Chartreuse de Seillon

ancienne chartreuse à Péronnas, dans l'Ain

La chartreuse Notre-Dame de Seillon était une ancienne chartreuse située à Péronnas, dans la région de l'Ain, en France.

Notre-Dame de Seillon
Image illustrative de l’article Chartreuse de Seillon
Existence et aspect du monastère
Identité ecclésiale
Culte Catholique
Type Monastère d'hommes
Armoiries ou sceau du monastère
Image illustrative de l’article Chartreuse de Seillon
Blasonnement « D'azur, à une croix latine, entrelacée d'une lettre capitale S et accostée en chef de deux étoiles, le tout d'or. »
Présentation monastique
Ordre Chartreux
Province cartusienne Bourgogne
Patronage Notre Dame
Historique
Date(s) de la fondation ~1168
Fermeture 1792
Architecture
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Commune Péronnas
Coordonnées 46° 10′ 58″ nord, 5° 13′ 36″ est
Géolocalisation sur la carte : France
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Notre-Dame de Seillon
Géolocalisation sur la carte : Rhône-Alpes
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Notre-Dame de Seillon
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Notre-Dame de Seillon

Historique

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Des opinions divergentes ont été émises, par les historiens des XVIe et XVIIe siècles, sur l'origine de cette maison. Paladin et Jacques Severt[note 1], dans la chronologie des archevêques de Lyon, en attribuent la fondation à Humbert de Baugé, archevêque de Lyon en 1148. Hotman, dans la vie de l'amiral de Coligny, attribue sa construction à Humbert de Coligny vers 1131[1]. Une autre version indique qu'un religieux d'Ambronay, nommé Otho, fait dresser une petite chapelle et une cellule, dans la forêt de Seillon, proche de l'église de Saint-Pierre de Brou. Après son décès un autre religieux d'Ambronay, Martin, vient s'y établir, attirant d'autres religieux. On leur donne pour supérieur Clément qui en 1187 embrasse l'Ordre des Chartreux avec les religieux qui restent à Seillon[1],[2].

D'après Guichenon, la chartreuse est fondée dans la seconde moitié du XIIe siècle, par le don aux chartreux d'un prieuré de bénédictins dépendant de l’abbaye du Joug-Dieu. Les possessions comprennent l’importante forêt de Seillon, qui est une source de difficultés continuelles de la chartreuse avec la ville voisine de Bourg.

En 1180, Ulric et Gui de Bâgé leur concèdent toute la justice sur les hommes et les fonds compris dans les limites de leur monastère. Amédée V, comte de Savoie, confirme cette concession le 4 mars 1307[1],[3]

En 1190, Bernard de la Baume en accord avec ses frères, fait des dons à la chartreuse de Seillon[4]. Avant de partir pour la quatrième croisade, en 1202, Hugues de Coligny donne aux chartreux de Seillon tout ce qu’il a à Sélignac, afin d'y construire une chartreuse. Les seigneurs de Bâgé, ceux de Coligny et les comtes de Mâcon sont les premiers bienfaiteurs de Seillon. Après eux, on compte Renaud de Forez, archevêque de Lyon (1226), Ponce, seigneur de Cuiseaux (1230), Guillaume de Chabeu, seigneur de Saint-Trivier, et Béatrix, sa femme (1243), Foulque de Rochefort (1261), Barthélemy du Saix (1265)[3].

La peste dévaste la maison de 1482 à 1524, amenant le relâchement. Les hostilités entre France et Savoie à la fin du XVIe siècle ruinent le bel effort de restauration entrepris. La reprise vient avec la paix, traité de Lyon en 1601, et Seillon est rebâtie dans la première moitié du XVIIe siècle.

Le , l'assemblée constituante prononce l'abolition des vœux monastiques et la suppression des congrégations religieuses. La communauté opte pour la vie commune et peut se maintenir comme maison de réunion jusqu’à la dispersion légale d’octobre 1792. La chartreuse est quasiment rasée en 1794. Il n'en demeure aujourd'hui que le pignon de la façade du bâtiment d'entrée.

En 1859, s’y installe un orphelinat, maison-mère des sœurs Franciscaines de Seillon.

Le jardin de la chartreuse de Seillon est inscrit à l'Inventaire général du patrimoine culturel[5].

Prieurs

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Seillon dans la littérature

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Cette chartreuse apparaît dans le roman, Les Compagnons de Jéhu, d'Alexandre Dumas, comme étant le lieu d'assemblée des « Compagnons de Jéhu »[8].

Héraldique

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Les armes du monastère se blasonnent ainsi :

« D'azur, à une croix latine, entrelacée d'une lettre capitale S et accostée en chef de deux étoiles, le tout d'or[9]. »

Notes et références

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Références

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  1. a b et c Guichenon 1650.
  2. Bérard 1888.
  3. a b et c Marie-Claude Guigue, topographie historique du département de l'Ain, 1873 sur Gallica
  4. Samuel Guichenon, Histoire de la Bresse et du Bugey. Troisième partie. Contenant les généalogies des familles nobles de Bresses et de Bugey, Lyon, (lire en ligne), p. 12-21, « La Baume. Comtes de Montrevel, Marquis de Saint-Martin »
  5. « Jardin de la chartreuse De Seillon », notice no IA01000341, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  6. Marie-Claude Guigue, « Les deux Ponce, évêques de Mâcon : discours de réception, a l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, lu dans la séance publique du 12 juillet 1881 », Association typographique, Lyon,‎ , p. 5-27 (lire en ligne [PDF]).
  7. Marc Dubois, « Le Monastère des Chartreux d'Aix-en-Provence (1625-1791) », Provincia : bulletin de la Société de statistique de Marseille, vol. 8,‎ , p. 129 (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Les Compagnons de Jéhu en Mâconnais et Bresse : entre fiction et réalité », article d'Alain Dessertenne paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 168 de décembre 2011, pages 15 à 17.
  9. Armorial historique de Bresse, Bugey, Dombes, Pays de Gex, Valromey et Franc-Lyonnais, 1872

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Samuel Guichenon, Histoire de la Bresse et du Bugey, partie 2, Lyon, (lire en ligne)
  • Dumas, Alexandre, « Les compagnons de Jéhu. » Roman historique. Paru en feuilleton dans : Journal pour tous, Paris, 1857. (Plusieurs rééditions, la plus courante : Paris, Calmann-Levy, s.d., in-16.).
  • Bérard, Alexandre, « Les colonnies de l'abbaye d'Ambronay, Portes, Seillons », Annales de la Société d'émulation, agriculture, lettres et arts de l'Ain,‎ , p. 26-34 (lire en ligne, consulté le ).
  • Bulliat, Ambroise-Marie , « La chartreuse de Seillon » Montreuil-sur-Mer , 1890, 350 p.

Articles connexes

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Liens externes

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