Edmond Diet
Edmond Marie Diet, né le dans l'ancien 10e arrondissement de Paris[1] et mort le dans le 17e arrondissement[2], est un compositeur, professeur de musique et critique musical[3],[4] français.
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Edmond Marie Diet |
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Biographie modifier
Fils de l'architecte Arthur-Stanislas Diet (1827-1890)[5], Edmond Diet après des études classiques au collège Stanislas, entreprend une formation d'architecte à l'École des Beaux-Arts qu'il abandonne au bout d'un an pour entrer au Conservatoire de Paris. Il y devient l'élève de César Franck (orgue et harmonie) et d'Ernest Guiraud (orchestration), mais n'est pas lauréat de l'institution[6],[7].
Compositeur fécond, Edmond Diet se distingue tout particulièrement dans le genre léger. Son plus grand succès, Madame Putiphar, fera plus de cent représentations à l'Athénée où il est resté deux mois à l'affiche en 1897.
A la fin des années 1890 et au début des années 1900, il devient critique musical dans plusieurs grands journaux parisiens comme La Nation[8], La Presse[9], Le Pays[10] ou encore L'Auto[11].
Mort à son domicile 95, rue Jouffroy à l'âge de 70 ans, Edmond Diet était veuf depuis août 1922[12] de la chanteuse lyrique et professeur de chant Denise Rochet[13] plus connue sous le nom de Mme Edmond Diet. Ils reposent avec leurs parents et leurs enfants au cimetière de Montmartre (3e division) où leur tombeau est toujours visible.
Distinctions modifier
- Officier d'Académie (arrêté du ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts du 14 janvier 1894)[14]
- Officier de l'Instruction publique (arrêté du ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts du 16 février 1899)[15].
Œuvres modifier
- Musique d'opérette
- 1879 : À la Bastille, 1 acte, livret de Félix-Auguste Duvert et Augustin-Théodore de Lauzanne
- 1894 : Monsieur Miss, opérette-vaudeville en 1 acte, pochade orientale d'Ernest Depré, au Trianon-Concert (26 mai)
- 1894 : Fleur de Vertu, opérette-vaudeville en 3 actes, livret d'Ernest Depré, au théâtre des Bouffes-Parisiens (30 mai)[16].
- 1894 : Les Hussards bleus, 2 actes, livret d'Ernest Depré et Charles Thony, au Trianon-Concert (6 novembre)
- 1896 : La Route blanche, 1 acte en vers, livret de Jean Robiquet et Georges Montignac, aux Bouffes-Parisiens (2 juin)
- 1897 : Gentil Crampon, 3 actes, livret d'Eugène Larcher, Auguste Monnier et Georges Montignac, à l'Athénée-Comique (26 octobre-9 novembre)[17]
- 1897 : Madame Putiphar, 3 actes, livret d'Ernest Depré et Léon Xanrof, à l'Athénée-Comique (27 février-24 avril)[18] puis en tournée. Reprise au théâtre des Petits-Champs à Constantinople le 2 décembre 1901. Représentation interdite à Berlin en mars 1902[19]. Partition manuscrite originale (128 pages) conservée à la Bibliothèque nationale de France[20].
- 1898 : La Revanche de Galathée, 1 acte et 3 tableaux en vers, livret de Paul Ferrier, au Théâtre d'Application (20 avril). Reprise le 2 février 1900 au théâtre de la Bodinière[21].
- 1898 : Papa Séraphin, 3 actes et 6 tableaux, livret de Paul Ferrier, à l'Athénée-Comique (octobre). Reprise aux Bouffes-Parisiens en décembre 1901.
- 1902 : Madame la Présidente, 3 actes, livret de Paul Ferrier et Auguste Germain, au Casino d'Enghien-les-Bains (13 juin)[22] puis aux Bouffes-Parisiens (12 septembre)[23] avant de partir en tournée en province[24] et à l'étranger[25]. Reprise à l'Opéra de Monte-Carlo du 30 novembre au 25 décembre 1909.
- 1904 : Le Voyage de la mariée, 3 actes et 9 tableaux, livret de Paul Ferrier, Maurice Ordonneau et Paul Bérel, aux Galeries royales Saint-Hubert à Bruxelles (9 décembre) puis à l'Opéra de Monte-Carlo (26 décembre).
- Musique d'opéra-comique
- 1886 : Stratonice, parodie en 1 acte, livret d'Eugène Chardon, au théâtre des Menus-Plaisirs (19 novembre)[26]. Reprise au Théâtre d'Application le 20 janvier 1889.
- 1887 : Cousin Placide, 1 acte, livret d'Eugène Belville, à la Salle Kriegelstein[27] (10 décembre)[28]. Reprise au théâtre royal de Liège en février 1892 et avril 1893. Reprise également au théâtre des Arts de Rouen le 22 janvier 1893[29].
- 1892 : Jour de fête, 1 acte, livret de Stéphan Bordèse d'après Florian, à la Salle Duprez[30] (9 avril)
- 1906 : La Revanche d'Iris, 1 acte en vers, livret de Paul Ferrier d'après sa pièce, à l'Opéra-Comique (13 mai)[6],[31],[32],[7].
- Musique de ballet
- 1889 : Scientia, ballet en 1 acte, livret d'Eugène Belville, au Paradis latin (20 janvier)
- 1893 : La Grève, pantomime en 2 actes et 3 tableaux, livret d'Alphonse de Jestières d'après La Robe, nouvelle d'Eugène Manuel, au théâtre lyrique de la Galerie Vivienne (3 mars)[33]
- 1894 : Monsieur Ruy Blas, monomime en 1 acte, livret de Paul Eudel et Bertrand Millanvoye, au Cercle Funambulesque (18 juin)
- 1895 : Le Masque rose, scène idylle en 1 acte, livret de Jean Rameau, au château de l'Isle (26 mars)
- 1895 : L'Araignée d'Or, ballet-pantomime en 1 acte et 2 tableaux, conte féérique de Jean Lorrain, mise en scène de Mariquita, au théâtre des Folies Bergère (7 mai). Reprise au même théâtre le 10 octobre 1896.
- 1895 : La Belle et la Bête, ballet-pantomime en 2 actes et 3 tableaux, livret de Richard O'Monroy d'après le conte de Charles Perrault, mise en scène de Mariquita, au théâtre des Folies Bergère (17 septembre)
- 1896 : Rêve de Noël, ballet-pantomime en 1 acte et 3 tableaux, livret de Jean Lorrain, à l'Olympia (4 décembre)[34]
- 1897 : Sardanapale, ballet-pantomime à grand spectacle en 1 acte et 2 tableaux, livret de Max Maurey et Lucien Puech[35], à l'Olympia (30 septembre)[36]
- 1900 : La Belle aux Cheveux d'or, ballet-légende en 3 visions, livret de Jean Lorrain, à l'Olympia (3 mai)
- 1900 : Watteau, ballet en 1 acte et 3 tableaux, livret de Jean Lorrain, à l'Olympia (8 octobre)[37].
- Musique de revue
- 1896 : High Muff' Revue, revue en 2 actes de Jean Malus et Ernest Depré, au théâtre des Mathurins (12 juin).
- Musique de scène
- 1908 : Chérubin, comédie en 3 actes en vers de Francis de Croisset, au théâtre Fémina (16-25 mai) [38]
- 1909 : Le Roi des Dames, comédie en 3 actes en vers de Paul Ferrier, au Cercle Volney (11 juin)[39].
Edmond Diet est aussi l'auteur de musique religieuse (O Salutaris, Les Premiers pas de Jésus) et de nombreuses valses, marches et mélodies[6],[31],[7]. Il a également mis en musique des poèmes de grands écrivains contemporains comme Alfred de Musset (Conseils à une parisienne), Paul Verlaine (Extase, Colloque sentimental) ou encore Victor Hugo.
Publications modifier
- 1887 : Stratonice, partition pour chant et piano, éditions Léon Grus à Paris[40].
- 1892 : Cousin Placide, partition pour chant et piano, éditions A. Quinzard & Cie à Paris[41].
- 1894 : Fleur de vertu, partition pour chant et piano, éditions Paul Dupont à Paris[42].
- 1902 : Madame la Présidente, partition pour chant et piano, in-4° broché de 195 pages, éditions Choudens à Paris[43].
- 1904 : Le Voyage de la mariée, partition pour chant et piano, éditions Choudens à Paris[44].
- 1920 : Historiettes. 12 pièces très faciles pour piano, in-8° broché de 23 pages, couverture illustrée par Géo Dorival, éditions musicales Alphonse Leduc à Paris.
Discographie modifier
- 1923 : Nationale Marche, interprétée par l'orchestre Pathé Frères, direction Auguste Bosc, disque Pathé n° 6297.
Bibliographie modifier
- Jules Martin (dir.) préface de Maurice Donnay, Nos auteurs et compositeurs dramatiques : portraits et biographies, Paris, Ernest Flammarion, 1897, p. 174[32].
- Charles-Emmanuel Curinier (dir.), Dictionnaire national des contemporains, t. 3, Paris, Office général d'édition de librairie et d'imprimerie, 1899-1919, pp. 26-27[31].
- Theodore Baker et Nicolas Slonimsky (trad. Marie-Stella Pâris, préf. Nicolas Slonimsky), Dictionnaire biographique des musiciens [« Baker's Biographical Dictionary of Musicians »], t. 1 : A-G, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (réimpr. 1905, 1919, 1940, 1958, 1978), 8e éd. (1re éd. 1900), 4728 p. (ISBN 2-221-06510-7).
- Joël-Marie Fauquet, « Diet, Edmond-Marie », dans Joël-Marie Fauquet (dir.), Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle, Fayard, , xviii-1406 (ISBN 2-213-59316-7, BNF 39052242), p. 385.
Notes et références modifier
- Extrait d'acte de naissance du 27 mai 1865 (vue 14/51). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil reconstitué du 10e arrondissement (ancien), dossier des naissances de 1854.
- Acte de décès n° 2540 (vue15/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 17e arrondissement, registre des décès de 1924.
- Courrier des théâtres. La Petite presse, 20 août 1895, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
- Choses et autres. Témoin auriculaire. La Vie parisienne, 20 octobre 1906, p. 921, à lire en ligne sur Gallica.
- Nécrologie. Journal des débats, 22 janvier 1890, p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
- Fauquet 2003, p. 385.
- Baker et Slonimsky 1995, p. 1021.
- Courrier des théâtres. Journal des débats, 18 août 1895, p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
- Librairie. Le Temps, 28 novembre 1895, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
- Chronique d'aujourd'hui. Le Pays, 25 décembre 1898, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
- Théâtres et concerts. L'Auto, 18 décembre 1902, p. 6, à lire en ligne sur Gallica
- Nécrologie. Le Gaulois, 8 août 1922, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
- Acte de décès n° 2033 (vue 29/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 17e arrondissement, registre des décès de 1922.
- Arrêtés portant nominations d'officiers de l'Instruction publique et d'officiers d'Académie. Officiers d'Académie. Journal Officiel, 16 janvier 1894, p. 256, à lire en ligne sur Gallica.
- Arrêtés portant nominations d'officiers de l'Instruction publique et d'officiers d'Académie. Officiers de l'Instruction publique. Journal Officiel, 27 février 1899, p. 1354, à lire en ligne sur Gallica.
- Chronique théâtrale. Aux Bouffes-Parisiens, Fleur de Vertu. Le Temps, 4 juin 1894, p. 1, à lire en ligne sur Gallica.
- Les théâtres. Le Moniteur des consulats, 11 novembre 1897, p. 5, à lire en ligne sur Gallica.
- Affiche originale du spectacle à lire en ligne sur Gallica
- Dernières dépêches de la nuit. A l'étranger. Berlin. Le XIXe siècle, 16 mars 1902, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
- Fonds Théâtre des Variétés (théâtre musical). Cote 4-COL-106 (1386). BnF, Archives et Manuscrits, à lire en ligne sur Gallica.
- Théâtres. La semaine à la Bodinière. Le Temps, 29 janvier 1900, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
- Théâtre du Casino d'Enghien. "Madame la Présidente". L'art du théâtre, janvier 1902, pp.181-188, à lire en ligne sur Gallica.
- Les premières. Bouffes-Parisiens. La Fronde, 13 septembre 1902, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
- Théâtres et concerts. Le Journal, 20 avril 1903, p. 7, à lire en ligne sur Gallica
- Courrier des théâtres. Le Petit Parisien, 17 octobre 1902, p. 5, à lire en ligne sur Gallica.
- Théâtres et concerts. Journal des débats, 22 novembre 1886, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
- La Salle Kriegelstein, située au 4, rue Charras dans le 9e arrondissement de Paris, était une salle de concert créée par le facteur de pianos Jean-Georges Kriegelstein (1801-1865).
- Les théâtres. Le XIXe siècle, 11 décembre 1887, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
- Chronique musicale. Nouvelles générales de la semaine. La Charente, 31 janvier 1893, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
- La Salle Duprez, située au 40, rue Condorcet dans le 9e arrondissement, était une annexe de l'école de chant fondée par le ténor Gilbert Duprez.
- C.-E. Curinier (dir.), Dictionnaire national des contemporains, t. 3, Paris, Office général d'édition de librairie et d'imprimerie, 1899-1919 (lire en ligne), p. 26-27
- Jules Martin (préf. Maurice Donnay), Nos auteurs et compositeurs dramatiques : portraits et biographies, Paris, Ernest Flammarion, (lire en ligne), p. 174
- Chronique théâtrale. A la galerie Vivienne, la Grève. Le Temps, 6 mars 1893, p. 1, à lire en ligne sur Gallica.
- Soirées parisiennes. Olympia. L'Europe artiste, 12 janvier 1896, p. 541, à lire en ligne sur Gallica.
- Courrier des théâtres. Le Pays, 22 avril 1897, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
- La soirée parisienne. Sardanapale. L'Opéra, 1er octobre 1897, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
- Coulisses & foyers. Watteau à l'Olympia. Le Matin, 9 octobre 1900, p. 4, à lire en ligne sur Gallica.
- Chronique théâtrale. Théâtre Fémina, Chérubin. Le Temps, 18 mai 1908, p. 1, à lire en ligne sur Gallica.
- Dans le Monde. Salons. Comoedia, 13 juin 1909, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
- Édition originale à lire en ligne sur Gallica.
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Liens externes modifier
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