Folle-blanche

cépage français

La folle-blanche B est un cépage de cuve blanc français.

Folle-Blanche B
Folle-blanche
Folle blanche par Jules Troncy dans l'Ampélographie : traité général de viticulture de P. Viala & V. Vermorel.
Caractéristiques phénologiques
Débourrement 4 jours après le chasselas
Floraison ...
Véraison ...
Maturité 2e époque, 3.5 à 4 semaines après le chasselas
Caractéristiques culturales
Port ...
Vigueur ...
Fertilité 2-3 grappes par rameau
Mode de taille Guyot Nantais
Mode de conduite ...
Productivité ...
Exigences culturales
Climatique ...
Pédologique ...
Pathologique ...
Potentiel œnologique
Potentiel alcoolique ...
Potentiel aromatique ...

Origine

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Grappe de Folle blanche.

D'après de récentes analyses de son génome, il est un descendant du gouais[1].

Originaire de l'Ouest de la France, il est probablement natif des Charentes. Il y est connu au moins depuis les premières distilleries en 1630[2]. Il fut durant deux siècles et demi « le » cépage destiné à la distillation, contribuant pour beaucoup à la réputation des eaux-de-vie française, cognac et armagnac.

Lors de l'anéantissement du vignoble par le phylloxéra, (années 1870-1890) il devint nécessaire de greffer la vigne. Par conséquent, la folle-blanche devient beaucoup plus sensible aux maladies, notamment à la pourriture grise. Les rendements chutent et elle n'est plus rentable. Elle est remplacée par l'ugni blanc pour la grande masse des alcools. Cependant, quelques vignes sont conservées car elle donne la plus fine des eaux-de-vie.

Il a été introduit au XVIe siècle[3] dans la région de Nantes pour y produire du vin blanc. Il sera longtemps exporté en Europe du Nord par les Hollandais. Il est dédié aujourd'hui à la production du gros plant du pays nantais.

En France, sa culture concerne 3 300 ha (dont 2 800 pour le pays nantais) en 1994 contre 15 800 en 1958[4]. Il est cultivé en Afrique du sud, en Argentine, en Californie et en Roumanie.

Étymologie et synonymes

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Folle blanche fait référence à un cépage qui produit un vin très acide (folle) et très pâle (blanche). Son autre nom, gros plant, vient de la grosseur des ceps[3] ou de ses gros rendements.

Ce cépage porte de nombreux noms en France, parmi lesquels Blancheton, Enrageat dans le vignoble du Sud-Ouest, Folle blanche en vignoble du Val de Loire, Gros plant en Pays nantais et en Vendée, Grosse chalosse ou grosse blanquette, Hivernage dans le Nord de la France Picpoul, piquepoul ou piquepoult, piquepouille ou picpouille dans le Gers (Cousin du piquepoul blanc homonyme du Languedoc.) Talos ou talosse[5].

  • Bourgeonnement cotonneux.
  • Jeunes feuilles vert-jaune.
  • Feuilles adultes orbiculaires à 5 lobes, sinus latéraux profonds, ouverts à fond en U (doigt de gant), sinus pétiolaire fermé ou peu ouvert, dents courtes ogivales, limbe involuté.
  • Grappes moyennes et compactes et baies de taille moyennes.

Aptitudes

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  • Culturales : fertile et productive à port érigé, la folle blanche peut être taillée longue ou courte en fonction de l'objectif recherché. Sa précocité lui fait craindre les gelées printanières.
  • Sensibilité : elle est très sensible à la pourriture grise, notamment à cause des grappes très compactes. Elle redoute aussi le black-rot, les acariens, le mildiou et l'excoriose.
  • Technologiques : elle donne un vin peu alcoolique, nerveux acide et pâle, apte à servir de base pour des mousseux d'entrée de gamme. En zone méridionale, l'acidité chute rapidement. La distillation de ses vins donne d'excellentes eaux-de-vie, très fines et bouquetées.

Notes et références

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  1. « La Folle blanche B », sur IFV Occitanie.
  2. Ambrosi, Dettweiler-Münch, Rühl, Schmid et Schuman, Guide des cépages, 300 cépages et leurs vins, éditions ULMER, 1997 (ISBN 9782841380596).
  3. a et b « Gros-plant du pays nantais », sur aftouch-cuisine.com.
  4. Catalogue des variétés et clones de vigne cultivés en France, édition du ministère de l'Agriculture et de la pêche, 1994.
  5. « Folle blanche (cépage) », sur lescepages.free.fr.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Ambrosi, Dettweiler-Münch, Rühl, Schmid et Schuman, Guide des cépages, 300 cépages et leurs vins, éditions ULMER, 1997 (ISBN 9782841380596).
  • Pierre Galet, Dictionnaire encyclopédique des cépages, Hachette Livre, 1re édition, 2000 (ISBN 2-0123633-18).
  • Catalogue des variétés et clones de vigne cultivés en France, édition du ministère de l'Agriculture et de la pêche, 1994.
  • Joseph Daurel, Les raisins de cuve de la Gironde et du Sud-Ouest de la France : description et synonymie, Bordeaux, Féret & Fils / Catros-Gérand, , 42 p. (OCLC 495246851, lire en ligne), p. 29.

Articles connexes

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