Eugène Bertol-Graivil
Eugène Domicent dit Bertol-Graivil[1], né le à Paris 12e et mort le à Paris 17e, est un journaliste, écrivain et dramaturge français.
Naissance | |
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Nom de naissance |
Eugène Martin Léonard Domicent |
Pseudonyme |
Bertol-Graivil |
Nationalité | |
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Rédacteur à |
Le Progrès artistique (d), L'Écho de Paris |
Père | |
Parentèle |
Jules Mottu (beau-père) |
Distinctions |
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Biographie
modifierFils du peintre Martin Domicent et d'Euphémie Van Meenen, originaires d’Ypres, il travaille à la préfecture de la Seine et devient percepteur. Il travaille également à la PLM[2].
Comme journaliste, il fonde avec Victor Souchon Le Progrès artistique , pour défendre les intérêts des artistes musiciens instrumentistes et donne des articles à de nombreux titres de presse littéraires et politiques[3]. Il devient aussi syndic de la Presse républicaine et rédacteur à L'Écho de Paris[4].
Au théâtre, il commence sa carrière, le avec La Rédemption d'Istar, un drame lyrique sur une musique de Charles de Sivry, chanté au théâtre des Nations, ce qui a fait dire à un critique qu’il avait un talent trop national pour s’arrêter longtemps à Babylone. Aussi est-il également auteur de romans et d'essais : Gambetta ; souvenirs (1883), Les Voyages présidentiels illustrés (1889-1890), Le Livre d'or des fêtes franco-russes (1894).
Le , il est grièvement blessé au front lors de l’attentat perpétré par Auguste Vaillant à la Chambre des députés, après avoir échangé sa place avec d’autres journalistes[5].
Mort à 53 ans en son domicile de la rue de Courcelles, il était marié depuis 1885 à Jeanne Mottu (1856-1936), fille du banquier et homme politique Jules Mottu, conseiller de Paris et maire du 11e arrondissement.
Sa tombe est au cimetière du Père-Lachaise (division 90).
Jugements
modifier« On ne peut le laisser avec de l’encre, une plume et du papier sans qu’à l’instant il écrive une chronique, un premier-Paris, une nouvelle à la main, un fait divers, un feuilleton de théâtre. Il est journaliste jusqu’à la moelle des os ; il écrit sur ses manchettes, sur les faux-cols et les plastrons de chemise de ses amis[2]. »
Distinctions
modifier- Officier d'Académie
- Officier de l'Instruction publique (arrêté du )
- Chevalier de la Légion d'honneur au titre du ministère de l'Intérieur (décret du )
- Officier de la Légion d'honneur au titre du ministère de l'Intérieur (décret du ).
Œuvres
modifier- 1879 : La Rédemption d'Istar, drame lyrique en 2 parties, musique de Charles de Sivry, Théâtre des Nations, 29 juin.
- 1882 : Maladie grave.
- 1882 : Par procuration.
- 1882 : Aveugle par amour, opérette en 1 acte, musique de Charles de Sivry, château de Ferrières, 10 décembre, casino d’Étretat, 7 août 1883.
- 1883 : Deux Orages.
- 1883 : Marcel, théâtre Cluny.
- 1883 : A la mer.
- 1883 : Dans le Nord.
- 1883 : Pas pressé.
- 1883 : Le Crime.
- 1883 : Hésitations
- 1884 : Maitre et Valets, à-propos en un acte, en vers.
- 1886 : Les Tonneaux.
- 1892 : Victime.
- 1893 : Pédrolino, opéra-comique en 1 acte, musique d’Émile Boussagol, hôtel Continental, Paris, 13 avril.
- 1893 : La Petite Princesse, opérette en 1 acte, musique de Charles de Sivry, Théâtre d'Application de la Bodinière, 8 mai.
- 1894 : Le Livre d'or des fêtes franco-russes.
- 1894 : Le Sabre enchanté, opéra-comique en 1 acte, musique d’Émile Boussagol, Galerie Vivienne, 8 février.
- 1894 : Kiki, folie-vaudeville en 4 actes, avec Hippolyte Raymond et Marc Sonal.
- 1894 : Fausse Manœuvre.
- 1896 : Le Vieux Sorcier, avec Gabriel de Lurieu, opéra-comique en 1 acte, musique de Félix Desgranges, Galerie Vivienne, 6 mars .
- 1896 : Diane de Messine, opéra-comique en 4 actes, avec Charles Laborde, musique d’Adolphe Dietrich, Grand Théâtre de Dijon, 7 mars.
- 1897 : Trop de fleurs, vaudeville en un acte, théâtre des Folies-Dramatiques, 12 janvier.
- 1897 : Honneur pour honneur.
- 1898 : L’École des gendres, comédie-vaudeville en 4 actes tirée du roman de Charles Leroy.
- 1898 : L'Affaire Machin.
- 1899 : Crise ministérielle.
- 1901 : Le Monsieur de Madame.
- 1902 : Main droite et Main gauche.
- 1903 : Paragraphe III.
- 1904 : Un vieux Parisien.
- 1904 : Le Coup du téléphone.
- 1907 : Ministrable.
- 1908 : Paternité.
- 1909 : Propos d'antichambre.
Notes et références
modifier- Son acte de naissance lui attribue les prénoms de Eugène Martin Léonard et son acte de décès les prénoms de Eugène Martin Édouard. Voir Wikidata.
- Coquelin cadet, « Les Monologuistes : Bertol-Graivil », Le Progrès artistique, Paris, no 192, , p. 1 (ISSN 2644-8157, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
- Alfred Mézières, Lettres, sciences, arts : Encyclopédie universelle du XXe siècle, 1908, p. 412.
- « Berol-Graivil », sur artlyriquefr.fr.
- Henry Maret, « Après l’attentat », Le Radical, , p. 2 (ISSN 1257-6093, lire en ligne sur Gallica).
Liens externes
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- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à la vie publique :