Daphné Bavelier

Biographie
Naissance	1966
Formation	Massachusetts Institute of Technology; École normale supérieure de jeunes filles
Activités	Chercheuse, neurobiologiste, député de l'Université
A travaillé pour	Université de Rochester (depuis 2013); Université de Genève (depuis 2011); Université de Rochester (2009-2013); Université de Rochester (2002-2004); Université de Rochester (2000-2002); Université de Georgetown (1997-1999)

Daphné Bavelier née en 1966^[1] à Paris^[2] est une biologiste française en neurosciences cognitives, directrice de département à l'université de Genève, spécialiste de l’impact des nouvelles technologies sur le cerveau humain, notamment celui des jeux vidéos.

Biographie

Après une formation en biologie à l’École normale supérieure de jeunes filles (promotion 1985)^[3], elle obtient son doctorat en Brain and Cognitive Sciences au Massachusetts Institute of Technology à Boston et se forme à la plasticité dans le cerveau humain au Salk Institute, San Diego, sous la direction d'Helen Neville. Elle travaille d'abord dans le département de neurologie à l’Université de Georgetown, puis, en 1999, au département des sciences cognitives et du cerveau à l’université de Rochester.

Elle est cofondatrice d'Akili Interactive, une société américaine qui développe des jeux vidéo thérapeutiques^[4] et participe à des comités d'experts du World Economic Forum, comme le projet New Vision for Education : Unlocking the potential of technology.

Recherches

Pionnière dans le domaine des recherches sur l'influence des jeux vidéos sur les capacités cognitives, elle étudie particulièrement les jeux de tir. « Ils sont extrêmement complexes et variables, explique-t-elle. Les joueurs doivent garder de nombreux objets à l’œil simultanément et sont constamment bombardés de nouvelles informations. »^[5].

Ses recherches ont montré que les jeux d’action développent les capacités cognitives du cerveau^[6].

Des non-joueurs exposés aux jeux vidéo d'action améliorent leur sensibilité au contraste et leur capacité à détecter les nuances de gris^[7]. Ils sont également en mesure de détecter plus rapidement les nouvelles informations qui leur parviennent et de devenir de meilleurs multitâches. Ils pourraient également améliorer l'acuité visuelle de l'œil amblyope^[8].

En juin 2012, elle donne une conférence TED : « Your brain on video games »^[9] (Votre cerveau sous jeux vidéo), visionnée plus de 7 millions de fois.

Distinctions

En 2019, elle reçoit le prix Klaus J. Jacobs de la Recherche doté d'un million de francs suisses^[10] pour ses travaux sur la promotion de la plasticité cérébrale et l'apprentissage par le jeu^[11].
En 2018, elle est nommée membre de l'American Psychological Society en reconnaissance de ses "contributions exceptionnelles et soutenues à la science de la psychologie"^[1].
En 2008, elle est finaliste dans la catégorie "faculté" pour le prix Blavatnik des jeunes scientifiques^[1].
En 2000, elle reçoit le prix John Merck Scholar Award^[1]^,^[2]

Publications

Daphné Bavelier est l'autrice ou la co-autrice de plus d'une centaine de publications scientifiques^[12].

Notes et références

↑ ^{a b c et d} « 2019 Klaus J. Jacobs Research Prize Recipient Prof. Daphne Bavelier, PhD », sur jacobsfoundation.org (consulté le 9 septembre 2021)
↑ ^{a et b} « Neuroscientist Studying Brain 'Plasticity' Wins Merck Award », sur rochester.edu, 24 mai 2000 (consulté le 9 septembre 2021)
↑ « L'annuaire », sur ens.fr (consulté le 11 décembre 2023).
↑ « Akili Interactive Labs, Inc. - Relationship Science », sur relationshipscience.com (consulté le 7 mars 2020)
↑ Yvonne Vahlensieck, « Les jeux vidéo, un atout pour l’embauche », sur Horizons - Le magazine suisse de la recherche scientifique, 8 mars 2018 (consulté le 1^er décembre 2020)
↑ « Les jeux d’action développent les capacités cognitives du cerveau - Communiqués de presse - UNIGE », sur www.unige.ch, 12 décembre 2017 (consulté le 7 mars 2020)
↑ Science-et-vie.com, « Les jeux vidéo améliorent-ils les réflexes? - Science & Vie », sur www.science-et-vie.com, 19 décembre 2017 (consulté le 1^er décembre 2020)
↑ (en) C.S. Green et D. Bavelier, « Action-Video-Game Experience Alters the Spatial Resolution of Vision », Psychological Science, vol. 18, n^o 1,‎ 1^er janvier 2007, p. 88–94 (ISSN 0956-7976, PMID 17362383, PMCID PMC2896830, DOI 10.1111/j.1467-9280.2007.01853.x, lire en ligne, consulté le 1^er décembre 2020)
↑ (en) Daphné Bavelier, « Ted Talk - Your brain on video game », sur Ted (consulté le 7 mars 2020)
↑ Olivier Bot, « Un prix d'un million de francs pour une chercheuse en neurosciences de Genève », Tribune de Genève,‎ 9 juillet 2019 (ISSN 1010-2248, lire en ligne, consulté le 1^er décembre 2020)
↑ « Daphné Bavelier reçoit le Klaus J.Jacobs Research Prize 2019 - L'Université se présente - UNIGE », sur www.unige.ch, 10 juillet 2019 (consulté le 7 mars 2020)
↑ « Bavelier, Daphné | Archive ouverte UNIGE », sur archive-ouverte.unige.ch (consulté le 7 mars 2020)

Annexes

Bibliographie

La fabrique du crétin digital - Les dangers des écrans pour nos enfants (lire en ligne)
Sommes-nous trop branchés?: La cyberdépendance (lire en ligne)

Liens externes

Notices d'autorité :
- VIAF
- IdRef
- LCCN
- Pologne
- Israël
- WorldCat
Ressources relatives à la recherche :
- Dimensions
- ORCID
- Scopus

Portail de la Suisse

[:0-1] {a b c et d} « 2019 Klaus J. Jacobs Research Prize Recipient Prof. Daphne Bavelier, PhD », sur jacobsfoundation.org (consulté le 9 septembre 2021)

[:1-2] {a et b} « Neuroscientist Studying Brain 'Plasticity' Wins Merck Award », sur rochester.edu, 24 mai 2000 (consulté le 9 septembre 2021)

[3] « L'annuaire », sur ens.fr (consulté le 11 décembre 2023).

[4] « Akili Interactive Labs, Inc. - Relationship Science », sur relationshipscience.com (consulté le 7 mars 2020)

[5] Yvonne Vahlensieck, « Les jeux vidéo, un atout pour l’embauche », sur Horizons - Le magazine suisse de la recherche scientifique, 8 mars 2018 (consulté le 1^er décembre 2020)

[6] « Les jeux d’action développent les capacités cognitives du cerveau - Communiqués de presse - UNIGE », sur www.unige.ch, 12 décembre 2017 (consulté le 7 mars 2020)

[7] Science-et-vie.com, « Les jeux vidéo améliorent-ils les réflexes? - Science & Vie », sur www.science-et-vie.com, 19 décembre 2017 (consulté le 1^er décembre 2020)

[8] (en) C.S. Green et D. Bavelier, « Action-Video-Game Experience Alters the Spatial Resolution of Vision », Psychological Science, vol. 18, n^o 1,‎ 1^er janvier 2007, p. 88–94 (ISSN 0956-7976, PMID 17362383, PMCID PMC2896830, DOI 10.1111/j.1467-9280.2007.01853.x, lire en ligne, consulté le 1^er décembre 2020)

[9] (en) Daphné Bavelier, « Ted Talk - Your brain on video game », sur Ted (consulté le 7 mars 2020)

[10] Olivier Bot, « Un prix d'un million de francs pour une chercheuse en neurosciences de Genève », Tribune de Genève,‎ 9 juillet 2019 (ISSN 1010-2248, lire en ligne, consulté le 1^er décembre 2020)

[11] « Daphné Bavelier reçoit le Klaus J.Jacobs Research Prize 2019 - L'Université se présente - UNIGE », sur www.unige.ch, 10 juillet 2019 (consulté le 7 mars 2020)

[12] « Bavelier, Daphné | Archive ouverte UNIGE », sur archive-ouverte.unige.ch (consulté le 7 mars 2020)

[1]

[2]

[3]

[4]

[5]

[6]

[7]

[8]

[9]

[10]

[11]

[12]