Ce paysage, qui concerne 98 communes, se délimite : à l’Ouest par des falaises qui, avec le recul de la mer, ont donné naissance aux bas-champs ourlées de dunes ; au Nord par la boutonnière du Boulonnais ; au sud par le vaste plateau formé par la vallée de l’Authie, et à l’Est par les paysages du Ternois et de Haut-Artois. Ce paysage régional, avec, dans son axe central, la vallée de la Canche et ses nombreux affluents comme la Course, la Créquoise, la Planquette…, offre une alternance de vallées et de plateaux, appelée « ondulations montreuilloises ». Dans ce paysage, et plus particulièrement sur les plateaux, on cultive la betterave sucrière, le blé et le maïs, et les plateaux entre la Ternoise et la Créquoise sont couverts de vastes massifs forestiers comme la forêt d'Hesdin, les bois de Fressin, Sains-lès-Fressin, Créquy[20].

Milieux naturels et biodiversité

modifier

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

modifier

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1[Note 3] : la Haute Lys et ses végétations alluviales en amont de Thérouanne. D'une altitude variant de 38 à 153 m et d'une superficie de 1 053 ha, ce site correspond au fond de vallée et à quelques versants, depuis les sources jusqu’à la commune de Thérouanne[21].

et une ZNIEFF de type 2[Note 4] : la haute vallée de la Lys et ses versants en amont de Thérouanne. L’entité paysagère de la haute vallée de la Lys et ses versants s’étire sur une vingtaine de kilomètres du Nord au Sud pour moins de dix d’Est en Ouest dans le Haut Artois[22].

Espèces faunistiques et floristiques

modifier

Le site de l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) recense 423 espèces faunistiques et floristiques sur le territoire de la commune dont 62 protégées et 22 taxons (espèces et sous-espèces) menacées et quasi-menacées[23].

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Fruges est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[24]. Elle appartient à l'unité urbaine de Fruges[Note 5], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[25],[26]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fruges, dont elle est la commune-centre[Note 6],[26]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[27],[28].

Occupation des sols

modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (90,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,1 %), prairies (20 %), zones urbanisées (8 %), forêts (3,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,9 %)[29]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports

modifier

Voies de communication

modifier

La commune se trouve sur la route départementale RD 928 entre Saint-Omer et Abbeville. Elle est également à proximité des RD 126-RD 157, entre Montreuil-sur-Mer et Thérouanne, et de la RD 939 entre Le Touquet-Paris-Plage et Arras.

Transport ferroviaire

modifier
 
Fruges fut desservie par deux lignes de chemin de fer secondaire à voie métrique, celle d'Aire-sur-la-Lys à Berck-Plage et celle d'Anvin à Calais.

La commune se trouve à 12 km au nord de la gare de Blangy-sur-Ternoise, située sur la ligne de Saint-Pol-sur-Ternoise à Étaples, desservie par des trains TER Hauts-de-France[30].

La commune était située sur la ligne de chemin de fer Aire-sur-la-Lys - Berck-Plage, une ancienne ligne de chemin de fer qui reliait dans le département du Pas de Calais, entre 1893 et 1955, Aire-sur-la-Lys à Berck et sur celle d'Anvin à Calais.

Risques naturels et technologiques

modifier

Risque inondation

modifier

À la suite du passage des tempêtes Ciarán, Domingos et Elisa et des inondations et coulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du , en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au , comme 179 autres communes du département[31].

Toponymie

modifier

Attestations anciennes et étrangères

modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Frusiis et Frusiae en 1119 ; Fruisgis en 1130 ; Frusiies en 1142 ; Frucae en 1163 ; Fruises du 1177 au 1191 ; Frugies en 1180 ; Fruses en 1194 ; Frutines au XIIe siècle ; Frvsges en 1202 ; Fuisses en 1207 ; Fruses en 1225 ; Frugez en 1254 ; Fruges en 1277 ; Fruisgae au XIIIe siècle ; Fruighes en 1336 ; Fruisces en 1358 ; Fruzes en 1368 ; Frugiae en 1412[32]; Fruges en 1793 et en 1801[1].

Frusje[33] et Fruggen en flamand et Fruche en picard.

Étymologie

modifier

L'origine du nom de la localité viendrait soit de l'anthroponyme germanique Frotguis suivi du suffixe -as « domaine (de) »[34] ou du latin frutea « lieu planté d'arbrisseaux »[35].

Histoire

modifier

En , le duc de Bourgogne (et comte de Flandre) Charles le Téméraire, délivre à Malines des lettres d'anoblissement en faveur de Jean de la Haye, domicilié à Hellebecque, paroisse de Fruges en Artois. Le bénéficiaire est considéré comme homme d'honorable état, extrait de bonne et notable génération, ayant rendu des services au duc défunt, Philippe le Bon, et au duc actuel pendant les guerres. Il porte pour armes « d'argent au chevron de sable accompagné de trois merlettes de même ». Un de ses successeurs a été comte d'Hézecques[36].

Politique et administration

modifier

Découpage territorial

modifier

La commune se trouve dans l'arrondissement de Montreuil du département du Pas-de-Calais, depuis 1801[1].

Commune et intercommunalités

modifier

Fruges était le siège de la petite communauté de communes du canton de Fruges et environs, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1994.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec sa voisine pour former, le , la communauté de communes du Haut Pays du Montreuillois dont Fruges est le siège.

Circonscriptions administratives

modifier

La commune était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Fruges[1]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Pour les élections départementales, la commune est le bureau centralisateur depuis 2014 du canton de Fruges

Circonscriptions électorales

modifier

Pour l'élection des députés, la commune fait partie depuis 1986 de la quatrième circonscription du Pas-de-Calais.

Élections municipales et communautaires

modifier

Liste des maires

modifier
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1965 mars 1989 Gilbert Courtin RPR Notaire
Conseiller général de Fruges (1982 → 1988)
Conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais (1986 → 1992)
mars 1989 mars 2001 Eugène Rolland PS Fonctionnaire du Trésor Public
Conseiller général de Fruges (1988 → 2001)
mars 2001 avril 2014[37],[38] Jean-Jacques Hilmoine PS Principal de collège
Président de la CCCFE (2001 → 2017)
avril 2014[39],[40] mai 2020[41] Jean-Marie Lubret DVD Vétérinaire
Conseiller général puis départemental de Fruges (2001 → 2021)
Vice-président de la CCCFE (2014 → 2017)
Vice-président de la CCHPM (2017 → 2020)
mai 2020[42] juin 2020[43],[44]
(décès)
Jean-Jacques Hilmoine PS Principal de collège
juin 2020[45] En cours
(au 16 juillet 2020)
Edmond Zaborowski DVG Cadre retraité de l'éducation spécialisée
10e vice-président de la CCHPM (2020 → )

Jumelages

modifier
 
Jumelages et partenariats de Fruges. 
Jumelages et partenariats de Fruges. 
VillePaysPériode
Bigge-Olsberg (d)[46] Allemagnedepuis

Équipements et services publics

modifier

Espaces publics

modifier

La commune de Fruges a reçu le label « Ville Internet @@ »[47].

Enseignement

modifier

La commune est située dans l'académie de Lille et dépend, pour les vacances scolaires, de la zone B.

Sur son territoire se trouve cinq établissements scolaires :

La commune est équipée d'un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) privé non lucratif[49] ainsi que d'une maison de santé regroupant l'ensemble des services médicaux de la commune.

Justice, sécurité, secours et défense

modifier

La commune dépend du tribunal de proximité de Montreuil-sur-Mer, du conseil de prud'hommes de Boulogne-sur-Mer, du tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer, de la cour d'appel de Douai, du tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer, du tribunal administratif de Lille, de la cour administrative d'appel de Douai, du pôle nationalité du tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer et du tribunal pour enfants de Boulogne-sur-Mer[50].

Population et société

modifier

Démographie

modifier

Les habitants de la commune sont appelés les Frugeois[51].

Évolution démographique

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[53].

En 2021, la commune comptait 2 329 habitants[Note 7], en évolution de −3,24 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 5182 7472 3073 0003 0383 1342 9523 0863 052
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 9012 9492 9442 9802 9922 9683 1723 0903 076
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 0803 0202 9662 9352 7522 7122 7962 6532 489
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
2 4992 4602 5342 4652 4992 4262 5232 5442 398
2018 2021 - - - - - - -
2 3542 329-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[1] puis Insee à partir de 2006[54].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

modifier

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,3 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 1 127 hommes pour 1 227 femmes, soit un taux de 52,12 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[55]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,2 
90 ou +
2,8 
6,7 
75-89 ans
11,2 
17,5 
60-74 ans
19,1 
19,9 
45-59 ans
19,5 
15,6 
30-44 ans
17,0 
20,5 
15-29 ans
15,1 
18,6 
0-14 ans
15,4 
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2021 en pourcentage[56]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,6 
5,6 
75-89 ans
8,9 
16,7 
60-74 ans
18,1 
20,2 
45-59 ans
19,2 
18,9 
30-44 ans
18,1 
18,2 
15-29 ans
16,2 
19,9 
0-14 ans
17,9 

Manifestations culturelles et festivités

modifier
 
Pô-louche et Marie Robinet

La commune possède deux géants, figures gigantesques du folklore du Nord de la France et de la Belgique : Pô-louche et Marie Robinet. On les voit, chaque année fin août, lors du défilé de la Saint-Gilliet à Fruges[57].

Sports et loisirs

modifier

Sport automobile

modifier

Depuis 2015, année de sa création, se déroule en octobre, le « rallye des 7 vallées d'Artois - Pas-de-Calais », rallye tout-terrain comptant pour le championnat de France et organisé par l'association sportive automobile du Détroit, il est le seul rallye tout-terrain du Nord-Pas-de-Calais. C'est dans la commune que se trouve le parc de regroupement et le parc fermé[58],[59].

Économie

modifier

Culture locale et patrimoine

modifier

Lieux et monuments

modifier
 
L'église Saint-Bertulphe.
  • L'hôtel de ville, construit entre 1840 et 1842. Depuis cette date, l'extérieur du bâtiment n'a pas été modifié, l'intérieur a en revanche été modifié en 1997[60].
  • L'église Saint-Bertulphe, construite de 1865 à 1877, de style néogothique, sur l'emplacement de la précédente par l'architecte Alexandre Grigny. L'église fait l'objet de travaux au début des années 1990 à la suite de dégâts provoqués par une tempête et un orage[61].
    Les statues géantes en bois de tilleul de sainte Monique et de saint Augustin, vestiges de l'abbaye Sainte-Marie-au-Bois de Ruisseauville sont inscrites à l'inventaire des objets mobiliers classés[60].
  • Le musée Abbé-Delétoille, inauguré en 1983. Il rassemble une collection de faïences, étains, cuivres datant des XVIIIe, XIXe et XXe siècles que l'abbé avait conservée. On peut y découvrir plus de 600 merveilles dont des pipes, chaussures, 200 cartes postales présentent la ville au début du XXe siècle[60].
  • La promenade des Digues. Cette rue, bordée de marronniers, longe la Traxenne et conduit au moulin de Bat-l'Eau avec une roue hydraulique à aubes[60].
  • Le monument aux morts[62].

Patrimoine culturel

modifier

La commune s'était dotée, depuis 2010, d'une « Maison de la jeunesse et de l’innovation ». En 2022, elle devient la Médi@net, pour tous ceux qui désirent approfondir leurs connaissances ou souhaitent se former dans le domaine de l’informatique, accessible, dès 5 ans, aux habitants du territoire de la communauté de communes du Haut Pays du Montreuillois. Les locaux comprennent deux salles équipées de quinze postes informatiques, une pièce avec sept autres ordinateurs, et d’un « fablab », un laboratoire de fabrication, comprenant des outils : découpe laser, imprimantes 3D, une imprimante BN20 pour réaliser des marquages textiles et une brodeuse[63].

Personnalités liées à la commune

modifier

Gastronomie

modifier
  • Le Rollot de Fruges est un fromage au label Saveurs en'Or. Fromage picard originaire de la commune du même nom.

Héraldique

modifier
  Blason
D'argent au lion de sable armé et lampassé de gueules ; au chef du même chargé de trois coqs hardis d'argent[64].
Détails
Composé à partir des armes de deux familles ayant été suzeraines du lieu : les De Fiennes, avec le lion, et les De Sandelin, avec les coqs.

Adopté par la municipalité en 1968.

Pour approfondir

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

modifier

Ouvrages consultables aux archives départementales du Pas-de-Calais[65] :

  • M. Champagne, La violence dans la région de Fruges sous l'époque espagnole et en particulier de 1521 à 1658, Wambrechies, Groupement Généalogique de la Région du Nord, 2004.
  • F. Robitaille, Notice historique sur Fruges, Arras, Rousseau-Leroy, 1867.

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Notes et références

modifier
  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
  3. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  4. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
  5. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  8. "Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes : carte de Cassini (XVIIIe siècle), carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

modifier
  1. a b c d et e Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  2. « Données de la commune », sur le site du service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre) (consulté le ).
  3. Sandre, « Fiche cours d'eau - Lys (E3--0120) » (consulté le )
  4. Sandre, « Fiche cours d'eau - Traxenne (E3510760 ) » (consulté le )
  5. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Coupelle-Vieille (E3510770 ) » (consulté le )
  6. Sandre, « Fiche cours d'eau - Fruges (E3511280) » (consulté le )
  7. Sandre, « Fiche cours d'eau - Coupelle-Vieille (E3511300) » (consulté le )
  8. Sandre, « Fiche cours d'eau - Basleau (E3511290) » (consulté le )
  9. Sandre, « Fiche cours d'eau - Rê d'Herbecques (E3510610) » (consulté le )
  10. Sandre, « Fiche cours d'eau - Herbecques (E3511460) » (consulté le )
  11. Sandre, « Fiche cours d'eau - fossé du bois Burette (E3511450) » (consulté le )
  12. Sandre, « Fiche cours d'eau - le Petit Saint-Pol (E3511470) » (consulté le )
  13. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  14. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  15. « Orthodromie entre Fruges et Radinghem », sur fr.distance.to (consulté le ).
  16. « Station Météo-France « Radinghem » (commune de Radinghem) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  17. « Station Météo-France « Radinghem » (commune de Radinghem) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  18. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  19. DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Synthèse des grandes familles de paysages et des paysages régionaux qui la composent » [txt], sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  20. DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Paysages montreuillois », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  21. « ZNIEFF 310014124 - La Haute Lys et ses végétations alluviales en amont de Thérouanne », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  22. « ZNIEFF 310007270 - La haute Vallée de la Lys et ses versants en amont de Thérouanne », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  23. « statistiques des espèces recensées sur la commune », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  24. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  25. « Unité urbaine 2020 de Fruges », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  26. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Fruges ».
  27. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Fruges », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  28. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  29. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  30. « Distance entre la commune et la gare de Blangy-sur-Ternoise », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
  31. République Française, « Inondations et coulées de boue », Journal officiel de la République française, no 264,‎ , p. 16 (lire en ligne, consulté le ).
  32. Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 165.
  33. Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois
  34. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non-romanes ; formations dialectales, Librairie Droz, (lire en ligne), p. 877.
  35. René Lesage, Note à propos de l'origine du nom de Fruges, Bulletin Historique du Haut-Pays, no 7, , p. 200-202.
  36. Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 139, lire en ligne
  37. Pascal Butstraen, « Le bilan des maires: Jean-Jacques Hilmoine assure que « les outils pour notre développement sont désormais en place » : Où en est la rénovation du centre-ville qui devait être « le gros morceau de ce mandat », pour reprendre les mots de Jean-Jacques Hilmoine en août 2009 ? Au moment de repartir pour une ultime campagne, le maire de Fruges, qui est aussi président de la communauté de communes répond à nos questions », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  38. Anthony Hoyer, « « Il n'y aura pas beaucoup de changements, les projets vont être mis en place » : L'ancien maire de Fruges n’a pas tout perdu puisqu’il conserve le fauteuil de président de la communauté de communes avec 2 voix d’avance sur Jean-Marie Lubret qui l’a battu dans le bourg-centre », L'Abeille de la Ternoise, no 8464,‎ , p. 37.
  39. J.-H. P. avec C. V. (CLP), « Dans le canton de Fruges, c’est le séisme à Fruges où Jean-Jacques Hilmoine est battu par Jean-Marie Lubret : On en avait pris l'habitude. Les Frugeois, disait-on, ne mettaient pas tous leurs œufs dans le même panier. À Jean-Jacques Hilmoine, la mairie de Fruges et la présidence de la communauté de communes ; à Jean-Marie Lubret, le poste de conseiller général du canton. », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  40. Cécile Legrand-Steeland, « Les projets du maire de Fruges : Grand-Rue, rues de Saint-Omer et Leclerc, priorité à la voirie : Conseiller municipal à Fruges depuis 1989, conseiller général depuis 2001, Jean-Marie Lubret (divers droite) a été élu à la tête de la mairie cette année, battant Jean-Jacques Hilmoine de trente-cinq voix seulement. C’était la troisième fois que Jean-Marie Lubret briguait le fauteuil de maire, ce fut la bonne. », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  41. S. L., « À Fruges, Jean-Jacques Hilmoine tient sa revanche : À Fruges, Jean-Jacques Hilmoine, battu en 2014, a su saisir à nouveau sa chance six ans plus tard. Il l’emporte ce dimanche soir face au maire sortant Jean-Marie Lubret », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  42. Anthony Hoyer, « Fruges : Sans surprise, Jean-Jacques Hilmoine a été élu maire », L'Abeille de la Ternoise,‎ .
  43. « Le maire de Fruges, Jean-Jacques Hilmoine est décédé subitement : Un drame s’est produit ce lundi après-midi. Le maire, Jean-Jacques Hilmoine, est décédé subitement à son domicile, à Fruges. », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  44. Danièle Duhamel, première adjointe, assure l'intérim.
  45. Mauricette Faÿ, « Edmond Zaborowski, nouveau maire de Fruges : Il succède à Jean-Jacques Hilmoine, décédé brutalement le 15 juin dernier. », Le Journal de Montreuil,‎ (lire en ligne).
  46. « https://pastel.diplomatie.gouv.fr/cncdext/dyn/public/atlas/rechercheAtlasFrance.html?criteres.collectiviteId=27273 »
  47. Palmarès 2010 des Villes Internet sur le site officiel de l'association. Consulté le 19/12/2009.
  48. « Établissements scolaires de la commune », sur le site du ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse (consulté le ).
  49. « Annuaire des établissements », sur pour-les-personnes-agees.gouv.fr (consulté le ).
  50. « Tribunaux dont la commune dépend », sur justice.fr (consulté le ).
  51. Roger Brunet, « France, le trésor des régions », sur tresordesregions.mgm.fr (consulté le ).
  52. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  53. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  54. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  55. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Fruges (62364) », (consulté le ).
  56. Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).
  57. Patrick Lamourette, « Après deux ans d’absence, le défilé de la Saint-Gilliet fait son grand retour à Fruges », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  58. Patrick Lamourette, « Ce qui va changer pour l’édition du rallye des 7 Vallées d’Artois autour de Fruges en octobre », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  59. « rallye des 7 vallées d'Artois - Pas-de-Calais », sur rallye7valleesartois.com (consulté le ).
  60. a b c et d « Patrimoine », sur ville-fruges.fr (consulté le ).
  61. « Lieu de culte de la commune », sur sur le site de l'Observatoire du patrimoine religieux (OPR) (consulté le ).
  62. « Le monument aux morts », sur monuments-aux-morts.fr (consulté le ).
  63. Patrick Lamourette, « À Fruges, la Maison de la jeunesse et de l’innovation devient Médi@net », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  64. « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
  65. « La commune de Fruges », sur archives départementales du Pas-de-Calais (consulté le ).