Estela Quesada Hernández, née le à Alajuela (Costa Rica) et morte le dans la même ville, est une femme politique costaricienne. Elle fait partie des trois premières femmes élues à l'Assemblée législative du Costa Rica en 1953 puis devient en 1958 la première femme nommée ministre dans son pays.

Estela Quesada
Illustration.
Fonctions
Ministre costaricienne du Travail et de la Sécurité sociale

(1 an)
Président Rodrigo Alberto Carazo Odio
Prédécesseur Rafael Angel Rojas Jiménez
Successeur Germán Serrano Pinto
Ministre de l'Éducation

(4 ans)
Président Mario Echandi Jiménez
Prédécesseur Virgilio Chaverri Ugalde
Successeur Ismaël Vargas Bonilla
Biographie
Nom de naissance Estela Quesada Hernández
Date de naissance
Lieu de naissance Alajuela, Drapeau du Costa Rica Costa Rica
Date de décès (à 86 ans)
Lieu de décès Alajuela, Drapeau du Costa Rica Costa Rica
Nationalité costaricienne
Diplômé de Université du Costa Rica

Carrière

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Estela Quesada Hernández est née le à Alajuela, fille de Eneida Hernández Sanabria et Augusto Quesada Cabezas, un des premiers couples de colons de ce canton[1]. Elle grandit dans les plaines de San Carlos, où son père est agriculteur[2]. Après des études secondaires dans sa ville natale, elle obtient son diplôme d'institutrice à l'université du Costa Rica en 1944 et devient professeure des écoles à l'école Juan Cháves de Ciudad Quesada[1].

Après des années de lutte, les femmes costaricaines reçoivent le droit de vote et votent pour la première fois à l'élection présidentielle le . À l'occasion de ces élections, Estela Quesada fait partie des trois premières femmes élues à l'Assemblée législative du Costa Rica avec Ana Chacón et María Teresa Obregón (en)[1]. En 1957, elle obtient le poste de vice-président de l'Assemblée, première femme à occuper cette fonction[1]. C'est sous son impulsion que l'entreprise ICE reçoit la charge de développer le téléphone public dans le pays, une première mondiale[2].

Elle est nommée ministre de l'Éducation par le président Mario Echandi Jiménez en 1958, fonction qu'elle occupe jusqu'en 1960[1]. Là encore, elle est la première femme à occuper ce poste dans son pays. Elle légitime le baccalauréat dans les écoles chrétiennes non catholiques et abolit l'uniforme dans les défilés des instituts religieux, ce qui ne plaît pas à l'Église[2]. Elle quitte son poste à la suite de pressions de l'Église catholique mais le président lui offre la poste d'ambassadrice du Costa Rica auprès des Nations unies[1], puis elle devient ambassadrice du Costa Rica aux États-Unis[2]. Après son mandat, elle retourne dans le privé et ouvre un cabinet d'avocat dans le canton de San Carlos[2]. De 1970 à 1974, elle est élue conseillère municipale de San Carlos[2].

En 1978, elle est nommée ministre du Travail et de la Sécurité sociale[1],[2]. Elle promeut la réforme du Code du Travail, lutte contre l'utilisation partisane des syndicats et insiste sur la solidarité entre les entreprises bananières de l'Atlantique[2]. Opposée au sandinisme, elle quitte son poste au bout de quatorze mois[2].

Elle passe ses dernières années dans une maison de retraite à Santiago Crespo et meurt le à l'âge de 87 ans[1].

Références

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  1. a b c d e f g et h (es) « Beneméritos y beneméritas de la patria - Estela Quesada Hernández » (consulté le ).
  2. a b c d e f g h et i (es) « Una costarricense grande, digna de todo galardón », Tribuna Democratica,‎ (lire en ligne).

Liens externes

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