Le droit guinéen est le droit appliqué en Guinée depuis l’indépendance de la France le .

Sources du droit modifier

Constitution modifier

L'article 2, sixième phrase dispose que « la souveraineté s'exerce conformément à la présente Constitution qui est la Loi suprême de l'État »[1].

Traités et accords internationaux modifier

L'article 151 de la Constitution dispose que « les traités ou accords régulièrement approuvés ou ratifiés ont dès leur publication une autorité supérieure à celle des lois sous réserve de réciprocité »[2].

La Guinée est membre de l'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires[3], dont elle a ratifié en 2000 le traité initial du ainsi que le traité portant révision du traité du [4].

Législation modifier

L'Assemblée nationale exerce le pouvoir législatif et vote les lois ainsi que le budget annuel du gouvernement[5].

En dehors des lois ordinaires, l’Assemblée nationale peut voter des lois constitutionnelles (visant à amender, abroger, compléter les dispositions de la Constitution), et des lois organiques, prévues dans la Constitution pour certains domaines[5].

Organisation juridictionnelle modifier

Juridictions ordinaires modifier

L'article 1 de la loi L/95/021/CTRN du portant réorganisation de la justice en République de Guinée dispose que les juridictions de droit commun sont : la cour suprême, la justice de paix, les tribunaux de première instance, et les cours d'appel[6].

Cour suprême modifier

La cour suprême de la république de Guinée est la haute instance de juridiction du pays.

Justice de paix modifier

Il y a une justice de paix par chef lieu de préfecture n'abritant pas de tribunal de première instance[7].

Tribunal de première instance modifier

Il y en a un par région administrative[8]. Sa juridiction s'établit par la négative : « le tribunal de première instance connaît de toutes les affaires pour lesquelles compétence n'est pas expressément et exclusivement attribuée à une autre juridiction »[9].

Cours d'appel modifier

Elles sont au nombre de deux (Conakry et Kankan). Elle statue souverainement sur le fond des affaires soumises. Elle statue sur « les appels interjetés contre les décisions rendues par : les tribunaux de Première instance et les justices de Paix ; les organes disciplinaires professionnels; les décisions de toute autre juridiction, y compris professionnelle ou arbitrale, dans les cas prévus par la loi ou par la volonté des parties »[10].

La Cour d'Appel connaît des affaires qui lui sont adressées par renvoi de la Cour suprême, après cassation[11].

Juridictions d'exception modifier

Les juridictions d'exception sont : les tribunaux pour enfants, le tribunal du travail pour la zone spéciale de Conakry, la Cour de sûreté de l’État, la Haute Cour de justice et le tribunal militaire[6].

Le tribunal du travail n'est présent que dans la zone spéciale de Conakry[12]. Dans les autres endroits, ce sont les TPI et justices de paix qui prennent connaissance des litiges en matière de travail.

Codes modifier

En Guinée, les codes juridiques sont consultables sur internet.


Sources modifier

Références modifier

  1. Article 2 de la Constitution de Guinée
  2. Article 151 de la Constitution de Guinée
  3. L'espace OHADA sur lexinter.net, consulté le 3 janvier 2016
  4. Traité portant révision du Traité relatif à l'harmonisation du droit des affaires en Afrique sur le site de l'OHADA
  5. a et b Sidibe 2012
  6. a et b Article 1er de la loi L/95/021/CTRN
  7. Article 61 de la loi L/95/021/CTRN
  8. Article 34 de la loi L/95/021/CTRN
  9. Article 35 de la loi L/95/021/CTRN
  10. Article 8 de la loi L/95/021/CTRN
  11. Article 9 de la loi L/95/021/CTRN
  12. Article 77 de la loi L/95/021/CTRN

Bibliographie modifier

  • Constitution de la Guinée, (lire en ligne)
  • Ibrahima Sidibe, Guinean Legal System and Research, (lire en ligne)
  • Loi L/95/021/CTRN portant réorganisation de la justice en République de Guinée, (lire en ligne), version consolidée 2001

Compléments modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier