La caserne Steinmetz de Metz est une ancienne caserne d’infanterie, construite pendant l’annexion allemande en Lorraine.

Caserne Belle-Croix
Steinmetzkaserne
Image illustrative de l’article Caserne Steinmetz
Fort Steinmetz : 8e Fußartillerieregiment (22 avril 1900)

Lieu Metz
Fait partie de Fort de Bellecroix
Type d’ouvrage caserne
Construction 1878-1880
Matériaux utilisés pierre de taille
Utilisation casernement
Démolition pavillon nord
Utilisation actuelle commerce-logement
Guerres et batailles Bataille de Metz
Coordonnées 49° 07′ 22″ nord, 6° 11′ 18″ est
Géolocalisation sur la carte : Moselle
(Voir situation sur carte : Moselle)
Caserne Belle-Croix Steinmetzkaserne
Géolocalisation sur la carte : Metz
(Voir situation sur carte : Metz)
Caserne Belle-Croix Steinmetzkaserne
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
(Voir situation sur carte : Grand Est)
Caserne Belle-Croix Steinmetzkaserne

Contexte historique

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Alors que Metz devient un point stratégique majeur de l’empire allemand, l’état-major allemand poursuit les travaux de fortification entamés sous le Second Empire. De nombreuses casernes sont construites pour abriter la garnison allemande qui oscille entre 15 000 et 20 000 hommes au début de la période[1], et dépasse 25 000 hommes avant la Première Guerre mondiale[2]. Dans cette pépinière de généraux[note 1], se côtoient des Bavarois aux casques à chenille, des Prussiens et des Saxons aux casques à pointe et aux uniformes vert sombre, ou encore des Hessois aux uniformes vert clair[3]. Guillaume II, qui vient régulièrement dans la cité lorraine pour inspecter les travaux d’urbanisme et ceux des forts de Metz n’hésite pas à déclarer : « Metz et son corps d’armée constituent une pierre angulaire dans la puissance militaire de l’Allemagne, destinée à protéger la paix de l’Allemagne, voire de toute l’Europe[4]. »

Construction et aménagements

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La caserne Steinmetz est construite de 1878 à 1880 le long du boulevard de Trêves. À l’époque, elle est à l’épreuve de l’artillerie. Ses salles sont voûtées, comme celles du groupe fortifié du Saint-Quentin.

Affectations successives

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Les bâtiments servent de lieu de casernement jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Ils servent ensuite d’entrepôts avant d’être désaffectés en avril 1954 et versés au domaine privé de l’État. La suppression des trois zones de servitudes militaires connexes, liées au fort de Bellecroix, permet d’ouvrir plus de 80 ha à l’urbanisation. L’ancienne caserne Steinmetz a été réhabilitée et constitue aujourd’hui un bel exemple de reconversion du patrimoine militaire pour l’urbanisme local.

Notes et références

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  1. Plus d’une trentaine de généraux et des dizaines d’officiers supérieurs allemands, actifs pendant la Seconde Guerre mondiale, verront le jour à Metz, avant 1918.

Références

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  1. René Bour, Histoire de Metz, 1950, p. 227.
  2. L’Express, no 2937, du 18 au 24 octobre 2007, dossier « Metz en 1900 », d’après le professeur Philippe Martin de l’université de Nancy 2.
  3. François Roth, Metz annexée à l’Empire allemand : 1871-1918, (dir. François-Yves Le Moigne), Histoire de Metz, Privat, Toulouse, 1986 (p.362).
  4. Structurae.de, article « Poste principale », année 1893.

Voir aussi

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