Environnement en Tunisie

aperçu de la nature de la Tunisie

L'environnement en Tunisie est l'environnement (ensemble des éléments — biotiques ou abiotiques — qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins) de la Tunisie.

Le pays est fortement exposé à un large éventail d'aléas naturels, comme les inondations, la sécheresse, les canicules, les glissements de terrain, les incendies de forêt, l'ensablement et les tempêtes de neige.

Biodiversité modifier

 
Topographie de la Tunisie.
 
Silhouette du djebel Ressas dominant la plaine de Mornag.

Milieux modifier

Les zones humides côtières en Tunisie représentent 62 272 hectares de la superficie totale des zones humides tunisiennes (3 300 000 hectares). Elles assurent, à travers leur communication avec la mer ou entre elles, des fonctions essentielles au maintien de l'équilibre écosystémique et socioéconomique[1].

Faune et flore modifier

Espaces protégés modifier

Sur les 41 sites classés Ramsar, 28 zones humides font partie des écosystèmes côtiers[1].

Impacts sur les milieux naturels modifier

Activités humaines modifier

Industries modifier

Agriculture, pêche et chasse modifier

Transports modifier

Activités tertiaires modifier

Pression sur les ressources modifier

Pression sur les ressources non renouvelables modifier

Pression sur les sols et l'eau modifier

Pollutions modifier

Émissions de gaz à effet de serre (GES) modifier

Pollution de l'air modifier

Pollution de l'eau modifier

Gestion des déchets modifier

En 2021, la Tunisie est le quatrième consommateur de produits en plastique au monde, avec une utilisation annuelle de près d'un milliard de sacs en plastique, dont environ 150 millions sont distribués par les petits commerces et 315 millions par les grandes surfaces, selon l'ancien ministre des Affaires locales et de l'Environnement, Riadh Mouakher[2].

Impacts de l'urbanisation modifier

 
Banlieue nord de Tunis.

Exposition aux risques modifier

La Tunisie est fortement exposée à un large éventail d'aléas naturels, comme les inondations, la sécheresse, les canicules, les glissements de terrain, les incendies de forêt, l'ensablement et les tempêtes de neige[3].

Inondations modifier

 
Dégâts liés à des inondations à Nabeul en 2018.

En matière de catastrophes naturelles, au niveau national, les inondations sont responsables des plus grandes pertes économiques (environ 60 % des pertes totales enregistrées de 1957 à 2018)[3].

De grandes inondations marquent l'histoire récente du pays[4] :

Réchauffement climatique et recul du trait de côte modifier

En Méditerranée, plus d'un tiers des zones humides sont menacées par la montée des eaux résultant de l'augmentation de la température planétaire[6]. La Tunisie est particulièrement menacée, avec 60 % de ses zones humides qui pourraient disparaitre[1].

Sécheresses, canicules et incendies modifier

 
Lit asséché de l'oued Eddarb en .

Le pays connait une canicule à l'été 2023. Des incendies violents sont enregistrés au milieu d'une végétation surchauffée et privée d'eau depuis des semaines. Le , dans le centre de Tunis, la température grimpe jusqu'à un pic de 49°C à l'ombre. Ces températures anormalement élevées pour un mois de juillet provoquent des coupures de courant[7].

Politique environnementale modifier

En 2022, si la Tunisie s'est engagée à réduire ses émissions de gaz carbonique de 45 % en 2030 par rapport à celles de 2010 et à augmenter la part des sources renouvelables dans la production de l'énergie à 30 % pour la même période, « l'objectif est loin d'être atteint », selon le collectif Earth'na sur les droits environnementaux[2].

Début 2023, la Tunisie se dote d'une Stratégie nationale de transition écologique (SNTE). Les cinq axes de la SNTE sont les suivants :

  1. Instaurer une gouvernance institutionnelle systémique, intersectorielle et territoriale et mettre à disposition des systèmes de financement adaptés et accessibles.
  2. Renforcer les capacités d'adaptation et de résilience des secteurs, des milieux et des populations vis-à-vis des changements climatiques et de leurs effets et réduire l'intensité carbone pour atteindre la neutralité en 2050, tout en minimisant les risques de catastrophe.
  3. Assurer une gestion rationnelle des ressources naturelles, préserver et restaurer les écosystèmes (terrestres et marins).
  4. Asseoir les bases de l'économie verte, bleue et circulaire dans le cadre de modes de consommation et de production durables et éradiquer à terme les points chauds de pollution, décontaminer et réhabiliter les sites pollués.
  5. Développer la culture environnementale, les sciences, la connaissance et la qualification des ressources humaines dans les domaines de la protection de l'environnement, du développement durable et de la lutte contre les effets des changements climatiques et diffuser ces valeurs auprès des divers acteurs[8].

Évaluation environnementale globale modifier

Notes et références modifier

  1. a b et c Sabrine Ahmed, « Zones humides : elles risquent de disparaître ! », La Presse de Tunisie,‎ (ISSN 0330-9991, lire en ligne, consulté le ).
  2. a et b Malek Jomni, « Tunisie / Une politique environnementale en dents de scie », sur aa.com.tr, (consulté le ).
  3. a et b « La Banque mondiale et l'AFD unissent leurs efforts pour renforcer la résilience aux catastrophes en Tunisie », sur banquemondiale.org, (consulté le ).
  4. « Les inondations qui ont marqué l'histoire de la Tunisie », sur webdo.tn, (consulté le ).
  5. Jacques Bonvallot, « Tabias et jessour du Sud tunisien », Cahiers de l'ORSTOM, vol. XXII, no 2,‎ , p. 163-171 (lire en ligne, consulté le ).
  6. « En Méditerranée, plus d'un tiers des zones humides sont menacées par la montée des eaux », Geo,‎ (ISSN 0220-8245, lire en ligne, consulté le ).
  7. Agence France-Presse, « Canicule : la Tunisie et l'Algérie suffoquent, entre incendies et températures proches des 50 °C à l'ombre », Le Monde,‎ (ISSN 0395-2037, lire en ligne, consulté le ).
  8. « La stratégie nationale de transition écologique », sur environnement.gov.tn, (consulté le ).

Voir aussi modifier