Fosse no 3 des mines de Drocourt

La fosse no 3 dite Congo de la Compagnie des mines de Drocourt est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Hénin-Beaumont. Le fonçage d'un troisième puits destiné à l'aérage est décidé en et commencé en 1895. La fosse est située entre les fosses nos 1 et 2. Un coup de grisou cause la mort de sept mineurs en 1901. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale. La Compagnie des mines de Vicoigne-Nœux rachète la Compagnie de Drocourt le .

Fosse no 3 des mines de Drocourt dite Congo
La fosse no 3 vers 1908, le chevalement est dans le bâtiment à droite.
La fosse no 3 vers 1908, le chevalement est dans le bâtiment à droite.
Puits d'aérage n° 3
Coordonnées 50,406672, 2,930258[BRGM 1]
Début du fonçage 1895
Profondeur 873 mètres
Arrêt 1958 (aérage)
Remblaiement ou serrement 1958
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Hénin-Beaumont
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Drocourt
Groupe Groupe d'Hénin-Liétard
Ressources Houille
Concession Drocourt

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 3 des mines de Drocourt dite Congo
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 3 des mines de Drocourt dite Congo

La Compagnie des mines de Courrières est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe d'Hénin-Liétard. La fosse cesse d'aérer en 1958, date à laquelle son puits est remblayé, et les installations détruites. Le terril no 205, 1 de Drocourt, est ensuite étendu sur le carreau de fosse, jusqu'à ne plus laisser qu'un entonnoir pour ne pas recouvrir la tête de puits.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête du puits no 3.

La fosse

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Fonçage

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La Compagnie des mines de Drocourt a décidé en le fonçage d'un troisième puits qui doit servir exclusivement à l'aérage[SB 1]. Il est situé à Hénin-Beaumont, dans l'angle est que forme l'intersection du chemin d'Hénin à Rouvroy, avec celui de Beaumont-en-Artois à Billy-Montigny[SB 1].

Il est prévu que ce puits soit creusé au diamètre utile de 4,50 mètres, et tout d'abord poussé à la profondeur de 492 mètres[SB 1]. Le fonçage du puits no 3 commence en 1895[A 1]. L'orifice du puits est situé à l'altitude de 44 mètres[JA 1]. Le terrain primaire est atteint à la profondeur de 139 mètres[JA 1],[note 1].

Exploitation

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La fosse est mise en service quelques années après son fonçage, elle est située à 643 mètres au nord-ouest[note 2] de la fosse no 1 et à 1 308 mètres à l'est[note 2] de la fosse no 2. Un coup de grisou tue sept mineurs le [A 1]. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale.

La Compagnie des mines de Vicoigne-Nœux rachète la Compagnie de Drocourt le [A 2].

La Compagnie des mines de Courrières est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe d'Hénin-Liétard[B 1]. La fosse no 3 cesse d'aérer en 1958, date à laquelle le puits, profond de 873 mètres[A 1], est remblayé. Les installations sont ensuite détruites[B 1].

Reconversion

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Le terril no 205, 1 de Drocourt, s'étend sur le carreau de fosse, jusqu'à ne plus laisser qu'un entonnoir pour ne pas recouvrir le puits[1]. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits no 3. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Il ne reste rien de la fosse[3].

Les terrils

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Le terril no 101 vu depuis le terril no 84[note 3].
 
Le terril no 205 vu depuis le terril no 101[note 4].
50° 24′ 28″ N, 2° 55′ 19″ E
50° 24′ 23″ N, 2° 56′ 02″ E

La fosse no 3 étant un puits d'aérage, elle n'a pas extrait, et ne possède en conséquence pas de terril qui lui est propre. Toutefois, après son arrêt, le terril no 205, 1 de Drocourt, a été édifié sur son carreau de fosse, ne laissant qu'une sorte d'entonnoir pour ne pas recouvrir la tête de puits[1]. Plus à l'ouest, de l'autre côté de la route, le terril no 101, Lavoir de Drocourt, a été édifié[4]. Le puits no 3 est en conséquence entouré de deux terrils[5].

Notes et références

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Notes
  1. Comme pour les fosses nos 1 et 2, le terrain houiller est atteint plus profondément.
  2. a et b Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
  3. Le terril no 84, 2 Sud de Drocourt, est le terril conique de la fosse no 2 des mines de Drocourt. Il est accolé au terril no 101.
  4. Il est d'ailleurs possible de voir sur cette photographie l'entonnoir laissé afin de ne pas recouvrir la tête de puits.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
  1. a b et c Dubois et Minot 1991, p. 102
  2. Dubois et Minot 1991, p. 104
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a et b Gosselet 1904, p. 110
Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique d'Arras, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a b et c Soubeiran 1895, p. 89

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 102, 104.  
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, .  
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, , p. 110.  
  • Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique d'Arras, Imprimerie nationale, Paris, , p. 89.