Cabaret Chaud 7

Trio comique et musical suisse

Le Cabaret Chaud 7 (abrégé CC7) est un trio comique et musical suisse formé par les fribourgeois Iannis Kyriakidis, Albert Vial et Michel Sapin de 1971 à 1995.

Cabaret Chaud 7
Situation
Région Suisse
Création 1971
Dissolution janvier 1995
Domaine Humour
Langue français
Organisation
Membres Michel Sapin
Albert Vial
Iannis Kyriakidis

Histoire modifier

En 1971, sept étudiants organisent des soirées faites de chansons et de sketches dans les environs d'Estavayer-le-Lac, dans le canton de Fribourg[1]. Ils s'installent dès 1972 au café de la Tête Noire à Fribourg[1]. En 1975, leur nombre passe à trois : Iannis Kyriakidis, Albert Vial et Michel Sapin[1].

Dès 1976, ils se produisent régulièrement au Cabaret des Faux-Nez à Lausanne, puis ouvrent leur propre salle de cent places en 1977, rue des Épouses, proche de la cathédrale Saint-Nicolas de Fribourg[1]. Ils y jouent tous les soirs de mars à juin et de novembre à février et invitent d'autres chanteurs, humoristes ou musiciens de jazz[1]. En août 1980, ils présentent le spectacle « le Monde merveilleux de Switzerland » au Théâtre de Dix heures, à Paris, sans succès[2],[3].

En 1984, ils créent et jouent le spectacle « Ça va péter! Tous aux abris... » à Fribourg, puis le tournent à La Traverse de Genève[4], à l'Échandole d'Yverdon-les-Bains[5] ou encore à Bâle[6], Berne, Lucerne et Zurich[7],[8],[9].

Après 4 ans de programmation à la rue des Épouses, la salle devient à la fois trop petite pour leur public et trop vide lors des soirées d'artistes invités[7]. Ils en partent en 1984 et louent jusqu’à la saison 1989-1990 le Café des Grand’Places à Fribourg, dont le premier étage est doté d'une salle de deux cents places avec tables et d'une scène plus grande avec coulisses[1]. Le CC7 y présente notamment le spectacle « Touche pas à ma capote » en avril 1987 avant de le tourner dans diverses villes de Suisse[10],[11]. L'affiche du spectacle, qui représente le trio vêtus de queue de pie en train de faire une course en sac et dont les sacs ressemblent à des préservatifs, fait réagir le public et les journaux locaux, qui interdisent sa publication en tant qu'annonce[12],[13]. En 1988, le spectacle « Wall-$trip » offre une vision satirique du dollar[14],[15].

En 1990, le trio déplace son antre à l’Auberge de la Croix-Blanche, au Mouret, et ne présente plus que ses propres productions[1].

Le spectacle « Les Vieux sont tombés sur la tête », monté en 1990 et mis en scène par Marc de Hollogne est le premier à s’appuyer sur une trame narrative, en s’approchant de la comédie musicale[16].

Au début 1991, le trio réalise avec succès le spectacle non subventionné « Chaud 700 », mis en scène par Georges Gremaud sur le thème du 700e anniversaire de la Confédération Suisse[17],[18],[19].

Pour fêter ses vingt ans, le Cabaret Chaud 7 joue le spectacle « Les Aventuriers des 20 berges perdues », au Mouret dès le 6 novembre 1991[20],[21].

Le spectacle « Liquidation totale » est joué en 1994-1995 dans plusieurs villes romandes, presque toujours à guichets fermés[3]. Après 23 ans de scène, il coïncide avec la dissolution du groupe en janvier 1995[3].

Membres modifier

Iannis Kyriakidis, né le (74 ans), est le compositeur et musicien du trio[3]. Il est père de Mathieu Kyriakidis, compositeur, arrangeur et directeur d'orchestre, et de Gael Kyriakidis, également musicienne[3]. Depuis février 2000, Iannis est directeur du chœur la Compagnie du Carreau[22].

Albert Vial, père d'un enfant, est né le et décédé d'un cancer[3].

Le comédien Michel Sapin, né le (73 ans), a cinq enfants[3].

Discographie modifier

Annexes modifier

Notes et références modifier

  1. a b c d e f et g Maxime Laurent, « Cabaret Chaud 7, Fribourg FR », dans le Dictionnaire du théâtre en Suisse en ligne.
  2. Agnès Dalbard, « Le Cabaret Chaud 7 : C'est le pied! », Le Parisien,‎
  3. a b c d e f et g Philippe Muri, « Cabaret Chaud 7, pourquoi arrêtez-vous? », L'Illustré, no 4,‎ , p. 28-32
  4. F. F., « Cabaret chaud 7 », Tribune de Genève,‎
  5. M. Ch., « Trois maîtres du rire », Journal d'Yverdon et du nord vaudois, no 111,‎
  6. (de) Elsbeth Thommen, « Jenseits des Röstigrabens », Basler Zeitung, no 63,‎ , p. 27
  7. a et b Pierre Savary, « L'humour en gants de crin », La Gruyère, no 10,‎
  8. Jean-Marc Angéloz, « Un Cabaret Chaud 7 plus cruel que jamais », La Suisse, no 22,‎
  9. (de) Gundel Bernimoulin, « Cabaret Chaud 7: Inernationales Niveau », Tages-Anzeiger,‎
  10. Yann Pugin, « Le goût du soufre », La Liberté, no 116,‎
  11. « Spectacles en Suisse romande », La Suisse,‎
  12. R. Aeby, « Humour et tolérence », La Liberté,‎
  13. M. G., « Pour le Cabaret Chaud 7: STOP-PUB », La Gruyère,‎
  14. Pierre Savary, « Le billet vert a bon moral », La Gruyère,‎ , p. 3
  15. Yann Pugin, « À poils et à plumes », La Liberté,‎
  16. I. Fy, « Un home en goguette », Le Matin,‎
  17. « Chaud 700 », La Suisse,‎
  18. Pierre Savary, « La Suisse en Chaud 7 », La Gruyère,‎ , p. 9
  19. G. Baeriswyl, « La Suisse en Chaud 7 », Le Courrier,‎
  20. Pierre Savary, « 20 ans et toutes leurs dents », La Gruyère, no 129,‎ , p. 11
  21. YCH (photogr. Alain Wicht), « Vingt berges de perdues », La Liberté,‎
  22. « Historique », sur www.compagnieducarreau.ch (consulté le )

Liens externes modifier