La famille de Morlhon (prononcé « mourlillon ») est une famille de la noblesse française, d'extraction chevaleresque, éteinte en 1900. Elle était l'une des familles les plus anciennes du Rouergue. Ozil de Morlhon est cité en 1053 et le château de Morlhon en 1224[1].

de Morlhon
Image illustrative de l’article Famille de Morlhon
Armes

Blasonnement De gueules au lion d'or armé et lampassé d'argent
Lignées Veuzac
Sanvensa
Période XIe siècle - XXe siècle
Pays ou province d’origine Rouergue
Charges Sénéchal
Ambassadeur
Fonctions militaires Gouverneur
Fonctions ecclésiastiques Archevêque
Évêque
Récompenses militaires Ordre de Saint-Michel

Cette famille comptait parmi ses membres des sénéchaux dont l'un sera également gouverneur, des chevaliers des ordres du roi et des prélats. Elle fut illustrée par deux hommes d'église : Antoine et Auguste de Morlhon.

Son nom a été relevé par deux familles : la famille Fabre devenue Fabre de Morlhon et la famille Izoard devenue Izoard de Morlhon[réf. souhaitée].

Histoire modifier

On ne sait pas si la famille tient son nom de la paroisse de Morlhon dont ses membres étaient seigneurs jusqu'au milieu du XIIIe siècle, ou si c'est le contraire. Morlhon est la forme dialectale d'un gentilice romain : Morillon (en latin Maurilius), lui-même formé sur le prénom latin Maurus, littéralement : « famille des Maurus », porté par plusieurs générations d'une même famille. Il est associé au suffixe - onem[2], pour former un toponyme, littéralement : « lieu de la famille des Maurus ».

La famille de Morlhon est attestée pour la première fois dans un acte de donation rédigé à Jérusalem en 1053[3] par Ozile II de Morlhon et sa femme Cécile qui font un pèlerinage au tombeau du Christ. Cet acte mentionne le prénom de son père Raoul et de son grand-père Ozile. La donation, qui sera confirmée en 1070 par leur fils Raoul, consistait dans la construction de l'église de Villeneuve sur les plans de l'église du Saint-Sépulcre (partie ancienne subsistante actuellement).

Branche de Morlhon-Veuzac modifier

Les Morlhon-Veuzac ou Morlhon de Villefranche, sont considérés comme la branche aînée.

Rameau de Morlhon-Laumière modifier

 

Rameau de Morlhon de La Rosière modifier

Branche de Morlhon-Sanvensa modifier

Rameau de Morlhon-Valette modifier

 

Rameau de Morlhon d'Auteyrac modifier

Branche naturelle légitimée qui commence avec le mariage en 1503 de François de Morlhon, fils bâtard de Jean IV de Morlhon-Valette (fils de Jean III de Morlhon et d'Énimie de La Panouse), avec Gauchette de Mayre, dame d'Autayrac à Lunac, et dont la branche aînée s'éteint en 1802 avec Paule-Henriette de Morlhon, fille de Jean de Morlhon, seigneur de Frayssinet, et de Marguerite de Vabres, qui avait épousé en 1771 Pierre Dablanc, avocat à Rodez, dont une fille unique prénommée Marguerite-Henriette Dablanc qui épouse en 1790 Pierre de Barrau et aura avec lui dix enfants dont Hippolyte[4].

Rameau de Boussac modifier

Un fils cadet de François de Morlhon d'Autayrac et Gauchette de Mayre, Claude de Morlhon, donne la branche des seigneurs de Boussac qui s'éteint à la fin du XIXe siècle[5]. Un autre fils cadet de François de Morlhon et Gauchette de Mayre, Michel de Morlhon, seigneur de La Vère, s'établit à La Salvetat-Peyralès où une branche masculine et légitime subsistera dans la condition paysanne jusqu'au XXe siècle sous le nom de Mourlhon[5].

Rameau de Lunac modifier

Rameau de Moyrazès modifier

Vers 1641, Jacques de Morlhon, seigneur de la Barthe s'établit à Moyrazès, après avoir été libéré de prison pour avoir tué en duel le , Pierre de Montlauzeur, seigneur de Lunac[6]. Jacques de Morlhon sera gracié en 1640 et libéré de prison le . Suivra son fils, Charles de Morlhon, né le [7] marié le [8] à Antoinette de Peytavin. De cette union naîtront plusieurs enfants:

  • Jean de Morlhon, seigneur de Feneyrols et de Fraissinet, paroisse de Bor, marié en 1739 à Murasson avec Marie-Marguerite de Vabres, qui ont un fils Jean, seigneur de Frayssinet, mort sans alliance en 1780, et trois filles: Marie-Marguerite de Morlhon mariée avec Nicolas Proquiès, valet de chambre de Mgr Jérôme Champion de Cicé, alors évêque de Rodez ; Paule-Henriette de Morlhon mariée en 1771 avec Pierre Dablanc, avocat à Rodez ; Mère Marie-Antoinette de Morlhon, religieuse à Rodez, morte en 1818 à Carcenac chez sa nièce Marguerite-Henriette Dablanc, épouse de Barrau.
  • Guillaume de Morlhon marié en 1744 à Roussenac avec Antoinette de Pruines, dont quatre filles et trois garçons, dont : Antoinette de Morlhon mariée en 1765 avec Géraud Manzon, chirurgien à Maurs, Marie-Foy de Morlhon mariée avec Jean-Philipe de Raffin de la Raffinie.
  • Marguerite de Morlhon qui épouse Bernard Planecassaigne, bourgeois de la Cahuayre à Lugan[9]. Plusieurs familles de bourgeois et de paysans sont issues de cette branche en ligne féminine, dont : Lafon, Bruel, Trebosc, Delbosc ou Delbos, Blanc, Pouderoux.

Personnalités modifier

Les principales personnalités de la famille de Morlhon[1] sont :

Alliances modifier

Morlhon Sanvensa modifier

Familles de Mirabel, de La Valette-Parisot, de Castelpers, de Gourdon-Castelnau, 1295 de Penne, d'Arpajon, d'Amblard, de Mancip, de Roquefeuil, de Balaguier, de La Panouse, de Montalembert, de Mayres, de Rigaud de Vaudreuil, de Loupiac, de Trémouilles, de Solages, de Mazars, de Peytavin, Dablanc, de Pruines, de Raffin de La Raffinie, 1588 d'Agens, de Séguy, de Crespon, 1613 de Faramond de La Faramondie, 1658 del Puech, de Moly, de Lescure (de Milhars), de Bessuejouls, de Matha, de Corcural, Gautier de Savignac, Garrigues de La Garcie, 1437 de Bérail, 1444 de Castanet, de Saunhac, 1471 de Lautrec, 1500 d'Hérail, 1576 de Tubières de Grimoard, d'Arjac, 1602 de Nogaret, 1651 de Varagnes, 1661 d'Albignac du Triadou, 1690 du Tillet, 1586 de Glandières de Balsac, 1614 de Caissac, 1584 de Vissec de Latude, 1592 de Buisson de Bournazel, de Rodorel, de Puybusque, 1541 de Saint-Chamans.

Morlhon Autayrac modifier

Familles de Cadolles, de Cardaillac, de La Valette-Parisot, de Fabrefort, de Capdenac, de Murat de Lestang, de Jouéry, de Saint-Nectaire, de Durfort, d'Izarn de Freyssinet, de Campmas de Saint-Rémy, de Cazillac, de Gaillard, de Nupces, de Loubens de Verdalle, de Créato, Planecassaigne.

Armes et devises modifier

  • Morlhon : De gueules, au lion d'or armé et lampassé d'argent
  • Morlhon Valette et - de Laumières : De gueules, au lion d'or et 3 besans de même, deux en chef et un en pointe
  • Devise : Dieu, ma haute tour et forteresse

Littérature modifier

  • Joan de Morlhon, drame historique, écrit en 1938 par Enric Mouly, en dialecte occitan.

Références modifier

  1. a et b H. de Barrau, Documents historiques et généalogiques sur les familles du Rouergue, ..., tome 1, article de Morlhon, pages 613 et 614.
  2. Albert Dauzat, Dictionnaire des noms de lieux, 2e édition, Paris, Guénégaud, p. 480.
  3. Jacques Bousquet, « La fondation de Villeneuve d'Aveyron (1053) et l'expansion de l'abbaye de Moissac en Rouergue », in Ann. du Midi, Toulouse, 1963, T. LXXV, p. 517-542.
  4. H. de Barrau, Documents historiques et généalogiques sur les familles du Rouergue ..., tome 1, article de Morlhon, page 650.
  5. a et b Jérôme Saurel, Généalogie de la famille de Morlhon-Sanvensa.
  6. sources: S.L.Av Fonds Morlhon;
  7. sources: état civil, côte 2E173M1, Moyzarès 1660/1662
  8. Sources: état civil, côte 11971, Moyrazès, 1689.
  9. sources: état civil du mariage de leur fille qui teste la filiation, Marguerite Planecassaigne, mariée à Jean Lafon, troisième du nom le 4 février 1755, côte 4E146-1 Lugan BMS 1755/1757.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Hippolyte de Barrau, Documents historiques sur le Rouergue ..., tome 1er, pages 613 à 652 (lire en ligne).
  • Jacques Bousquet, « La fondation de Villeneuve d'Aveyron (1053) et l'expansion de l'abbaye de Moissac en Rouergue », in Annales du Midi, Toulouse, 1963, t. LXXV, p. 517-542.
  • Louis d'Yzarn de Freissinet de Valady, Renaud de Lévezou de Vézins, Les Châteaux de l'ancien Rouergue, Rodez, éditions Pierre Carrère, 1927, 1935, in-4°.
  • Hommage à Jacques Fabre de Morlhon (mélanges historiques et généalogiques Rouergue - Bas-Languedoc rassemblés par Jean-Denis Bergasse) 1978 Ateliers professionnels de l'O.S.J. Albi pages 149 et suivantes article du professeur Jacques Bousquet (université Paul Valéry, Montpellier) « les origines de la famille de Morlhon de la dévotion à l'hérésie ».

Articles connexes modifier